0 TABLE DES THEMES

TABLE DES TABLES

Chroniques

Actualités

Espaces

Acteurs

1 Contexte

Histoire des thèmes

 

2 Geographie des Themes

-ECOLOGIE

Sommet de la Terre Johannesbourg 2002

Catastrophes

Geopolitique du desastre

Maree noire du Prestige

La vulnerabilite

Ecologie

Encyclopedie de l'environnement

Chroniques de l'environnement

Changement climatique

Avenir de l'environnement mondial

Biologie

dechets et pollutions

L'Eau dans le monde

Les sols

Le nucleaire ecologique

Environnement et prospective

3TABLE DU POLITIQUE

Le DROIT

Systemes juridiques

Diversite juridique

Droits de l'Homme

Droits de l'Homme sur le terrain

Cour penale internationale

INSTITUTIONS

Politiques 2000

Systemes politiques

Geographie de Themes

Le federalisme

Etat, minorites, individus

Les elections

Decision politique

L'ordre public

Strategies et decisions

VIE POLITIQUE

Etat et politique

Le pouvoir des mots

Origines du risque politique

Securite et democratie

Le pouvoir

Les elections

Extreme-Droite

Conflits civils

Le terrorisme

Le terrorisme apres Madrid

Faits et causes du terrorisme

Appel Blair

Terrorisme et risque alimentaire

Politique, droit et societe

ADMINISTRATION

TABLE DE L'ADMINISTRATION

Management public

L'ENA au XXI° siecle

Fonds de pension

Aspects juridiques du service public europeen

Avenir europeen du service public

Service public en France et en Europe

Services publics europeens selon K.van Miert

Le service public

Rapport Bergougnoux

Concurrence

Electricite

Reforme ferroviaire

Le Gaz

Implications de la concurrence

Bergougnoux Introduction

Mesure de performance

Reformes de la poste

Categories de services publics

Services publics et concurrence

Services publics en Europe

Telecom. en Europe

Eau et services urbains

Statut des services publics

Bureaucratie dans les entreprises publiques

Depenses publiques: comparaison

L'impot

4 INTERNATIONAL

Conflits: prevention et resolution

Conflits dans le monde

Crise internationale

La crise

Conflits du Sud

Etats Voyous

La doctrine Bush

L'OTAN AU XXI° siecle

Futur de l'OTAN

OTAN

Proliferation nucleaire

Annee strategique

Fondation pour la strategie

L'armee

Revolution dans les affaires militaires

Strategie navale

Les armes

Les armes legeres

Armes biologiques

Armes chimiques

Bilan diplomatique 2002-2003

Conference d'Helsinki

Intelligence War

Geopolitique et geostrategie

Theories des relations internationales

Conclusions sur l'histoire du risque politique

La France au XXI° siecle

Relations internationales et ordre mondial

La Francophonie

Outremer français

Ministres de la cooperation

Les ministres de la cooperation

De Dieu a Diouf: la francophonie

Ambitions pour la francophonie

Le DROIT

5 ECONOMIE

POLITIQUE ECONOMIQUE

Etat regulateur

Bien public, biens publics

Institutions pour les marches

L'ordre economique

Delinquance financiere

Face a la corruption

DEVELOPPEMENT

TABLE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT

Economie, societe, politique

Dimensions politiques de l'ajustement economiques

Democratie, Paix, Liberalisme, Developpement

Commerce et developpement soutenable

Le Nord a besoin du Sud

Les pays du Sud

Les capitalismes

Le systeme Ouest

Concepts du developpement

Effacer la dette

Systemes economiques

Vers un capitalisme europeen

Origines economiques du risque politique

INTERNATIONAL

La conjoncture economique

Economie 2002

Economie: bilans 1999

Le G8 d'Evian 2003

Competitivite mondiale

Economie sociale de marche

Privatisations

Divestitures of state entreprises

MONNAIE-FINANCES

FINANCE

Crise financiere mondiale?

Quels financements pour le Tiers Monde?

Enseignements de la crise financiere internationale

Emprise economique des marches financiers 

ECHANGES

Guide du Commerce International

ATTAC et la dictature des marches

Forum social europeen de Paris

Liberalisme et Libre Echange

OMC

L'OMC a Doha

OMC:Dossier Seattle

Seattle: le cycle du millenaire

Nouvelles negociations commerciales

OCDE et mondialisation

COFACE et risque international

Situation du Commerce mondial

Regimes particuliers du commerce

Commerce international et croissance

Commerce et developpement

La politique française du commerce exterieur

Diplomatie economique

Les contre-mesures

MONDIALISATION

Mondialisation:quoi?

Mondialisation:champs et processus

Mondialisation:: les espaces

Acteurs de la mondialisation

Prospective de la mondialisation

Scenarios de la mondialisation

Mondialisme, nationalisme?

6TABLE DES SECTEURS

SECTEURS

sur Internet

L'energie

Debats nucleaires

OPEP Petrole

Avenir sans petrole

Echanges de services

Transport aerien

Transports et mondialisation

Reformes ferroviaires en Europe

Chemins de fer

Transports maritimes

AGRICULTURE

Developpement cerealier et environnement

Cereales et OMC

Les banques

Mouements de capitaux

Restructuration des banques

Accord sur la Propriete intellectuelle

7 TABLE DE LA SOCIETE

POPULATION

Realites demographiques

Population

6 milliards d'hommes

Migrations

Structures familiales

RELATIONS SOCIALES

TRAVAIL, CHOMAGE, EMPLOI

Sorties du chômage

Usine a chomeurs

Les 35 heures

Travail et economie

Structures sociales

MODES DE VIE

Loisir

Marketing et histoire des moeurs

La ville

Economie et modes de vie

Consommation

Paris et le marche de l'art

SERVICES SOCIAUX

La sante

Reformes de sante

Alimentation du monde

Alimentation en 2050

Nourrir l'homme

Retraites et Tiers Monde

L'eau dans le monde

Changement

Ordre et changement social

8OPINIONS

MEDIAS

OPINIONS

La vérité sur Internet

CULTURES

Geographie des CULTURES

La culture

Notes et citations sur les cultures

GEOCULTURES

Collision des cultures

La geographie culturelle

Methodes interculturelles

Relations interculturelles

Mondialisation, culture et marketing

Le communautarisme

VALEURS-RELIGIONS

Table des religions

Opinions et idees

Valeurs sociales et strategies d'entreprises

Pensees uniques

Contre la publicite

Integration des opinions

La face cachee du journalisme

Media et opinion

Guerre psychologique

Table des religions

Laicite

Geopolitique des religions

Changer le monde

religion et modernite

Jean Paul II

Spiritualite laïque

Besoin de spiritualite

Opus Dei

Eglise et politique

Tolerance et liberte

Anglicanisme

Edit de Nantes

Theologies de la liberation

Jean Paul II, Teresa, Diana

Influence des protestants

Judaisme

Islam et la guerre

Islam, France et laïcite

Islam en France

Bahai

Islam fondamentaliste

Table de l'Islam

Zoroastre

Franc Maçonnerie

Marxisme, religion laïque

Les sectes

TABLE DES SAVOIRS: Sciences et techniques

Sciences du vivant

Organismes genetiquement modifies

Biotechnologie et alimentation

Institut Pasteur

Sciences de la matiere

Sciences sociales

La recherche dans le monde

Production des idees

Ecole en Europe

Missions de l'ecole

Table de l'Internet- NTIC

Internet et l'International

NTIC et commerce exterieur

Internet et l'entreprise

Internet 2000

Economie d'Internet

Geographie d'Internet

Infosphere et infostrategie

Le crime sur Internet

Internet et le droit

Hyperrepublique

Internet et politique

Internet: economie

Economie: secteurs

Internet et societe

Internet: communication, culture

Internet et les savoirs

Perspectives d'internet

9LE CHANGEMENT

Le risque et la crise

Tour d'horizon fin de siecle

Document sans titre

0 SOURCES

Recherche rapide

Recherche avancée

Biblio

Internet

Comment s'informer

Cyberscope

THEMES SUR INTERNET

BIBLIOGRAPHIE DES THEMES

BIBLIOGRAPHIE DU MONDE

Acteurs

Les Wiki par catégories

Entreprise MANAGINTER

Wikipedia

WIKIWAX

L'Encyclopédie de L'Agora

ReferenceDesk

1 Chroniques

Histoire

Passé

Actualite

Chroniques d'actualité

Contexte

 

2 Geographie

Geographie des themes

Geographie economique et humaine

Geographie physique du monde

Cartographie

Map Guide

Environnement

Ecologie

Biblio. de l'environnement ecologique

Union européenne

Pays de l'union européenne

Pays hors union européenne

Asie du sud

Asie centrale

Monde musulman

Moyen orient

Islam, islamisme

Afrique

Amérique latine

Etats Unis

Wikipedia afrique

Wikipedia amerique sud

Wikipedia ameriquenord

Wikipedia oceans

Wikipedia asie

Wikipedia europe

Portail union européenne

Sources d'europe

 

3 Politique

Politique

Action publiqueGEOPUBLIC

Geographie des politiques publiques

Droit

Droits nationaux

Droit international public

Droit privé, droits de l'Homme

Droit economique

Etat

Bibliographie de l'Etat

Bibliographie du politique

Bibliographie du risque politique

Bibliographie de l'administration

Administration française

Administration publique

Etat et services publics

Secteur public

Individu

Associations, ONG

Régions et communes

Biblio. des Collectivités territoriales

POLITIQUE et DROIT

POLITIQUE

Droits nationaux

Delinquance economique par pays

Le droit : sources

Droit public, Administration publique

Services publics

Politique et societe

Cyberdemocratie

Politique et opinions

Politique et futur

Foreign government resources

Political ressources

4 International

Politique internationale

Bibliographie de l'International

Sécurité, défense

Renseignement, services spéciaux, intelligence économique

INTERNATIONAL

La Francophonie

Forums mondialisation

Geopolitique

Mondialisation Globalisation

Droit international public

Droit et Politique internationale

Securite, Defense, Conflits

Terrorisme

Droit prive, droits de l'Homme

Renseignement, services speciaux, intelligence economique

Terrorisme

Forums mondialisation

Relations internationales AMAZON

Mondialisation, globalisation

Organisations intern.

Biblio. Organisations internationales

Associations, ONG

ONG britanniques

La Francophonie

Les colonies

 

5 Economie

Economie

Droit economique

Developpement economique

Actualité des affaires

Fiscalité

Commerce international

Secteur public

Bibliographie de l'économie

Bibliographie économique de la Documentation française

Biblio.de la concurrence

CONJONCTURE

Statistiques

Conjoncture economique

ECONOMIE

MacroEconomie

Economie: geographie

Droit economique

Economie: politique et droit

Developpement economique

Economie: international

Commerce international sur  Internet

Finance internationale

Microeconomie

Le consommateur

Economie et societe

Economie, opinions ,

Economie:

perspectives

Économie

Régimes économiques

Capitalisme

La Banque Centrale européenne

Économie internationale

Mondialisation

Économistes

 

6 Secteurs-Entreprises

Secteurs économiques sur internet

Entreprises

Portails et places de marché

Finance

Commerce sur INTERNET

Bib. Commerce

Commerce International

Travail Emploi

Industrie

Energie

Pétrole

Matieres premieres

Agriculture

Industrie alimentaire

Cereales

Chimie

Electronique Informatique

Mécanique

Automobile

Consommation

Pharmacie

Textiles

Batiment et travaux publics

Télécommunications

Transports

Marchés publics

Opérations

Marketing

Publicité

Comptabilité

Achats

services généraux

Ressources humaines

Investissement international

Management général

Sites HARVARD

Stratégies

Multinationales

Création et petite entreprise

Biblio. Microéconomie

Bibliographie de l'Entreprise

WN Industry WNBusiness

7 Société

Société

Bibliographie de la société

Société globale

La santé dans le monde

Jeunesse

Femmes

Vieillissement de la population

Individu

Bibliographie de l'individu

Biblio. famille et couple

Biblio de la ville

Biblio. Renseignement et desinformation

Biblio. des sciences sociales

Corruption

Biblio. de la Violence

SOCIETE

Femmes sur  Internet

Jeunesse

Immigration

Population

Vieillissement de la population

Races, ethnies sur  Internet

Langues sur  Internet

Culture, cultures

Le crime

Societe globale

Travail Emploi

Villes

Aide sociale sur  Internet

La sante dans le monde

Loisirs

Arts et lettres

Environnement

Institut de Recherche des Nations Unies pour le développement social

Économie sociale

Organisation du travail

Travail

Consommation

ConsoNet

Activisme environnemental Développement durable

Écologie

Neteconomie

8 Opinions

Opinions

OPINION

Opinions de l'international

Chronique internationale

Media et communications

Internet

WatchDog: veille des medias

Chronique des idees

Geographie des opinions

Politique des opinions

Desinformation

Media et communications

Langues

Culture, cultures

Races, ethnies

Religions

Bibliographie des religions

Bibliographie des cultures

Christianisme

Islam, Islamisme

Ideologie, valeurs

Education Formation

Opinions

Biblio. Communication et opinions

Biblio. Renseignement et desinformation

Savoirs

Sciences humaines et sociales

Technologies

Bibliographie des savoirs

Biblio. des sciences sociales

Biblio. de la psychologie

9 Perspectives

Futur des politiques publiques

Bibliographie du futur

Le futur

Chroniques du futur

Le Futur de l'action publique

0

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Environnement, écologie, nature  Environnement sur Internet

THEMES SUR INTERNET

BIBLIOGRAPHIE DES THEMES

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Acteurs sur Internet

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Action publiqueGEOPUBLIC

Entreprise MANAGINTER

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ReferenceDesk

3 Politique

Politique sur internet

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Droit sur internet

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Droit international public

Droit privé, droits de l'Homme

Droit economique sur Internet

Etat sur Internet

Bibliographie de l'Etat

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Administration publique sur Internet

Etat et services publics sur Internet

Secteur public sur Internet

Individu sur Internet

Associations, ONG

Régions et communes

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Political ressources

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Politique internationale sur internet

Bibliographie de l'International

Sécurité, défense sur internet

Renseignement, services spéciaux, intelligence économique

Terrorisme sur Internet

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Relations internationales AMAZON

Mondialisation, globalisation

Organisations intern. sur Internet

Biblio. Organisations internationales

Associations, ONG

ONG britanniques

La Francophonie sur Internet

 

5 Economie

Economie sur internet

Droit economique sur Internet

Developpement economique sur Internet

Actualité des affaires sur Internet

Fiscalité sur Internet

Commerce international sur Internet

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Bibliographie de l'économie Bibliographie économique de la Documentation française

Biblio.de la concurrence

Biblio. famille et couple

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Corruption

 

6 Secteurs-Entreprises

Secteurs économiques sur internet

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Bib. Commerce

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Industrie sur Internet

Energie sur Internet

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Chimie sur Internet

Electronique Informatique sur Internet Mécanique sur Internet

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7 Société

Société sur internet

Bibliographie de la société

Société globale

La santé dans le monde

Jeunesse sur Internet

Femmes sur Internet

Vieillissement de la population

Individu sur Internet

Bibliographie de l'individu

Biblio. de la Violence

Institut de Recherche des Nations Unies pour le développement social
8 Opinions

Opinions sur internet

Media et communications sur Internet

MediaWatchDog

La vérité sur Internet

Langues sur Internet

Culture, cultures sur Internet

Races, ethnies sur Internet

Religions sur internet

Islam, Islamisme sur Internet

Christianisme sur Internet

Savoirs sur Internet

Technologie sur Internet

Education Formation sur Internet

Sciences humaines et sociales sur Internet

Opinions sur Internet

 

Opinions des politiques publiques

Idees des politiques publiques

Valeurs des politiques publiques

Sciences des politiques publiques

Théories des politiques publiques

Opinions sur Internet

Associations et ONG sur Internet

Gouvernance sur Internet

Savoirs sur Internet

Technologie sur Internet

Publicité sur internet

Gouvernance d'entreprise

L'éthique dans les affaires internationales

Associations pour l'Europe

Culture, cultures sur Internet

Langues sur Internet

Religions sur internet Islam, Islamisme

Savoirs sur Internet

Education Formation

Internet et l'International

Biblio; Communication et opinions

Biblio. Renseignement et desinformation

Bibliographie des religions

Bibliographie des cultures

Bibliographie des savoirs

Biblio. des sciences sociales

Biblio. de la psychologie

 

9 Perspectives

Futur des politiques publiques

Bibliographie du futur

Le futur sur internet

Chroniques du futur

Le Futur de l'action publique

 
 
AVENIR DE L'ENVIRONNEMENT MONDIAL
Auteur:Synthèse de "L'avenir de l'environnement mondial: GEO2000" publié en 2000 par le Programme des Nations Unies pour le Développement aux éditions De Boeck

Au début du troisième millénaire, deux tendances massives sont à discerner. D'abord, l'écosystème humain mondial est menacé par de graves déséquilibres dans la productivité et dans la distribution des biens et services. Une proportion importante de l'humanité vit toujours dans la misère et, selon les projections, il faut s'attendre à une augmentation de la disparité entre ceux qui profitent du développement économique et technologique et ceux qui n'en profitent pas. Cette progression vers des extrêmes de richesse et de pauvreté, qui n'est pas viable à terme, compromet la stabilité de l'ensemble du système humain et, avec lui, de l'environnement mondial.Deuxièmement, le monde connaît un changement accéléré et, par rapport au développement économique et social, l'action tutélaire exercée par la communauté internationale sur l'environnement prend du retard. Les avantages pour l'environnement que peuvent présenter de nouvelles technologies et de nouvelles politiques sont rapidement submergés par le rythme et l'ampleur de l'accroissement de la population et du développement économique. Le processus de mondialisation qui influence si fortement l'évolution sociale devrait au contraire être dirigé vers la solution des graves déséquilibres qui divisent le monde d'aujourd'hui, plutôt que vers leur aggravation. Tous les partenaires concernés - les gouvernements, les organisations intergouvernementales, le secteur privé, la communauté scientifique, les ONG et autres grands groupes - doivent travailler ensemble à la solution de cet ensemble complexe de difficultés économiques, sociales et environnementales liées entre elles, dans l'intérêt de la durabilité future de la planète et de la société humaine.Alors que chaque partie de la surface de la Terre présente son ensemble propre de caractéristiques environnementales, chaque région doit également faire face à un ensemble unique de problèmes actuels et nouveaux liés entre eux. GEO-2000 offre un aperçu d'ensemble de ces questions. La synthèse que l'on lira ici est un résumé des principales conclusions de GEO-2000.
ETAT DE L'ENVIRONNEMENT: APERCU D'ENSEMBLE
  • Changement climatique
En cette fin des années 90, les émissions annuelles de dioxyde de carbone ont à peu près quadruplé par rapport au niveau de 1950 et les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère n'ont jamais été aussi élevées depuis 160 000 ans. Selon le Groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du changement climatique (GIEC) « dans l'ensemble les faits donnent à penser qu'il y a bien une influence humaine discernable sur le climat mondial ». Il faut donc s'attendre à une évolution des zones climatiques, à une modification de la composition des espèces et de la productivité des écosystèmes, à une augmentation du nombre des événements météorologiques extrêmes et à une aggravation de leur impact sur la santé humaine.Grâce à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et à son Protocole de Kyoto, des efforts sont en cours pour tenter de maîtriser et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. À la troisième Conférence des Parties à Buenos Aires en 1998, un plan d'action a été conçu ; il montre comment utiliser les nouveaux instruments internationaux tels que le commerce des droits d'émission et le Mécanisme pour un développement non polluant. Cependant, le Protocole de Kyoto à lui seul ne permettra pas de stabiliser à leur niveau actuel les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
  • Appauvrissement de l'ozone stratosphérique
Le Protocole de Montréal et ses divers amendements ont permis d'obtenir des réductions majeures de la production, de la consommation et de la libération dans l'atmosphère de substances qui appauvrissent la couche d'ozone. L'abondance de ces substances dans la basse atmosphère est passée par un maximum vers 1994 et décline lentement actuellement. On peut ainsi espérer que vers 2050 on aura obtenu une récupération de la couche d'ozone à son niveau antérieur à 1980.Les gouvernements s'attaquent certes au problème du commerce illégal des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, mais des quantités importantes de ces substances continuent à franchir les frontières en contrebande. Le Fonds multilatéral et le Fonds pour l'environnement mondial aident les pays en développement et les pays en transition à éliminer progressivement ces substances. Depuis le ler juillet 1999, ces pays ont pour la première fois commencé à s'acquitter de leurs obligations en vertu du Protocole de Montréal.
  • La charge d'azote
Nous fertilisons la Terre à une échelle mondiale par l'effet de l'agriculture intensive, de la combustion des combustibles fossiles et de la propagation des cultures de légumineuses. Tout indique, de plus en plus, que les quantités énormes d'azote ainsi introduites exacerbent l'acidification, modifient la composition spécifique des écosystèmes, relèvent les concentrations de nitrate dans les eaux douces au-delà des limites acceptables pour la consommation humaine et entraînent une eutrophisation de nombreux habitats d'eau douce. En outre, les effluents riches en azote et les eaux de ruissellement transportant des engrais tendent à stimuler la croissance des algues dans les eaux côtières, ce qui peut entraîner une déperdition d'oxygène entraînant la mort des poissons en eau profonde et réduisant la diversité biologique marine par la compétition. Les émissions d'azote dans l'atmosphère contribuent aussi au réchauffement planétaire. Les chercheurs sont de plus en plus d'accord sur l'idée que par son ampleur la perturbation du cycle de l'azote peut avoir des conséquences mondiales comparables à celles causées par la perturbation du cycle du carbone.
  • Les risques chimiques
Avec l'essor massif des produits chimiques, de plus en plus disponibles et utilisés dans le monde, l'exposition aux pesticides, aux métaux lourds, aux particules fines et autres substances fait peser une menace grandissante sur la santé des hommes et sur leur environnement. L'utilisation de pesticides entraïne chaque année de 3,5 à 5 millions d'empoisonnements aigus. Dans le monde, 400 millions de tonnes de déchets dangereux sont produits chaque année. Environ 75 % de l'utilisation des pesticides et de la production de déchets dangereux sont le fait des pays développés. En dépit des restrictions imposées sur les produits toxiques persistants tels que le DDT et les biphényles polychlorés (PCB) et la dioxine dans beaucoup de pays développés, ces produits sont encore fabriqués pour l'exportation et restent largement utilisés dans les pays en développement. Des efforts de promotion d'une production moins polluante sont en cours, afin de limiter les émissions et d'éliminer progressivement l'utilisation de certains polluants organiques persistants, de limiter la production et les échanges de déchets, et d'améliorer leur gestion.
  • Les catastrophes naturelles
La fréquence et les effets des catastrophes naturelles telles que les séismes, les éruptions volcaniques, les ouragans, les incendies et les inondations augmentent. Cela affecte non seulement de façon directe l'existence de millions de personnes, par des décès, des blessures et des pertes économiques, mais aggrave aussi les problèmes environnementaux. Pour ne citer qu'un exemple, en 1996-1998, des incendies de forêt incontrôlés ont dévasté le Brésil, le Canada, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France, la Grèce, l'Indonésie, l'Italie, le Mexique, la Mongolie intérieure (dans le nord-est de la Chine) et la Turquie. L'impact des incendies de forêt sur la santé peut être grave. Les experts considèrent qu'un indice de pollution de 100 pg/W est insalubre ; en Malaisie, cet indice a atteint 800 lig/m3. On estime à 1400 millions de dollars le coût estimatif des effets des incendies de forêt sur la santé des habitants de l'Asie du Sud-Est. Ces incendies de forêt sont également une grave menace pour la diversité biologique en particulier quand ils atteignent des zones protégées. Les systèmes d'alerte rapide et de prévention demeurent précaires, en particulier dans les pays en développement ; il est urgent d'améliorer les équipements d'information et le potentiel d'intervention technique.
  • El NiNo
Les conditions météorologiques inhabituelles observées au cours des deux dernières années ont également été attribuées au phénomène dit oscillation australe El Nino. En 1997/98, El Nino s'est développé plus rapidement et a entraîné un '0 réchauffement plus net de l'océan Pacifique que jamais auparavant. La présence de cette masse d'eau chauffée a exercé un effet prépondérant sur le climat mondial jusqu'à la mi-1998, entraînant de graves perturbations et des dégâts dans de nombreuses régions y compris les zones tempérées. Des précipitations et des inondations exceptionnelles, des sécheresses et des feux de forêt inhabituels figurent parmi les principaux impacts du phénomène. Les systèmes de prévision et d'alerte rapide, ainsi que les moyens de protection des hommes, de l'agriculture et des équipements ont été notablement améliorés après la manifestation la plus récente d'El Nino.
  • Terres, forêts et diversité biologique
Les forêts, les zones boisées et les prairies continuent à se dégrader ou être détruites, des terres marginales à être désertifiées, et les écosystèmes naturels à s'étioler ou se fragmenter, ce qui contribue à menacer la diversité biologique. Des indices nouveaux confirment que le changement climatique risque d'aggraver l'érosion des sols dans beaucoup de régions au cours des décennies qui viennent et de compromettre ainsi la production vivrière. La déforestation continue à un rythme rapide dans les pays en développement, causée surtout par la demande de bois et de produits à base de bois et par la nécessité de défricher de nouvelles terres pour l'agriculture ou pour d'autres activités. Ce sont 65 millions d'hectares de forêt qui ont été perdus ainsi entre 1990 et 1995, sur un total de 3 500 millions d'hectares de forêt. La forêt a regagné 9 millions d'hectares dans les pays développés, mais cela est peu par rapport aux superficies perdues. La qualité de la forêt qui reste est menacée par différentes atteintes telles que l'acidification, la consommation de bois de feu et les prélèvements d'eau, et enfin les incendies. La réduction ou la dégradation des habitats menace la diversité biologique au niveau des gènes, des espèces et des écosystèmes, ce qui entrave la fourniture de produits et de services essentiels. L'introduction largement diffusée d'espèces exotiques est également une cause majeure de perte de la diversité biologique. La plupart des espèces menacées sont des espèces terrestres, plus de la moitié subsistant dans les forêts. Les habitats d'eau douce et les habitats marins, en particulier les récifs coralliens, sont également très vulnérables.
  • Les eaux douces
L'accroissement rapide de la population, allant de pair avec l'industrialisation, l'urbanisation, l'intensification de la production agricole et les modes de vie utilisant beaucoup d'eau entraîne une crise mondiale de l'eau.  Environ 20 % de la population mondiale manquent actuellement d'un accès à l'eau salubre, tandis que 50 % n'ont pas accès à un système sûr d'assainissement. L'affaissement des nappes phréatiques est un phénomène répandu qui cause de graves difficultés, à la fois parce qu'il entraîne des pénuries d'eau et parce qu'il se traduit dans les zones côtières par des intrusions salines. La contamination de l'eau destinée à la boisson se fait sentir surtout dans les très grandes villes, mais la pollution par les nitrates et l'augmentation de la charge de métaux lourds affectent la qualité de l'eau presque partout. L'approvisionnement en eau douce ne peut être accru à l'échelle mondiale ; de plus en plus de personnes dépendent de cette ressource dont l'offre est fixe ; et une fraction grandissante de celle-ci est polluée. La sécurité de l'eau, comme la sécurité alimentaire, deviendra un problème prioritaire majeur à l'échelle nationale et régionale dans beaucoup de régions du monde au cours des décennies à venir.
  • La mer et les côtes
Le développement urbain et industriel, le tourisme, l'aquaculture, le rejet de déchets et d'effluents dans la mer dégradent les zones côtières dans le monde entier et détruisent des écosystèmes tels que les zones humides, les mangroves et les récifs coralliens. Les changements climatiques retentissent également sur la qualité de l'eau de l'océan et sur le niveau de la mer. Les zones de très faible altitude, en particulier de nombreuses petites îles, risquent d'être inondées. Les prises mondiales de poissons ont pratiquement doublé entre 1975 et 1995 et l'état des pêcheries a désormais atteint dans le monde un stade critique. Environ 60 % des pêcheries sont àl'échelle mondiale au point où les rendements commencent à décliner, ou près de ce point.
  • L'atmosphère
Les tendances de la pollution de l'air sont très différentes dans les pays développés et les pays en développement. Les efforts vigoureux faits pour réduire la pollution atmosphérique dans beaucoup de pays industrialisés commencent à porter leurs fruits, mais la pollution de l'air dans les villes atteint une dimension critique dans la plupart des grandes villes des pays en développement. Le trafic routier, la combustion de charbon et de combustibles riches en soufre et les incendies de forêt sont les principales causes de pollution de l'air. Les habitants des pays en développement sont également exposés à de fortes concentrations de polluants provenant de foyers non protégés dans leurs habitations. On estime désormais que 50 % environ des maladies respiratoires chroniques sont dues à la pollution de l'air. De vastes zones de forêt et de terres arables sont dégradées par les pluies acides.
  • L'urbanisation
Dans certaines zones de faibles dimensions et fortement peuplées, plusieurs problèmes environnementaux s'aggravent mutuellement. La pollution de l'air, les ordures ménagères, les déchets dangereux, le bruit et la contamination de l'eau font de ces zones des « points chauds » environnementaux. Les risques sanitaires inévitables touchent alors surtout les enfants, qui sont les plus vulnérables. Dans les pays à faible revenu, de 30 à 60 % des habitants des villes n'ont toujours pas de logement adéquat, avec des installations sanitaires, des canalisations d'eau et des systèmes de drainage. La poursuite de l'urbanisation et de l'industrialisation, allant de pair avec un manque de ressources et de connaissances spécialisées, aggrave le problème. Cependant, nombreuses sont les autorités locales qui mettent leurs forces en commun pour promouvoir l'idée d'une ville écologiquement rationnelle
APERCU DES POLITIQUES SUIVIESComme
on connaît mieux les problèmes de l'environne ment et leurs causes, la question se pose de savoir quelles sont les politiques les plus indiquées : ce qui est fait suffît-il et y a-t-il d'autres solutions ? GEO-2000 inclut unexamen unique des politiques de l'environnement suivies dans le monde.Ces dernières années, dans presque tous les pays, la législation de l'environnement et les institutions qui l'appliquent ont été largement développées. L'instrument le plus courant est la réglementation directe, qui relève d'une politique de contrôle autoritaire, mais son efficacité dépend des méthodes d'application et de contrôle, des effectifs disponibles, du niveau de coordination institutionnelle et d'intégration des diverses mesures. Dans la plupart des régions, ces politiques demeurent organisées par secteur, mais la planification de l'environnement et les études d'impact sont des instruments de plus en plus couramment utilisés partout.Dans la plupart des régions, on s'efforce de renforcer les institutions et la réglementation, mais parfois, on s'oriente au contraire vers une « déréglementation », en utilisant plus largement des instruments économiques et une refonte du système de subventions publiques, en s'en remettant en partie à l'action volontaire du secteur privé et à une participation plus grande du public et des ONG. Cette évolution découle de la complexité grandissante de la réglementation de l'environnement et du coût élevé des mesures de contrôle, ainsi que des exigences formulées par le secteur privé, qui souhaite une plus grande souplesse, une marge d'autocontrôle et une plus grande efficacité des dépenses engagées.GEO-2000 confirme l'appréciation d'ensemble portée par GEO-1 : le système mondial de gestion de l'environnement va dans la bonne direction, mais beaucoup trop lentement. Pourtant il existe des instruments dont l'efficacité a été démontrée et qui pourraient nous rapprocher beaucoup plus vite de la « durabilité » écologique. Si l'on veut éviter, au début du nouveau millénaire, de grandes catastrophes écologiques, il faut appliquer rapidement des politiques différentes, mieux conçues.L'une des principales conclusions de l'examen des politiques de l'environnement concerne l'application et refficacité des instruments existants. L'évaluation de rapplication, du respect et de l'efficacité des instruments est compliquée par l'existence de lacunes dans les données, mais aussi de difficultés conceptuelles et de problèmes méthodologiques.Les accords multilatéraux sur l'environnement se sont révélés de puissants instruments de solution des problèmes de l'environnement. Chaque région s'est dotée de ses propres accords, régionaux ou sous-régionaux, qui portent principalement sur une gestion commune ou sur la protection commune de ressources naturelles telles que l'eau des bassins fluviaux, et la lutte contre la pollution atmosphérique transfrontière. Il existe aussiun grand nombre d'accords mondiaux, notamment ceux qui traitent du changement climatique et de la diversité biologique, et qui sont le résultat des travaux de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, tenue à Rio de Janeiro en 1992.En dehors des accords multilatéraux sur l'environnement, il existe des accords non contraignants (comme Action 21) et les clauses ou principes environnementaux inclus dans des accords plus généraux, tels que les traités commerciaux régionaux. Ces accords multilatéraux sur l'environnement ont, au fil des ans, élargi leur démarche, d'abord thématique (dispositions relatives au partage des eaux d'un fleuve, par exemple) à une approche transsectorielle (Convention de Bâle, par exemple), et enfin à une perspective mondiale et à la reconnaissance générale de la corrélation entre environnement et développement. Une autre tendance n'est pas encore achevée : l'établissement, étape par étape, de principes communs (comme les Principes relatifs aux forêts) dans différents secteurs.L'examen GEO-2000 des accords multilatéraux sur l'environnement permet de dégager deux problèmes:• Eefficacité de ces accords dépend beaucoup des dispositions institutionnelles, des mécanismes financiers et de contrôle, et des systèmes de vérification de leur application qui ont été mis en place pour eux;• Il demeure difficile d'évaluer avec précision l'efficacité de ces accords de même que des instruments non contraignants, faute d'indicateurs acceptés par tous.
TENDANCES REGIONALES
  • AFRIQUE
La pauvreté est une cause et une conséquence majeures de la dégradation de l'environnement et de l'épuisement progressif des ressources qui menace le continent. Les principaux problèmes environnementaux sont la déforestation, la dégradation des sols et la désertification, l'appauvrissement de la diversité biologique et des ressources de la mer, la pénurie d'eau, et la dégradation de la qualité de l'eau et de l'air. L'urbanisation est un problème nouveau en Afrique, qui amène avec elle un cortège de problèmes de santé publique et d'environnement bien connus dans les zones urbaines du monde entier. Dans beaucoup de pays l'alourdissement des «dettes de l'environnement » est une préoccupation majeure en raison du coût des mesures correctives, beaucoup plus élevé que ceux d'une action de prévention.De nombreux pays africains appliquent de nouvelles politiques environnementales nationales et multilatérales, mais leur efficacité est souvent réduite faute de personnel, de connaissances spécialisées, de fonds et de matériel adéquat pour leur application et leur contrôle. Les politiques environnementales actuelles reposent principalement sur des instruments réglementaires mais certains pays ont commencé à envisager d'appliquer un éventail plus large d'incitations, notamment économiques, par le biais de différents systèmes fiscaux. Bien que des centres de production plus propre aient été créés dans quelques pays, la plupart des industries ne font guère d'efforts pour adopter les principes d'une production moins polluante. Cependant, certaines sociétés multinationales, grandes entreprises minières et même quelques entreprises locales ont récemment adopté volontairement des normes environnementales fondées sur le principe de précaution.Il est de plus en plus largement reconnu que les politiques nationales de l'environnement seront d'autant plus facilement appliquées qu'elles auront l'appui d'un publie informé et désireux d'y participer. Les programmes de sensibilisation et d'éducation écologiques se développent presque partout, tandis que les connaissances autochtones sont de plus en plus largement reconnues et utilisées. Les systèmes d'information environnementale demeurent précaires.Un intérêt assez vif est porté, en Afrique, aux nombreux accords multilatéraux sur l'environnement, et plusieurs de ces accords régionaux ont été conclus à l'appui de leurs homologues mondiaux. Mais le taux d'observation et d'application de ces accords demeure assez faible, surtout faute de fonds.
  • Asie et Pacifique
La plus vaste région du monde se heurte à de graves difficultés environnementales. Des densités de population élevées exercent des pressions énormes sur l'environnement. La poursuite d'une croissance économique rapide et de l'industrialisation risque de multiplier les atteintes portées à l'environnement, et à l'avenir la région risque d'être plus dégradée, moins boisée, plus polluée et moins écologiquement diverse qu'à présent.Abritant près de 60 % de la population mondiale, la région ne compte pourtant que 30 % des terres émergées. Cela entraîne une dégradation des sols, en particulier dans les zones marginales, et une fragmentation des habitats. Cette fragmentation entraîne un appauvrissement de la riche diversité des produits forestiers qui sont utilisés comme source importante de denrées alimentaires , de médicaments et de revenus pour les peuples autochtones. Les incendies de forêt ont causé de graves dommages en 1997-1998.L'approvisionnement en eau est un problème grave. Déjà, un Asiatique sur trois n'a pas un accès facile à l'eau potable et les eaux douces seront certainement l'un des principaux facteurs limitatifs de la production vivrière à l'avenir, en particulier dans les zones très peuplées ou arides. La demande d'énergie augmente plus rapidement que dans toute autre région du monde. L'urbanisation augmente rapidement et est concentrée dans quelques grandes agglomérations seulement. C'est là le type d'urbanisation propre à l'Asie - privilégiant les mégapoles - et il risque d'accroître le stress environnemental et les tensions sociales.Un souci assez largement répandu de lutter contre la pollution et de protéger les ressources naturelles explique qu'une législation tendant à réduire les émissions et à préserver les ressources naturelles ait été adoptée. Les gouvernements s'attachent très activement à encourager un respect et une application des normes environnementales, mais dans plusieurs pays de la région l'application de la loi demeure problématique. Les incitations et désincitations économiques commencent à être utilisées pour protéger l'environnement et favoriser une utilisation plus rationnelle des ressources. Les amendes imposées aux pollueurs sont courantes et un système de consignes est encouragé pour développer la réutilisation et le recyclage des récipients. Les groupes industriels dans les pays à faible comme à fort revenu sont de plus en plus sensibles aux préoccupations environnementales dans la production industrielle. On s'intéresse très nettement aux normes ISO 14 000 dans la fabrication et l'écoétiquetage des produits.Dans la plupart des pays, l'investissement intérieur consacré aux questions environnementales augmente. Les pays en développement en particulier s'intéressent de très près à l'approvisionnement en eau, à la réduction des déchets et au recyclage des matières au rebut. Dans beaucoup de pays, des fonds pour l'environnement ont été créés et ils ont contribué au rôle important que les ONG jouent dans la défense de l'environnement. De nombreux pays se sont déclarés favorables à une participation du publie à ce sujet et la loi l'exige parfois désormais. Cependant, les niveaux d'éducation et de sensibilisation écologique demeurent faibles et l'information environnementale, dans la région, est insuffisante.L'adhésion des différents pays de la région aux accords multilatéraux sur l'environnement à vocation mondiale est inégale, mais l'adhésion aux accords régionaux est plus largement partagée. Parmi ceux-ci figurent plusieurs initiatives importantes de politique de l'environnement élaborées par des mécanismes sous-régionaux de coopération.L'une des principales difficultés est d'encourager la liberté du commerce tout en préservant et renforçant la protection de l'environnement et des ressources naturelles. Certains gouvernements prennent désormais des mesures pour concilier les intérêts du commerce et ceux de l'environnement par des politiques spéciales, par des accords sur les normes que doivent respecter les produits, par l'application du principe « pollueurpayeur » et par l'application de normes d'hygiène et de salubrité des exportations de denrées alimentaires.
  • Europe et Asie centrale
L'état de l'environnement, dans la région, reflète sa tradition politique et socioéconomique. En Europe occidentale, les niveaux de consommation en général demeurent élevés mais les mesures prises pour enrayer la dégradation de l'environnement ont entraîné une amélioration considérable de certains paramètres environnementaux, mais non pas de tous. Les émissions de dioxyde de soufre, par exemple, ont été réduites de plus de moitié entre 1980 et 1995. Dans d'autres sous-régions, les changements politiques récents se sont traduits par une réduction très importante mais probablement temporaire de l'activité industrielle, ce qui allège un grand nombre des pressions s'exerçant sur l'environnement.Un certain nombre de caractéristiques environnementales sont communes à la plus grande partie de la région. De vastes zones de forêt sont endommagées par l'acidification, la pollution, la sécheresse et les incendies de forêt. Dans beaucoup de pays européens, c'est jusqu'à près de là moitié des espèces connues de vertébrés qui sont menacées et la plupart des stocks de poissons d'intérêt commercial dans la mer du Nord font actuellement l'objet d'une grave surexploitation. De même, dans plus de la moitié des grandes villes européennes, les eaux souterraines sont surexploitées. Les zones marines et côtières sont vulnérables aux atteintes provenant de diverses sources. Le transport routier est désormais la principale source de pollution de l'air dans les villes et l'ensemble des émissions est élevé - l'Europe occidentale produit près de 15 % des émissions mondiales de CO, et huit des 10 pays qui ont les niveaux d'émissions de C02 par habitant les plus élevés se trouvent en Europe centrale et orientale.Les plans d'action régionaux ont été efficaces car ils ont permis de formuler des politiques compatibles avec les principes du développement durable et de susciter une action nationale et locale. Cependant, certains objectifs ne sont pas encore atteints et les plans conçus pour l'Europe orientale et l'Asie centrale sont moins avancés qu'ailleurs en raison des faibles capacités institutionnelles et du ralentissement de la restructuration économique et de la réforme politique.La participation publique au traitement des questions environnementales est considérée comme satisfaisanteen Europe occidentale, et on relève des tendances positives en Europe centrale et orientale. Mais de nombreux pays n'ont toujours pas une législation appropriée aménageant la participation publique, bien que la Convention sur l'accès à l'information environnementale et à la participation du publie aux décisions environnementales, signée par la plupart des pays membres de la Commission économique pour l'Europe (Genève) en 1998 doive améliorer la situation. L'accès à l'information environnementale a notablement augmenté, avec la formation de l'Agence européenne de l'environnement et d'autres centres de documentation en Europe. L'appui donné aux accords multilatéraux sur l'environnement, tant mondiaux que régionaux, est élevé aussi bien pour ce qui est de la ratification que de l'observation de leurs dispositions.On observe d'importants succès, en particulier en Europe occidentale, dans l'application des programmes de production plus propre et d'écoétiquetage. Au sein de l'Union européenne, la fiscalité verte et la lutte contre les effets néfastes des subventions sont désormais des priorités importantes. Une législation est en cours d'adoption sur des sujets entièrement nouveaux. On peut citer en exemple la Directive sur les nitrates, la Directive sur l'habitat et le plan Natura 2000, qui prévoit un réseau écologique européen. L'application de ces dispositions demeure cependant difficile.Les pays en transition doivent renforcer leurs capacités institutionnelles, améliorer l'application de la loi par des amendes ou des taxes, et renforcer la capacité des entreprises d'introduire des systèmes de gestion environnementale. La principale difficulté, pour la région dans son ensemble, est de pourvoir à une bonne intégration des politiques environnementale, économique et sociale.
  • Amérique latine et Caraïbes
Deux grandes questions environnementales se posent particulièrement dans la région. La première est de trouver des solutions aux problèmes de l'environnement urbain -puisque les trois quarts de la population sont urbanisés, souvent dans des mégapoles. La pollution de l'air dans la plupart des grandes villes est telle qu'elle menace la santé humaine et les pénuries d'eau sont chose courante. La seconde grande question est celle de l'épuisement progressif et de la destruction des ressources forestières, en particulier dans le bassin de l'Amazone. Le couvert forestier naturel continue à diminuer dans tous les pays. Chaque année, c'est un total de 5,8 millions d'hectares qui sont ainsi perdus, entre 1990 et 1995, soit une réduction totale de 3 % durant la période. Cela constitue une menace majeure contre la diversité biologique. Mais plus de 1000 espèces de vertébrés sont désormais menacées d'extinction. La région dispose pourtant des plus vastes réserves de terres arables au monde, mais la dégradation des sols menace les terres cultivées. En outre,les coüts, pour l'environnement, de l'amélioration des techniques culturales sont élevés. Durant les années 80, l'Amérique centrale a accru de 32 % sa production mais a doublé aussi sa consommation de pesticides. Pourtant,de nombreux pays ont nettement la possibilité de réduire leur contribution à l'augmentation de la concentration de gaz à effet de serre, étant donné les vastes ressources énergétiques renouvelables de la région et les possibilités de conservation de la forêt et de reboisement, qui peuvent offrir de précieux puits ou milieux récepteurs de carbone.Durant la décennie passée, la préoccupation portée aux questions environnementales a nettement augmenté, et nombreuses sont les institutions et les politiques qui ont ainsi été mises en place. Cependant, ces changements n'ont, apparemment, pas nettement amélioré la gestion de l'environnement, qui demeure concentrée sur quelques questions sectorielles, sans qu'il y ait intégration aux stratégies économiques et sociales, Le manque de moyens financiers, de technologie, de personnel et de moyens de formation et, dans certains cas, la complexité de la législation, figurent parmi les problèmes les plus courants.L'économie de la plupart des pays d'Amérique latine dépend encore beaucoup de la croissance des exportations et des entrées de capitaux étrangers, les conséquences pour l'environnement étant négligées. Ces politiques ont l'inconvénient de ne pas prendre en compte les coûts environnementaux. Les actions et programmes de développement économique qui visent la lutte contre la pauvreté demeurent sans rapport avec la politique de l'environnement, en raison d'une mauvaise coordination entre administrations et de la méconnaissance de l'image d'ensemble. Soucieux de montrer qu'ils respectent les règles internationales, certains chefs d'entreprises industrielles ont adopté les normes ISO 14 000.La tendance à la collaboration régionale, en particulier sur les questions transfrontières, est un aspect encourageant. Par exemple, un mécanisme régional de réaction aux catastrophes naturelles a été créé ; il s'appuie sur un réseau de télécommunications qui relie les administrations responsables, de façon qu'elles puissent rapidement évaluer les dégâts, déterminer les besoins et mobiliser les ressources nécessaires à des premiers secours aux collectivités affectées. On s'intéresse beaucoup, en Amérique latine, aux accords multilatéraux sur l'environnement à vocation mondiale et régionale ; le degré de ratification est souvent élevé. Cependant, l'application de politiques nouvelles qui permettraient de respecter ces accords est généralement peu avancée.
  • Amérique du Nord
Les Nord-Américains utilisent par habitant plus d'énergie et de ressources que les habitants de toute autre région du monde. Cela cause des problèmes aigus pour l'environnement et la santé humaine. Par une législation plus rigoureuse et par une meilleure gestion, les pays de la région ont néanmoins réussi à réduire beaucoup d'atteintes portées à l'environnement. Les émissions de nombreux polluants atmosphériques ont très nettement diminué au cours des 20 dernières années, mais la région est celle qui contribue le plus, par habitant, aux gaz à effet de serre, en raison surtout de la forte consommation d'énergie. L'utilisation de combustibles est très forte - en 1995, le Nord-Américain moyen utilisait plus de 1600 litres de combustible liquide par an (contre 330 environ en Europe). Les effets de l'exposition aux pesticides, aux polluants organiques et à d'autres composés toxiques demeurent préoccupants.Les modifications apportées à l'écosystème par l'introduction d'espèces non autochtones menacent la diversité biologique et à plus long terme le réchauffement planétaire pourrait déplacer vers le nord de quelque 300 kilomètres la limite idéale de nombreuses essences forestières nord-américaines, ce qui compromettrait l'utilité des réserves forestières établies pour protéger certaines plantes et certaines espèces animales. Les ressources côtières et marines sont, localement, menacées d'épuisement ou gravement menacées.En Amérique du Nord, c'est l'ensemble des politiques de l'environnement qui évolue. Au Canada, on met surtout l'accent sur la réforme de la réglementation, sur l'harmonisation des politiques fédérales et provinciales et sur les initiatives volontaires. Aux États-Unis, on s'efforce surtout d'introduire de nouveaux types de mesures environnementales et notamment d'élaborer des politiques fondées sur les principes de l'économie marchande, par exemple l'utilisation de permis d'émission négociables et une réforme des subventions accordées àTagriculture. Les politiques volontaires et les initiatives du secteur privé, menées souvent avec le concours de la société civile, gagnent aussi en importance. Parmi elles figurent les initiatives de réduction volontaire de la pollution et les mesures tendant à assurer une gestion responsable des produits chimiques. La région soutient et applique généralement activement les accords multilatéraux sur l'environnement à vocation régionale et mondiale.La participation du public est au coeur de nombreuses initiatives locales de gestion des ressources. Les instruments de politique environnementale sont de plus en plus mis au point en consultation avec les citoyens et avec les milieux d'affaires. La participation des ONG et des habitants est de plus en plus considérée comme un élément précieux de toute politique de protection de l'environnement.La tendance générale est à un souci plus grand de rendre compte de l'efficacité des politiques de l'environnement et de pouvoir en mesurer les résultats. La fixation d'objectifs précis, le suivi attentif, l'analyse scientifique et la publication des effets des politiques de l'environnement sont les moyens utilisés pour entretenir l'intérêt des parties prenantes et de mieux contrôler ainsi les politiques suivies. L'accès à l'information contribue beaucoup à inciter les industries à améliorer leur performance environnementale.Il y a de nombreux domaines où ces politiques ont un effet certain, mais pourtant les problèmes d'environnement ne sont pas encore éliminés. La croissance économique compromet de nombreuses améliorations de l'environnement accomplies jusqu'à présent et de nouveaux problèmes tels que le changement climatique et la déperdition de la diversité biologique sont apparus.
  • Asie occidentale
Les pays d'Asie occidentale connaissent de graves problèmes d'environnement, parmi lesquels la dégradation des ressources en eau et en terres est le plus pressant.Les ressources en eaux souterraines sont dans un état critique car les volumes prélevés dépassent de beaucoup la reconstitution naturelle. Si la gestion de l'eau n'est pas améliorée, de graves problèmes d'environnement risquent de se poser à l'avenir.La dégradation des sols est un problème grave, et les terrains de parcours de la région - importants pour la sécurité alimentaire - se détériorent, principalement en raison d'un surpâturage dans des écosystèmes essentiellement fragiles. La sécheresse, la mauvaise gestion des terres, l'intensification de l'agriculture, des pratiques d'irrigation défectueuses et l'urbanisation incontrôlée ont également contribué à cette dégradation. Les milieux marin et côtier se sont dégradés en raison d'une pêche excessive, de la pollution et de la destruction des habitats.  La pollution industrielle et le problème des déchets dangereux compromettent également le développement socioéconomique de la région, puisque dans les pays producteurs de pétrole, la production de déchets dangereux par habitant est de deux à huit fois ce qu'elle est aux États-Unis. Au cours de la prochaine décennie, l'urbanisation, l'industrialisation, l'accroissement de la population, l'abus des produits agrochimiques et la pêche et la chasse incontrôlées accroîtront sans doute les pressions sur les écosystèmes fragiles de la région et leurs espèces locales.La réglementation et le contrôle, par la législation, demeurent le principal instrument de gestion de l'environnement dans presque tous les États d'Asie occidentale. Cependant, plusieurs nouvelles initiatives telles que les campagnes de sensibilisation ont été lancées pour protéger les ressources de l'environnement et réduire la pollution. En outre, nombreuses sont les entreprises telles que les raffineries, les complexes pétrochimiques, les fonderies qui ont commencé à appliquer les procédures nécessaires pour obtenir la certification au titre de la série ISO 14 000. L'intérêt grandissant porté au recyclage des ressources rares, en particulier l'eau, est une autre méthode importante de conservation des ressources. Dans beaucoup d'États de la péninsule arabique, les eaux usées municipales sont au moins soumises àun traitement secondaire et sont largement utilisées pour irriguer les arbres plantés pour créer des espaces verts.Le succès obtenu dans l'application des accords multilatéraux sur l'environnement à vocation mondiale et régionale, dans la région, est mitigé, et l'engagement en faveur de pareils instruments de politique environnementale demeure fragile. Au niveau national on constate cependant une augmentation sensible de l'attachement à la notion de développement durable, et les institutions de protection de l'environnement se voient accorder une certaine priorité et une amélioration de leur statut.
  • les régions polaires
L'Arctique et l'Antarctique jouent un rôle important dans la dynamique de l'environnement mondial et sont en quelque sorte les baromètres du changement mondial. Ces deux grandes régions sont principalement affectées par des événements qui se produisent en dehors d'elles. L'appauvrissement de l'ozone stratosphérique a entraîné une augmentation du rayonnement ultraviolet, et les calottes polaires, les banquises et les glaciers fondent en raison du réchauffement planétaire. Les deux régions polaires servent de puits pour les polluants organiques persistants, les métaux lourds et la radioactivité, qui viennent principalement d'autres régions du monde. Ces polluants s'accumulent dans la chaîne alimentaire et sont donc un danger pour les habitants des zones polaires. Les espèces de la flore et de la faune sauvages sont également affectées par les activités humaines. Par exemple, les stocks de capelans se sont effondrés par deux fois dans l'Arctique après un maximum des prises de 3 millions de tonnes en 1977. Dans l'océan Austral, la légine antarctique est surexploitée, et on constate une mortalité accidentelle importante d'oiseaux de mer pris dans le matériel de pêche. Dans les terres, les communautés sauvages ont été modifiées par l'introduction d'espèces exotiques et en particulier dans le nord de l'Europe par le surpâturage du renne domestique.Dans l'Arctique, la fin des tensions de la guerre froide a fait naître une nouvelle coopération environnementale. Les huit pays de l'Arctique ont adopté la Stratégie de protection de l'environnement de l'Arctique, qui comprend des activités de suivi et d'évaluation, une action contre les urgences environnementales, la protection de la flore et de la faune et celle du milieu marin. La coopération entre groupes de peuples autochtones a également été organisée.  L'environnement dans l'Antarctique est ménagé grâce à la volonté persistante des parties au Traité de l'Antarctique de réduire le risque de faire de la région une pomme de discorde entre les États. Le Traité portait initialement sur les ressources minérales et biologiques, mais sa portée a été élargie à l'ensemble des questions environnementales. Il devrait en être de même dans l'Arctique, dans le cadre général des politiques européennes en matière d'environnement. Le caractère limité des ressources financières et de l'intérêt politique pour les deux régions polaires limite le développement et l'application de politiques efficaces.
PERSPECTIVES D'AVENIR
  • LEs problèmes du XXI° siècle
Les problèmes environnementaux qui pourraient devenir prioritaires au XXIe siècle peuvent être regroupés en trois catégories : les événements imprévus et les découvertes scientifiques ; la transformation soudaine, imprévue de vieilles questions ; et des questions bien connues à quoi il est actuellement donné une réponse insuffisante.Le Comité scientifique chargé des problèmes de l'environnement (SCOPE) du Conseil international des unions scientifiques (CIUS) a réalisé une enquête spéciale, pour GEO-2000, sur les questions d'environnement qui appelleront sans doute l'attention au XXIe Siècle. Cette enquête a été menée auprès de 200 scientifiques de 50 pays. La plupart de ceux qui ont répondu s'attendent à ce que les grands problèmes d'environnement du siècle qui va commencer résultent de la perpétuation et de l'aggravation des problèmes actuels, au sujet desquels il n'est pas fait assez actuellement.Les problèmes cités le plus souvent sont le changement climatique et la quantité et la qualité des ressources en eau. Viennent ensuite la déforestation et la désertification et les problèmes résultant du mauvais exercice du pouvoir aux niveaux national et international. Deux questions sociales, l'accroissement de la population et la modification des valeurs sociales retiennent également beaucoup l'attention. De nombreux scientifiques ont souligné que les corrélations entre le changement climatique et les autres problèmes de l'environnement pourraient devenir importantes. Parmi elles figurent les interactions complexes, que l'on commence seulement à comprendre scientifiquement, entre l'atmosphère, la biosphère, la cryosphère et le système océanique, qui pourraient entraîner des changements irréversibles tels qu'une modification des courants océaniques et des grands changements dans la diversité biologique.Il n'est pas surprenant qu'on mette l'accent sur les corrélations. On a montré à plusieurs reprises que les politiques sectorielles prises isolément ne donnaient pas toujours les résultats souhaités. Cela tient à ce que les politiques sectorielles peuvent résoudre un problème mais risquent en même temps d'en aggraver d'autres, en particulier dans le long terme. Bien que l'existence de corrélations entre les problèmes environnementaux soit désormais mieux connue, on comprend toujours assez mal comment ces questions sont exactement liées, quel est le degré d'interaction et quelles sont les mesures les plus efficaces à proposer. GEO-2000 revient fréquemment sur l'une de ces questions, la nécessité d'une planification cohérente de l'utilisation des terres et de l'eau, dans un souci de sécurité alimentaire et hydrique.
  • D'autres politiques
Comme les politiques actuelles ne nous conduisent pas à la durabilité, tant au niveau régional qu'au niveau mondial, les études régionales faites pour la rédaction de GEO-2000 ont porté sur d'autres politiques possibles. Chaque étude régionale retient une ou deux questions bien précises choisies sur la base des difficultés recensées par GEO-1 dans chaque région (voir tableau).Dans chaque étude, on a défini plusieurs scénarios pour répondre aux problèmes qui se posent. Chacun de ces scénarios a été appliqué ailleurs avec succès. Les résultats confirment qu'en principe les connaissances et la base technologique permettant de résoudre les problèmes environnementaux existent bien et que si des politiques différentes étaient appliquées immédiatement avec la vigueur voulue elles permettraient effectivement de se placer sur une trajectoire mondiale compatible avec la notion de durabilité.Un certain nombre de conclusions essentielles découlent des études sur une politique différente.• La nécessité d'intégrer les politiques est manifeste. Par exemple, en Amérique latine, une démarche intersectorielle large est préconisée si l'on veut parvenir à une valorisation durable des forêts. En Europe et en Asie centrale, des stratégies combinées pour lutter contre l'acidification, la pollution atmosphérique urbaine et le changement climatique pourraient aboutir à une utilisation optimale des possibilités offertes par de meilleurs rendements énergétiques et le choix d'autres combustibles.Les incitations marchandes, en particulier une réforme des subventions, ont un rôle à jouer dans toutes les régions du monde. La réforme des subventions inutiles peut encourager une utilisation plus efficace des ressources telles que l'énergie et réduire ainsi la pollution et la dégradation de l'environnement.• Des mécanismes institutionnels efficaces sont essentiels. Trop nombreuses sont les institutions qui sont fragiles, dont le mandat est trop limité, les pouvoirs trop restreints, les ressources financières exiguës et les ressources humaines trop peu nombreuses.Un obstacle principal est évidemment le manque d'argent. Il faut prêter attention à cet aspect essentiel de la gestion de l'environnement, qui nécessite habituellement des moyens financiers.Des études régionales montrent l'existence de grandes lacunes de nos connaissances et de notre expérience, quand il s'agit d'analyser et de diriger les processus macroéconomiques relatifs à l'environnement. Un certain nombre de questions telles que les flux commerciaux et financiers n'ont pas été abordées en raison du manque d'informations et de connaissances utiles, Il est pourtant urgent d'améliorer notre compréhension des effets du développement économique et social sur l'environnement, et réciproquement.Thème principal retenu par chaque région pour l'étude d'une politique différente
Asie et Pacifique Pollution de l'air
 Afrique  Gestion des terres et des ressources en eau 
Europe et Asie centrale Questions énergétiques 
 Amérique latine Utilisation et préservation des forêts 
Amérique du Nord Utilisation des ressources, émissions de gaz à effet de serre
Asie occidentale  Gestion des terres et des ressources en eau
Source : Établi par RIVM (Pays-Bas), à partir de données fournies par la Banque mondiale et l'ONU
PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONSGEO-2000
confirme l'appréciation d'ensemble que donnait GEO-1 : le système mondial de politique et de gestion de l'environnement va dans la bonne direction mais beaucoup trop lentement. Dans l'ensemble, les impacts sur l'environnement liés à la rapidité et l'ampleur de la croissance de la population et de l'économie l'emportent sur les gains obtenus par une meilleure gestion et une meilleure technologie, Il est donc rare que l'on puisse constater une amélioration substantielle de l'environnement.La persistance de la pauvreté de la majorité des habitants de la planète et la consommation excessive de la minorité sont les deux principales causes de dégradation de l'environnement. La trajectoire actuelle n'est pas soutenable à terme et il n'est plus possible de retarder les mesures indispensables. Pour appliquer les instruments existants et nouveaux de la politique de l'environnement, il faudra des dirigeants politiques inspirés et une très réelle coopération entre toutes les régions et tous les secteurs.L'une des tâches de GEO est de recommander des mesures qui pourraient inverser les tendances indésirables et réduire les menaces qui pèsent sur l'environnement. La conclusion de l'ouvrage comporte donc des recommandations faites par le PNUE, après examen des constatations de GEO-2000. Ces recommandations portent sur quatre grands domaines.
  • Combler les lacunes des connaissances
GEO-2000 montre que nous n'avons toujours pas une vue d'ensemble des interactions et des impacts des processus mondiaux et interrégionaux. L'information sur l'état actuel de l'environnement est encore constellée de lacunes. Rares sont les instruments qui permettraient de déterminer comment des évolutions dans une région donnée affectent d'autres régions, et si les aspirations d'une région sont compatibles avec la durabilité de l'indivis mondial.Autre lacune grave : rien n'est fait pour déterminer si les nouvelles politiques et les nouvelles dépenses consacrées à l'environnement ont bien les résultats souhaités. Ces lacunes des connaissances amènent chacun d'entre nous à fermer à la fois les yeux sur la voie qu'il faudrait emprunter pour parvenir à la durabilité environnementale et sur la voie que nous empruntons effectivement. Cependant, s'il est impératif de combler ces lacunes, elles ne sauraient être utilisées comme prétexte pour retarder les décisions indispensables sur les grands problèmes de l'environnement.
  • S'attaquer aux causes profondes
Il est impératif de trouver les moyens de s'attaquer aux causes profondes des problèmes de l'environnement, dont beaucoup ne sont pas réellement affectés par des politiques strictement environ n ementales. La consommation des ressources, par exemple, est la cause principale de la dégradation de l'environnement. Les mesures concrètes qui permettraient de résoudre ce problème passent par une réduction de la croissance de la population, une réorientation des modes de consommation, une augmentation du rendement de l'utilisation des ressources et des changements structurels à apporter à l'économie. Idéalement, ces mesures doivent simultanément préserver le niveau de vie des riches, améliorer le niveau de vie des défavorisés et accroître la durabilité. Cela suppose, par un changement des valeurs, que l'on renonce à privilégier la consommation matérielle. Sans un tel changement, les politiques de l'environnement ne donneront que des améliorations minimes.
  • Choisir une approche cohérente
Des modifications sont à apporter à notre façon de penser l'environnement et à la façon dont nous le gérons. D'abord, la prise en considération des problèmes de l'environnement doit être systématisée dans toute réflexion sur l'avenir. Dans beaucoup de sous-régions, il ne suffit plus d'ajouter, après coup, une politique de l'environnement aux autres politiques. Une meilleure intégration de la réflexion sur l'environnement dans toutes les décisions prises au sujet de l'agriculture, des échanges internationaux, des investissements, de la recherche-développement, des infrastructures et des finances est désormais la meilleure chance de succès.Deuxièmement, les politiques de l'environnement qui ne se bornent pas à être strictement sectorielles afin d'intégrer au contraire des considérations sociales plus larges ont le plus de chance d'avoir un impact durable. Cela est vrai de l'ensemble des questions d'environnement - par exemple, la gestion des ressources en eau, en sol et autres ressources naturelles, la conservation des forêts, la lutte contre la pollution de l'air et la gestion des zones côtières.Troisièmement, il faut pourvoir à une plus grande cohérence de l'action internationale qui vise à améliorer l'environnement - en particulier dans le cadre des accords régionaux et multilatéraux sur l'environnement.
  • Mobiliser l'action
La solution des problèmes de l'environnement ne pourra venir que de la coopération de toutes les parties intéressées - l'individu, les organisations non gouvernementales, l'industrie, les collectivités locales et les gouvernements, et les organisations internationales. La nécessité d'obtenir le concours de toutes les parties concernées est maintes fois soulignée dans l'ensemble de l'examen GEO-2000. On peut citer en exemple le rôle grandissant des ONG dans les accords multilatéraux, la participation des parties prenantes dans les questions relatives aux droits de propriété, et le rôle majeur joué par certaines industries manufacturières ou d'exploitation des ressources dans la fixation d'objectifs ambitieux mais volontaires de préservation de l'environnement. Fleche_haute60E0.gif (891 octets) COMPLEMENTSAs part of our mission to bring people together toward the goal of better development, DevelopmentEx.com often takes an active role in sponsoring events and conferences that contribute to the dialogue on international development. As many of you may remember, earlier this year we co-hosted a conference with Georgetown University, where many leaders from academia, business, and government discussed the importance of information technology for the developing world. Continuing in these efforts, DevelopmentEx.com is pleased to invite you to participate in a powerful new event: The Global Disaster Relief & Reconstruction Summit, scheduled for December 2-4, 2001 at the Washington Convention Center in downtown Washington, DC. Summit sponsors include DevelopmentEx.com (http://www.developmentex.com), Eagle Building Technologies (http://www.eaglebt.com), TerraBuilt (http://www.terrabuilt.com), Iridium (http://www.iridium.com), and Land Rover (http://www.landrover.co.uk). The event will be hosted by The Center for Reconstruction and Development. The Summit will be the first global forum to bring all disaster relief and reconstruction sectors together at one time, including governments from around the world, U.S. agencies, multilateral institutions, church and nonprofit relief and humanitarian organizations, and the U.S. and global corporate sector. With over 500 top officials and executives expected, the Summit will facilitate global disaster response by empowering governments, companies, and organizations with the latest information on disaster response financing, strategies, products, and services. This is very timely, since the frequency and severity of disasters, both in the U.S. and around the world, are increasing. And billions of new dollars are being appropriated for disaster response, requiring products and services of all kinds. Key procurement officials and other top decision-makers are expected to attend the Summit from: * The Governments of India, El Salvador, Balkan countries, and African nations responding to natural and man-made disasters. * Major U.S. agencies and multilateral institutions, which fund emergency relief efforts as well as long-term economic reconstruction and development. * Disaster relief and humanitarian organizations, which have significant budgets to buy products and services needed for emergency relief efforts. * U.S. states, cities, and counties, all of which have disaster management agencies and buy disaster response products and services to respond to emergency relief needs in their localities. The Summit will focus on four types of disasters: * natural (primarily earthquakes, hurricanes, and floods) * war (especially the Balkan conflicts of Bosnia, Kosovo, and Macedonia) * political transition (particularly the devastation left by Milosevic in Yugoslavia) * and health (especially the HIV/AIDS, tuberculosis, and malaria disasters in Africa) In the convention hall at the Summit, hundreds of companies and organizations will exhibit their disaster response products and services.  Workshops will feature the latest disaster response programs and financing by numerous U.S. agencies and multilateral institutions, as well as updates on the reconstruction programs in Gujarat, India; in Belgrade, Kosovo, and other areas of the Balkans; in El Salvador; and throughout Africa. And in two Summit general sessions, leaders of Asian, African, Southeast European, and Latin American countries are expected to address the Summit, during which they will discuss the reconstruction programs currently underway in their countries. There are four ways to participate in the Summit: (1) Become a Delegate, with access to the general sessions, workshops, exhibit floor, and receptions; (2) Become an Exhibitor, and exhibit your disaster response products and services on the convention floor; (3) Become a Sponsor, and receive substantial promotional visibility; and (4) Become an Advertiser, and advertise your products and services in the Summit Briefing Book. To find detailed information on how you can participate in the Summit, visit http://www.rec-dev.com and click on the Summit banner at the top of the page. Or send an email to: events@equityinternational.tv.
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