COMPLEMENTS: TABLE DE POLITIQUE INTERNATIONALE USA: Diplomatie Attaque terroriste Terrorisme
La Fondation pour la recherche en stratégie Annuaire stratégique 2002
Compléments sur la doctrine Bush
Une super puissance
Elu sur un programme isolationniste, George W. Bush est rapidement devenu interventionniste
pour défendre les intérêts matériels américains (acier, aéronautique, pétrole, agriculture, brevets..)
pour défendre la sécurité américaine:attentats terroristes avant et après le 11 septembre 2001
discours de Norfolk du 13 février 2001, : "Nous n'avons pas de priorité plus haute que défendre nos populations contre une attaque terroriste."
bouclier antimissile capable de protéger les Etats-Unis des attaques d'Etats "voyous" comme la Corée du Nord.
le "wilsonisme botté" l'Amérique est investie d'une mission. Promouvoir la démocratie de marché (surtout quand cela sert ses intérêts) ; l'emploi de la machine de guerre américaine est alors légitime.
Contrairemment aux "réalistes" qui entouraient Bush père, les néo-impérialistes (Robert Kagan, William Kristol, Richard Perle) rejettent le statu quo de défense des pays forts au profit de la démocratisation des régimes arabes (y compris l'Autorité palestinienne) que viendra le règlement du conflit israélo-palestinien.
Les moyens de la puissance
le budget militaire:en forte croissance.
la puissance économique et surtout financière
la puissance des medias
le message politique:
Une forte tendance à l'unilatéralisme
justifiée par des arguments moraux
l'axe du mal: discours du 29 janvier 2002 sur l'"axe du Mal" qui réunit les pays possédant ou développant des armes de destruction massive.Les Etats-Unis s'estiment en droit d'agir avec toute leur
les états-voyous
les états faibles: les pays arabes modérés (pas foncièrement antiaméricains, même s'ils sont, tous, dirigés par des régimes autoritaires ou dictatoriaux) n'ont qu' une stabilité illusoire et fournissent des terroristes: (Egypte, Arabie saoudite, Yemen)
Qu'en est-il du Pakistan? de l'Indonésie
celui qui n'est pas avec moi est donc contre moi
la bonne entente avec la Chine qui appuie la lutte américaine contre le terrorisme (elle est elle-même menacée en territoire Ouigour)
motivée par des intérêts
de sécurité
économiques:
les marchés financiers
le pétrole
les matières premières
comportements unilatéraux d'un"état-voyou"
vis à vis de l'ONU
désengagement dans les conflits internationaux, au Proche-Orient ou dans les Balkans.
vis à vis des autres coopérations internationales:
protocole de Kyoto sur l'effet de serre:
protection du mode de vie américain polluant par excès de consommation d'énergie
limiter au maximum tout engagement contraignant, avec, d'ailleurs, un certain succès au Sommet de la Terre, début septembre.
OMC
lutte contre l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent,
sur le rôle de la Cour pénale internationale qui ne doit pas pouvoir poursuivre des citoyens américains
vis à vis des autres partenaires :
rejet du traité sur l'interdiction complète des essais nucléaires.
fin 2001: retrait unilatéral du traité ABM sur les missiles antibalistiques,
fermeté envers la Russie, la Chine, la Corée du Nord, la France
les recours au multilatéralisme sont partiels et orientés
Après les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis ont cherché l'appui de l'ONU et du Conseil de sécurité contre Ben Laden. Le 12 septembre, l'OTAN invoque l'article 5 du traité de l'Atlantique nord pour aider l'Amérique.L' alliance incluait d'anciens ennemis comme la Chine et la Russie, malgré les violations des droits de l'homme en Chine ou en Tchétchénie. Les Etats-Unis ont également été conduits à s'impliquer davantage dans le conflit israélo-palestinien et à s'engager militairement dans de nouvelles zones, principalement en Asie centrale et en Asie du Sud et de l'Est, mais aussi dans le Caucase.
La revendication d'une stratégie de prévention
la frappe préemptive:
menaces de guerre contre l'Irak: L'élimination du régime de Saddam Hussein est redevenue une priorité. Mais l'engagement d'une action militaire contre l'Irak, éventuellement avec l'aval des Nations unies, suscite de multiples interrogations : en l'absence de menaces irakiennes évidentes, la volonté d'action préventive marque-t-elle la naissance d'une nouvelle doctrine stratégique américaine ? Quel rôle les alliés et les organisations internationales peuvent-ils jouer vis-à-vis d'une Amérique tentée par l'action unilatérale ? Derrière cette intervention, quels objectifs les Américains poursuivent-ils au Moyen-Orient ?
rebattre les cartes au Moyen-Orient ; substituer à "l'ordre (au désordre) post-ottoman" - disent-ils - une nouvelle organisation régionale fondée sur la démocratie et la défense des libertés et des droits de l'homme, telles en tout cas que les entendent les Etats-Unis. l'Amérique doit apporter le salut démocratique au Moyen-Orient.
l'intervention dans la politique des états:
occupation militaire partielle envsiagée pour gérer "le nation building" (comme Allemagne et Japon après 1945). Soixante ans plus tard, il y a toujours des troupes américaines au Japon.
Quelles perspectives ?
serait-il possible de rattraper la puissance militaire américaine afin de rétablir un équilibre?pas en Europe: retard pris, faible volonté unitaire en matière de sécurité
pas en Russie? du moins pour le moment
pas en Chine: du moins pour le moment
aucun affrontement militaire direct envisageable
les USA disposent de la capacité de détruire plusieurs fois la terre
mais la multiplication des conflits locaux est possible:
montée et triomphe possible de l'islamisme dans les grands pays musulmans: Egypte, Turquie, Pakistan,Indonésie, Malaisie, Maghreb. Faudra-t-il les bombarder
implosion interne des USA ou changement d'orientation politique?
les élections de novembre 2002?
les opposants:
démocrates
réalistes traditionnels
isolationnistes
les difficultés intérieures de l'Amérique: qui fabrique du terrorisme idéologique ou non
l'Amérique multiculturelle
l'Amérique inquiète de la mondialisation
l'Amérique inquiète du libéralisme économique extrême |