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LA FACE CACHEE DU JOURNALISME |
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"Un bon citoyen préfère les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent " Demosthène |
Auteur:D'après un dossier du "Nouvel Observateur" du 30/10/2003 |
GENERALITES
Les effectifs de la presse ont triplé depuis 1960: 35270 contre 6836 en 1955 (20% de pigistes contre 5% en 1955). 73% presse écrite, (nationale 8%, régionale 20%, spécialisée 33%); 12,4 télévision, 8,5% radio, 6% agences. (Revue Hermès "Les journalistes ont-ils encore du pouvoir?"CNRS 2003)
Les pratiques sont devenues plus agressives: chasse aux scoops, pression de la pub et du marketing |
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Sont-ils puissants?
Face aux individus: oui (individus faussement accusés dans la presse) et même des notables que la justice peut ensuite déclarer innocents (Strauss-Kahn, Roland Dumas, Dominique Baudis, bagagiste de Roissy...), souvent avec l'appui des juges ou devant leur faiblesseFace aux mouvements d'idees: non. Impuissance devant l'extrême-droite...Sont-ils intouchables?sanctions rares dans les rédactions: les responsables du journal relisent les articles. Certains journalistes rapportent beaucoup en notoriété à leur journal ou à leur radios . Il suffit de déplacer ou même promouvoir le journaliste fautif (Canal+, TF1...)
sanctions judiciaires pour diffamation en progression à la demande de patrons, hommes politiques, vedettes etc...
création d'un conseil de l'ordre des journalistes qui pourrait suspendre provisoirement? La plupart des journalistes y sont opposés. Connivence corporatiste |
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Cachent-ils ce qu'ils savent?
Omerta (Loi du silence) peu crédible à cause de la concurrence entre les journaux et de la compétition entre les journalistes |
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Sont-ils les amis des puissants?
Révérence envers le pouvoir: Les hommes politiques sont traités comme des amis. "On se croirait à la Cour de Versailles". On oublie vite les "scoops" qui gênent (finances Chirac)Amis et parfois époux
parfois aussi "conseillers en communication" |
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Sont-ils aux ordres des actionnaires?
La presse se retrouve aux mains de grands groupes capitalistes. Collusion entre les grands intérêts financiers et la presse (presque comme en Italie): Dassault, Pinault, Bouygues, Suez-Lyonnaise des Eaux, Vivendi, Lagardère, Jérôme Seydoux. Le passé est tout aussi pittoresque...(Prouvost, Boussac...)
Cependant les rédactions s'efforcent de garder leur vie autonomie... |
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Qui les paie?
En principe, exclusivement leur entreprise de presse (revenus moyens 2600€) Certaines journalistes-stars s'apparentent au show-biz. Revenus complémentaires: écriture de romans, parfois nuls, conférences, "ménages", formations à la communication des ministres, livres-interviews...
Avantages en nature divers: voyages, spectacles, tennis etc... |
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Sont-ils compétents?
les ignorants (bien qu'ils soient aujourd'hui mieux formés que leurs "anciens" "fils ratés de la bourgeoisie" . Mélange des faits et des analyses, Tendance à tout romancer,Les affabulateurs et les imposteurs
Absence de pugnacité et d'esprit critique. Gamins surdiplômés formatés pour devenir des techniciens dociles |
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Ont-ils les moyens d'enquêter?
Rareté des journalistes d'investigation (a quoi sert un journaliste qui n'enquête pas?). travail rapide et bâclé., surtout à la télévision.
Manque de moyens? traiter une masse exponentielle d'informations , des sujets complexes, en un temps de plus en plus court |
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Sont-ils manipulés?
Celui qui fournit l'information est souvent le manipulateur intéressé ("gorge profonde" pour les enquêteurs du Watergate). Le journaliste n'est qu'un tuyau qui dépend de sa source.Puissance et moyens des cellules de communication des entreprises et des ministères
Pressions par les amis politiques, pression sur les annonces publicitaires (50 à 70% du budget de la presse ou de la télévision) |
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Sont-ils moutonniers?
tendance à recycler les "scoops" des concurrentsmontage de compléments, dossiers etc...sur les sujets qui font plaisir (multimedias, luxe, montres, voyages ...). Les annonceurs préfèrent les sujets consensuels et divertissants.
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COMPLEMENTS
Media et communications
INFORMATION WARFARE; renseignement et desinformation; La paix et les medias
Valider l'information; Evaluer l'information ; critique de la recherche sur internet
Journalistes; Journalisme et communication
C.Lemieux: "Mauvaise presse" Metaillié 2000
Yves Agnès, ancien rédacteur en chef au Monde, qui dirigea aussi le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), vient de publier aux éditions Michalon « Le grand bazar de l’info ».
récapitulatif de dysfonctionnements médiatiques connus , de l’affaire Alègre-Baudis au bagagiste pseudo terroriste de Roissy, en passant par la fausse agression antisémite du RER D.Autre exemple : l’annonce anticipée du retrait d’Alain Juppé de la vie politique française par David Pujadas, au 20 heures de France 2 du 3 février 2004. L’auteur rappelle le passé trouble de Renaud Donnedieu de Vabres, l’actuel ministre de la Communication, et le fait que les télévisions ont, dans leur ensemble, passé sous silence la condamnation pour blanchiment qui l’avait conduit à démissionner du premier gouvernement Raffarin.Pour Yves Agnès tout est la faute du néolibéralisme et de « l’information marchandise ».Il verrait que leur soumission aux mêmes lois du libéralisme n' empêche pas les médias étrangers de produire de l’information de meilleure qualité, et surtout, de grande diversité.Pour les solutions proposées, Yves Agnès se range du côté de la critique anticapitaliste, antiaméricaine, antilibérale et antimondialiste.
Certaines critiques, Acrimed en particulier, apportent, une contribution utile malgré leurs présupposés idéologiques.
Yves Agnès apprécie le médiateur du Monde, les Entretiens de l’information de Jean-Marie Charon, ou Reporters Sans Frontières.Deux propositions intéressantes - Reconnaître la responsabilité des journalistes- Créer une commission nationale d'éthique
Yves Agnès rejette les sites Internet, coupables, selon lui, d’être par nature moins fiables que les médias classiques.
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