CHAMPS, OBJECTIFS ET METHODES DE LA POLITIQUE DE COMMERCE EXTERIEUR
Le champ
Les objectifs
L'administration
Les méthodes
LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR
L'action de l'Etat sur l'environnement international des échanges
L'action de l'Etat sur l'environnement national des échanges
L'assistance technique aux entreprises exportatrices
L'assistance financière aux entreprises exportatrices
La politique du commerce extérieur est une politique étrangère mais plus encore une politique économique. elle s'inspire des objectifs de la première -indépendance, solidarité, sécurité, prestige- mais contribue de plus en plus largement aux préoccupations d'équilibre et de croissance économique à mesure que le secteur extérieur occupe une plus grande place dans notre Produit national.
La politique française du commerce extérieur a été bouleversée par l'acceptation , au 1 janvier 1959, du libéralisme international et l'ouverture de nos frontières douanières aux pays membres du GATT et plus spécialement à nos partenaires de la Communauté économique européenne.
La France participe à part entière au système international de libre-échange mis en place depuis la Deuxième Guerre Mondiale à l'initiative des Etats-Unis. Elle conserve cependant sa liberté de jugement sur certaines lacunes, notamment le système monétaire et la régulation des prix de matières premières en provenance des pays en développement.
Dans ce marché théoriquement sans limites, ma diplomatie commerciale- voire la diplomatie tout court- s'efforce de développer des relations de solidarité plus étroites avec certains espaces privilégiés comme la Communauté européenne, la zone franc et les pays de coopération bilatérale.
Avant 1959, le dispositif français de production et commercialisation était adapté aux seuls besoins du marché intérieur et de la zone franc. Il a fallu l'élargir aux perspectives de la demande internationale, tenir compte de la concurrence étrangère sur notre territoire national. ceci a impliqué des sacrifices sur le taux de change et sur la politique de conjoncture. Ceci supposait aussi un effort sérieux de concentration, modernisation, spécialisation de nos entreprises, effort encore loin de son aboutissement et rendu plus urgent par le ralentissement de la croissance mondiale et la nouvelle répartition internationale du travail et des richesses.
Dans l'attente d'un ajustement spontané des entreprises françaises il fallait organiser, comme chez nos concurrents, un dispositif de garantie et financement des dépenses du cycle commercial entre la commande et le paiement des exportations. depuis peu, on est venu à considérer que c'est surtout en amont que se pose le problème, à savoir au niveau du développement de la capacité de productions exportables et d'un mode de gestion adapté au marché élargi.
En outre, l'absence de tradition exportatrice, la faiblesse de notre implantation humaine à l'étranger a conduit à mettre en place une véritable assistance technique aux entreprises qui repose essentiellement (un peu trop?) sur un réseau de fonctionnaires spécialisés.
Au total, dans cette évolution des instruments de la politique du commerce extérieur, c'est à une mutation que nous assistons: celle d'une France continentale et protectionniste, dépendante de son administration, en une France ouverte à la compétition et capable d'en assumer les risques. Cette mutation a été retardée par les facilités d'une croissance interne particulièrement rapide: elle devient plus urgente mais aussi plus douloureuse au moment où l'instabilité monétaire; la "stagflation" mondiale, l'apparition de concurrents qui pratiquent le dumping social rendent plus difficile une gestion raisonnable des instruments de la politique du commerce extérieur.
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