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Geographie militaireGeographie militaire |
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Auteur: Jean-François Heimburger Décembre 2006 |
La géographie militaire a pour objectif d’étudier, d’une part le nombre d’hommes et de matériels ainsi que l’implantation des bases militaires sur un territoire, et d’autre part la répartition de la production et l’utilisation d’armements.
Ainsi, l’enjeu de puissance et de souveraineté se caractérise par l’utilisation de l’espace pour des activités militaires et le développement de systèmes d’armes à l’intérieur de cet espace.
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Sources
Sécurité, Défense, Conflits sur Internet
Armée
Sur la géographie militaire :
Autre définition: la notion d'espace dans les activités militaires
Environnement physique : terrestre, maritime, aérien, atmosphérique
Environnement humain: population, société, institutions, frontières , puissance economique
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I. Les forces armées dans le monde
1. La composition des armées
Les forces armées dans le monde comptabilisent aujourd’hui environ 55 millions de personnes (hommes et femmes, réguliers et réservistes), chiffre dix fois inférieur à ce qu’il était dans les années 80-90. La tendance est à la baisse dans la majorité des armées occidentales, alors que le nombre de militaires augmente dans d’autres (fortement en Corée du Nord, plus faiblement en Inde ou au Mexique par exemple).
a. Le service militaire
Dans la plupart des pays du monde, le service militaire est effectué à 18 ans, mais l’âge requis peut être compris entre 16 et 20 ans, pour une durée moyenne de six mois à trois ans (jusqu’à une dizaine d’années en Corée du Nord). Dans d’autres, le service n’est pas obligatoire (France, Benelux, États-Unis, mais aussi Inde, Australie, Argentine ou encore dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne).
Les femmes sont également acceptées et représentent une part relative dans l’armée (15% aux États-Unis mais moins de 5% au Japon ou en Allemagne).
b. Les enfants soldats
Bon marché et faciles à conditionner, les enfants sont recrutés et armés dans le monde, souvent de force. Dans un certain nombre de pays, les groupes armés emploient des soldats de moins de 15 ans : c’est le cas en Afrique (Sierra Leone, Libéria, Tchad, Soudan, Éthiopie, Érythrée, Angola, etc.), en Asie (Inde, Birmanie, Philippines, etc.) et en Amérique du Sud (Bolivie, Colombie, Paraguay).
2. La géographie des armées
a. L’Europe
Les armées occidentales, modernes et évolutives, sont constituées de professionnels. Les principales puissances militaires européennes sont l’Allemagne (284 000 soldats), la France (250 000 soldats) et le Royaume-Uni (200 000 soldats). Il existe depuis longtemps dans la sphère militaire une étroite coopération franco-allemande, qui s’exprime notamment dans les opérations multinationales dans les Balkans ou en Afghanistan. De même, la coopération opérationnelle entre forces françaises et britanniques est très ancienne et tend à se renforcer, à travers une centaine d’accords bilatéraux.
Enfin, la consolidation de la PESD (Politique européenne de sécurité et de défense, instaurée en décembre 2000) est un facteur essentiel du développement des capacités militaires des nations européennes, avec la mise en place de l’Agence européenne de Défense ou encore la coopération au sein de l’Occar (Organisme conjoint de coopération en matière d’armement). Ce mouvement, s’il est poursuivi, devrait permettre à l’Union européenne de faire face efficacement à la concurrence américaine.
b. La puissance américaine
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les forces de défense américaines se sont redéployées dans le monde, en retournant aux Philippines, en consolidant leurs effectifs dans le Golfe, et en s’implantant en Afghanistan et en Asie centrale. Aujourd’hui, les armées américaines comptent près de 300 000 soldats (sur 1,5 million) hors des frontières nationales, marquant ainsi une prééminence au niveau mondial : environ 70 000 en Allemagne, 5 000 dans les Balkans, 140 000 en Irak, 10 000 en Afghanistan, 40 000 en Corée du Nord, 40 000 au Japon, et 1 000 aux Philippines.
En 2004, Washington a annoncé une refonte de son positionnement militaire caractérisé par le redéploiement global des forces américaines : rapatriement de divisions stationnées en Allemagne, réduction et repositionnement des brigades en Corée du Nord, développement d’un nouveau réseau en Afrique, etc.
c. L’Asie
Depuis la fin des années 90, les acteurs militaires en Asie sont entrés dans une phase de modernisation, et notamment la Chine avec un fort développement en matière de communication, de commandement et de projection, soutenus par une croissance du budget militaire.
À la différence des armées occidentales, et à l’exception du Japon, de Singapour et de Taïwan, il s’agit plutôt d’armées de masse n’ayant pas encore – ou à peine – entamé leur phase de contraction.
d. Maghreb et Proche-Orient
Dans ces régions, les forces armées sont au pouvoir : ainsi, la Tunisie du général Ben Ali, la Libye du colonel Kadhafi, ou encore l’Égypte du général d’aviation Moubarak.
En ce qui concerne les deux seules démocraties proche-orientales, Israël et la Turquie, elles accordent également une place importante à leurs armées.
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- Sur la QDR (Quadrennial Defense Review, la vision stratégique du Pentagone) :
- Sur la puissance militaire américaine :
- Sur les armées françaises (missions, déploiements, opérations) :
Terre , Air,Marine
Armée
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- II. Les systèmes d’armes opérationnels dans le monde
1. Les armes nucléaires
Après les expériences indiennes et pakistanaises de 1998, le nombre des États possédant l’arme nucléaire est passé de cinq (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine) à sept. À cela il convient d’ajouter le risque du nucléaire israélien et nord-coréen, voire iranien.
Le nombre d’armes, qui a considérablement diminué depuis la fin de la guerre froide, est d'environ 25 000 aujourd'hui : 15 000 pour la Russie, 10 000 pour les États-Unis, 400 pour la Chine, 350 pour la France, 200 pour le Royaume-Uni, et une centaine pour Israël, l’Inde et le Pakistan.
2. Les armes chimiques et biologiques
Même si les cas d’attaque chimique et biologique sont rares, les stocks importants datant de la guerre froide et la facilité de leur conception mettent ce type d’armes à la portée d’un grand nombre d’organisations.
Les armes chimiques sont constituées des « asphyxiants », des « vésicants » et des « paralysants ». Les pays suspectés de détenir un arsenal chimique sont la Corée du Nord, la Chine, l’Iran, la Syrie, l’Égypte et Israël. Un certain nombre d'autres États, également possesseurs d'armes de ce type, se sont engagés à les détruire (États-Unis, Russie, Corée du Sud, Inde, Albanie et Libye).
Les armes biologiques reposent sur la dissémination d’agents infectieux (bactéries, virus, toxines). Trois pays sont suspectés de détenir un arsenal biologique : la Russie, la Corée du Nord et Israël. On présume également que la Chine, l’Iran, la Syrie ou encore l’Égypte possèdent des programmes de recherche.
3. Défense antimissiles
Les États-Unis travaillent depuis une quarantaine d’années à la mise en place d’un bouclier antimissiles : pour faire face aux différentes menaces, ils ont compris qu’il fallait non seulement avoir les moyens de frapper, mais aussi de se protéger.
En Asie, le Japon, Taiwan et la Corée du Sud développent un certain nombre de programmes et cherchent ainsi à acquérir un système de défense antimissiles.
Les Européens possèdent les moyens techniques et financiers pour réaliser un projet de ce type. Cependant, on observe une différence de points de vue : la France, par exemple, considère cette défense comme contradictoire avec la notion de dissuasion, d’autant plus que notre pays a déjà procédé à un désarmement ; au contraire, d’autres pays européens, sous couvert d’être « sécurisés », se rapprochent de la vision américaine.
4. Mines antipersonnel
Entre 15 000 et 20 000 personnes sont blessées ou tuées chaque année par des mines antipersonnel, particulièrement en Afghanistan, en Angola et au Cambodge. Le stock de mines terrestres est estimé à 230 millions dans les années 2000, la grande majorité étant détenue par des États non signataires de la Convention de 1997 sur l’interdiction totale de ces armes (Chine, Russie, États-Unis, Pakistan, Inde).
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- Sur la défense antimissiles :
Japon,Chine, Europe, .Etats-Unis
- Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (rapports, faits et chiffres) :
- IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) :
- Sur les mines : mines anti-personnel
Armes chimiques
Armes biologiques
Armes légères
Arme psychologique
Cartotheque Sécurité, Défense
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