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LA PUISSANCE ECONOMIQUE
La faiblesse de la force, c'est de ne croire qu'à la force" Paul Valéry  

INTRODUCTION:

  • 1°) Qu'est-ce que la puissance?

La puissance est la capacité d'employer des forces pour influer sur le comportement d'autrui.

Employer des forces ne signifie pas nécessairement employer la force, ni a fortiori la violence. Ce peut être par exemple employer les forces d'un tiers, ou même les forces de sa cible, ou encore les faiblesses de l'un ou de l'autre, notamment le besoin qu'il a de quelque chose que l'on détient. La séduction du sexe faible est une forme naturelle et charmante de la puissance.

La force a pour contraire la faiblesse, la puissance s'oppose à la vulnérabilité.

La puissance d'un état s'exerce en principe à plein sur son territoire et décline progressivement à mesure qu'il s'en éloigne. La capacité d'intervention militaire, le rayon d'action des exportateurs ou des émissions de radio s'atténuent avec la distance jusqu'à disparaître par essoufflement. Ou encore jusqu'à ce qu'ils rencontrent l'aire d'influence d'un autre état. Cette zone d'interférence est évidemment une zone de conflit potentiel ou de coopération indispensable.

Il existe un continuum qui va de la dépendance à la domination en passant par l'interdépendance plus ou moins équilibrée puis par l'indépendance. L'Azerbaidjan et le Pérou sont indépendants de l'autre; la Russie a besoin du blé ukrainien et l'Ukraine a besoin du pétrole russe mais cette interdépendance est assez déséquilibrée; les Etats-Unis sont assez indépendants et même dominants; Haïti est théoriquement indépendant et largement dominé.

  • 2°) Les facteurs de la puissance:
    • territoire: espace et organisation
    • population: nombre et capacité des hommes
    • militaire: masse et mouvement
    • idéologique: valeurs et communication
    • économique: ressources et emploi

I-LES ELEMENTS DE LA PUISSANCE

Tous les vecteurs de la puissance ont un aspect statique (ressources en territoire, population, armements, énergie, produits alimentaires, valeurs communes...) et un aspect dynamique qui intéresse la mise en oeuvre plus ou moins efficace de ces moyens disponibles.

Fleche_haute60E0.gif (891 octets) A-LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES ECONOMIQUES:

La disposition de ressources est une condition de la richesse et de la puissance.

L'insuffisance permanente ou temporaire de ressources entraîne la dépendance ou la stagnation.

  • 1°) Energie (pétrole, nucléaire), matières premières (métaux spéciaux), approvisionnements en nourriture (arme alimentaire) Absence, fragilité ou risques, coût des approvisionnements
  • 2°) Equipements, Technologie, Recherche-développement; procédés, machines, technologie de mesure (radar, sonar, calculateurs de tir, gros centres de calcul) et de communication
  • 3°) Ressources financières:

épargne: liée au niveau de vie du pays et aux comportements sociaux d'épargne

les ressources extérieures: l'insuffisante productivité et le manque de débouchés commerciaux entraînent l'insuffisance de ressources financières tirées des paiements extérieurs courants;

capacité d'emprunt: le régime politique du pays suscite la confiance ou la méfiance envers son avenir économique et sa monnaie (risk rating);

  • 4°) Population active et capacités de travail.
Fleche_haute60E0.gif (891 octets) B) L'EMPLOI DES RESSOURCES:

La mobilité, le multiplicateur de richesse et de puissance. Le talent et le moral.

  • 1°) La capacité économique des acteurs
    • a) entreprises: capacité d'innovation, productivité, rentabilité;l'intelligence économique et l'efficacité stratégique;
    • b) individus producteurs: aptitudes et attitudes au travail;
    • c) individus, ménages, collectivités : rationalité des comportements d'épargnants et consommateurs;
    • d) collectivités publiques et privées: l'environnement moral et juridique de l'économie.
  • 2°) Le régime économique
    • a) la constitution économique de la nation: droit de propriété, de contracter, d'entreprendre; garantie des risques, ouverture extérieure;la coordination économique par le centre et la règle (Plan) ou par les acteurs décentralsés et le contrat (marché libre);
    • b)les politiques économiques:

La mauvaise gestion des ressources entraîne des déséquilibres globaux ou partiels, générateurs de crise politique interne ou dans les relations avec les opérateurs étrangers (états, entreprises, épargnants)

- la politique globale (la croissance équilibrée): le déséquilibre entre ressources et besoins de consommation+investissement; les déficits public, extérieur, l'inflation, la crise monétaire;

- les politiques fonctionnelles (finance, travail, commercialisation, revenus...),

- les politiques sectorielles (agriculture, minéraux, industrie, services...)

  • 3°) L'ordre politique

L'Etat crée de la légitimité, des normes et des solidarités sur le plan national (territoire, population), donc de la différence avec les autres états, ce qui l'emmène d'ailleurs à des conflits extérieurs.

    • a) la nécessaire stabilité et sécurité politique

L'incertitude et le risque politiques sont défavorables à la puissance économique: stabilité des fondements: principes généraux du droit, grandes fonctions politiques,

désignation des gouvernants sans conflits majeurs; alternance et consensus sur l'essentiel; pluralisme des populations et des fondements de la légitimité

indice de satisafaction en matière de participation au pouvoir, de bien-être, d'inégalités ressenties.

    • b) l'accueil du changement -

inadaptation de la société au progrès économique et à l'innovation;

intégration des hommes nouveaux (jeunes, immigrés);

les obstacles juridiques et psychologiques à la prospérité.

  • 4°) Le système de société: fondement du politique et de l'économie
    • a) dynamique de population: alimente le besoin et la capacité de croissance;
    • b) relations entre groupes sociaux:

Aucune société n'est entièrement homogène, mais la qualité des relations entre groupes (castes, classes sociales, catégories socioéconomiques, ethnies, religions) influe sur la performance.

Le consensus économique peut être un instrument voire une arme de puissance (Japon, Allemagne). Au contraire le conflit social est générateur de désordre dans la production (grèves diverses) et d'inflation par les revenus.

    • c) modes de vie: les moeurs citadines, la société de consommation, l'utilisation du temps de loisir, les conduites d'évasion (alcool, drogue, marginalité...)
    • d) opinions, valeurs, idéologies.

Fondement des attitudes devant le travail, l'argent, la propriété, la solidarité...

  • CONCLUSION:
    • a) Mesure de la puissance économique:

Les indicateurs macroéconomiques traditionnels:

- la masse: PNB; PNB/tête

- la croissance: taux de croissance

-l'équilibre:"Produitintérieur + importations = Consommation+investissement+exportations" se traduit par le taux d'inflation et le solde des paiements extérieurs .

Les indicateurs de résultats sociaux tiennent comptent de la satisfaction:

- indicateurs de bien-être: équipements collectifs, indice de développement humain du PNUD (éducation, longévité), loisir, notion de Bonheur National Brut;

- réduction des inégalités: un PNB/tête moyen élevé ou médiocre peut cacher de profondes inégalités sources de risques (royaumes pétroliers, états africains...)

    • b) Le tableau des puissances:

* puissances d'ampleur mondiale (USA), régionale(Allemagne), locales (Irak); fragilité occasionnelle des grandes puissances devant les petits pays (flux tendus des économies, volatilité de la finance, vulnérabilité de l'opinion);

* la puissance est multidimensionnelle;

La possession d'un vecteur significatif de puissance permet à un petit pays de résister (dissuassion nucléaire française, secret bancaire suisse, commandos-suicides islamistes). Une puissance hégémonique doit s'appuyer sur plusieurs vecteurs de puissance.

* la puissance est relative; elle dépend évidemment de la montée en puissance d'autrui. L'Angleterre de 1996est dans l'absolu, plus puissante que celle de 1850, elle l'est moins par rapport aux autres pays. L'économie américaine de fin de siècle est moins hégémonique que celle des Etats-Unis du Plan Marshall.

* la puissance est temporaire; Thème du déclin des puissances

    • c) Tableau des risques:

Ce que nous disons ici de la puissance est évidemment aussi vrai de son inverse, qui est la fragilité, ou, si l'on veut, la vulnérabilité devant les risques.

Le risque économique, comme le risque politique, trouve sa source dans les changements sociaux:

- population, groupes sociaux, opinions, comportements;

- travail, technologie, ressources, croissance;

- acteurs, champs, processus, conflits

Des crises internes ou internationales sont liées à un déséquilibre réel ou perçu dans la gestion des ressources.

Les conflits à contenu économique peuvent aussi provenir de causes politiques: ambition d'un chef, volonté de détourner l'attention de problèmes économiques non-résolus (la politique étrangère de Bush? Clinton?)

Exemples de conflits pour les ressources: le Japon en Extrême-Orient dans les années 30, l'invasion du Koweit en 1990;

- Conflits pour l'ouverture des marchés: les guerres de l'opium (1839-42,1856-60), le Commodore Perry dans la baie de Tokyo (1854);

- conflits de systèmes de concurrence : introduction de la "clause sociale" dans les accords du GATT

- conflits de philosophie économique (libéralisme/socialisme, marché/plan, libre-échange-protectionnisme);

Les conflits économiques peuvent en principe être résolus par des moyens économiques, techniques (ex: injection de monnaie, d'investissement) ou d'organisation (accord commercial, zone de libre-échange ...)

II- L'EMPLOI DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE

Fleche_haute60E0.gif (891 octets) A- L'ECONOMIE AU SERVICE DE LA PUISSANCE POLITIQUE ET MILITAIRE
  • 1°) L'économie conditionne la puissance diplomatico-militaire:
    • a) Le potentiel militaire suppose la capacité à générer des effectifs et des équipements. Pour Machiavel "Qui a des soldats trouve de l'argent". Aujourd'hui "Qui a de l'argent trouve des soldats".
    • b) L'économie conditionne la nature et le mode d'emploi des armements et moyens logistiques.

- puissance du glaive et du bouclier

- précision: connaissance photo, radar, sonar, satellite, réglage du tir

- mobilité: route romaine, cavalerie, train, bateau, avion, armes portées

    • c) La puissance a un coût économique élevé. La thèse de Kennedy sur le déclin des puissances par "over-stretching"de la puissance militaire.
    • d) La puissance économique a d'ailleurs aussi un coût diplomatique et militaire

* le besoin de certaines ressources ou débouchés peut pousser à pressions diplomatiques/militaires;(par exemple les retombées du désir de vendre à tout prix du matériel de guerre ou du crédit)

* le mauvais équilibre économique entraîne fragilité du régime politique, défiance des partenaires internes ou étrangers, tentation de l'aventure pour détourner l'attention.

* l'organisation de la société autour des aspirations économiques peut détourner des tâches politiques et militaires (option "zero death" aux USA, les mercenaires de Rome)

  • 2°) L'économie complète la puissance militaire:
    • a)Insuffisance des instruments diplomatiques et militaires :
      • * Ils interviennent trop tard, quand le conflit est déclaré.

Le principe de souveraineté des états interdit de sanctionner avant l'attaque; la résolution pacifique des conflits encourage au cessez-le-feu mais supprime rarement la cause.

La solution purement politique ou militaire est difficile ou même illusoire, en tout cas coûteuse, quand le conflit est déclaré (guerres d'Algérie, Yougoslavie). Nombreux échecs des interventions de Casques bleus en matière internationale (Liban, Somalie, Bosnie), et des forces de "pacification" au plan intérieur ou bilatéral(Indochine, Afghanistan, Algérie 1962 et 1994, Tchétchénie)

      • * Ils interviennent partiellement

La domination par la force militaire n'est jamais absolue: stratégies du faible au fort, du fou au fort. (guerilla, terrorisme, guerre psychologique, Vietnam, Algérie...). La puissance ne peut pas toujours s'exercer pleinement: on n'envoie pas une bombe nucléaire sur Haïti ni sur Bagdad et le pertubateur potentiel le sait.

Même militairement puissant (comme par exemple les USA), un état doit donc disposer d'une gamme de sanctions et récompenses à proposer à ses éventuels opposants.

    • b) L'économie, complément des instruments politico-militaires:
      • * L'économie au service des forces d'intervention: moyens économiques et financiers pour les forces d'intervention: financement de l'effort de guerre dans un conflit bilatéral, financement des "mercenaires "de l'ONU
      • * L'économie, moyen d'influence sur les belligérants par une stratégie directe de sanctions économiques: embargo sur les ressources énergétiques, alimentaires, financières, embargo sur les débouchés commerciaux et les déplacements de personnes.

La stratégie indirecte complète la stratégie militaire directe. Pour Clausewitz, l'objectif est de détruire les forces ennemies sur le champ de bataille. Aujourd'hui la stratégie indirecte consiste plutôt à désorganiser les arrières, notamment les infrastructures, les grands centres de production, voire les centres de formation et de recherche.

En accélérant une course ruineuse aux armements ("guerre des étoiles"), Ronald REAGAN a quasiment intoxiqué l'économie soviétique, contribuant ainsi, sans combattre, à la mise hors de combat du monde communiste. La Guerre froide a été gagnée par l'économie.

Fleche_haute60E0.gif (891 octets) B- L'ECONOMIE, INSTRUMENT DIRECT DE PUISSANCE
  • 1°) L'économie et le désordre:

Dans la vie internationale, l'économie joue un rôle non négligeable comme sujet de crise et de conflit, mais aussi comme instrument de résolution et, encore mieux, de prévention des conflits.

    • a) l'économie dans la résolution des conflits armés:

Quand le conflit a éclaté, l'économie intervient comme nous l'avons vu avec les forces de "pacification". Elle facilite aussi la résolution des conflits en aidant à séparer les belligérants (gestion des camps de regroupement) et à soulager les populations victimes ou déplacées (financement de l'humanitaire)

Elle peut déplacer l'objet des combats par la promesse d'avantages économiques en cas de solution pacifique; "dédommagement" des dissidents et groupes armés; acheter le pacifisme des bandes armées. En 911, Charles le Simple cède la Normandie aux envahisseurs normands; en 1990, l'Allemagne fédérale finance le départ des troupes soviétiques de l'ancienne RDA; en 1994, les Etats-Unis paient pour la retraite des généraux et le retour du président Aristide en Haiti.

    • b) l'économie dans la résolution des conflits non armés

Tous les conflits n'entraînent pas nécessairement l'usage de la force armée ni même la pression diplomatique (rupture...)

Parmi ces conflits sans violence ou usage de la force armée, on trouve très souvent des conflits d'intérêts économiques (paiement, expropriation, modification de régime commercial, pratiques commerciales, monnaie)

Les instruments économiques figurent parmi les moyens de solution pacifique des conflits non-violents

- arbitrage, recours au droit international, démarches amiables;

- octroi d'avantages économiques: dédommagements, remise de dette, crédit, ouverture ou garantie de ressources rares ou de débouchés

  • 2°) L'économie et l'ordre
    • a) l'économie dans la prévention des conflits

Le meilleur conflit est celui qui n'existe pas parce qu'il n'a pas lieu d'être. Idée de prévention des conflits par une "ingénierie sociale et diplomatique". La politique internationale dispose de puissants instruments préventifs: alliances défensives, transparence démocratique (assemblées, dialogue diplomatique). Mais les instruments économiques sont nombreux et modulables: transferts financiers, crédits à long terme, facilité d'accès à l'épargne mondiale, accès aux débouchés commerciaux, garanties de prix...

* Pour l'action conflictuelle:

L'économie dispose d'instruments de menace ou de sanction : Arme alimentaire, Arme technologique (embargo surles technologies: COCOM, livraisons à l'Irak), armes commerciales, armes financières.

L'arme économique est plus souple que l'arme militaire:

la gamme d'instruments est plus large et peut facilement se détailler (par les prix et conditions de vente). Elle permet des nuances infinies entre le conflit et la coopération

nombreux intervenants possibles de l'Etat et la communauté internationale

Moins facile à percevoir par la population visée que l'action culturelle, mais plus immédiatement crédible que la menace diplomatique.

Enfin la remise en ordre politico-militaire ne peut intervenir qu'après coup et constater la dérogation aux normes (puisque tout état est souverain); elle agit donc par sanction. Alors que les gratifications sont possibles en économie, elles s'avèrent plus difficiles en politique (prestige...) et a fortiori en militaire

* Action coopérative

- Concession d'avantages économiques:

financiers: crédit, transfert de capitaux, garanties, soutien à la monnaie (franc CFA, soutiendu rouble))

commerciaux: garantie de débouchés, de prix, accès au marché

productif: accès aux techniques (refus d'accès: le COCOM)

- Promesse d'intégration dans des zones de solidarité (accords d'association, d'intégration de la CEE).L'organisation de l'espace économique européen, bientôt étendu à l'espace continental, a visé- et atteint- la pacification du continent. Se plaçant dans une optique économique, Robert Schuman, Jean Monnet, Ludwig Ehrard ont mieux résolu les contentieux franco-allemands que trois guerres successives.

    • b) l'ordre par la domination économique

- la guerre économique: instruments de l'expansion économique, de la défense économique: par la masse, par les prix, par l'innovation, par les réseaux

Notion de défense économique, de nationalisme économique.

- la domination pacifique par l'économie:

* créer la dépendance par les ressources: pétrole pour les pays de l'OPEP, technologie et capitaux pour les pays occidentaux; la puissance du dollar, incontournable monnaie de réserve

* la création d'une dépendance par le modèle de consommation et par le crédit. En octroyant aux Allemands de l'Est de larges facilités de crédit, les gouvernements de la République fédérale ont créé une dynamique "libérale". Les exportations militaires vers l'Iran ont destabilisé le Shah; les crédits excessifs aux PVD ont déclenché le processus de la dette.

    • c) l'ordre par l'intérêt économique commun

L'Etat n'est pas seul à disposer de la puissance économique: les organisations internationales, les grandes entreprises et même les particuliers (épargnants, consommateurs, producteurs) en disposent aussi. Mais l'état, ou un état peut convaincre autrui à utiliser ses ressources dans un intérêt commun.

Atteindre la puissance économique et politique par la coopération et l'influence:

coopération avec autres états (Union européenne, Alena)

influence sur les institutions économiques mondiales: FMI, GATT

influence sur mécanismes mondiaux (gestion monnaie, gestion commerce)

influence sur grands opérateurs privés nationaux ou étrangers (négociation avec les grands investisseurs industriels, relations publiques envers les milieux boursiers)

impact sur la formation du droit

Le leadership repose:

* sur la capacité de proposer des valeurs de référence commune;

* sur la capacité de communiquer un message.

CONCLUSION GENERALE:

Fleche_haute60E0.gif (891 octets) 1°) L'économie et la puissance
  • a)- l'économie comme support des instruments de la puissance politique et militaire; elle est aussi un instrument direct de puissance;
  • b) L'économie est un des enjeux de la puissance

- l'économie pour elle-même, dans la mesure où elle répond aux besoins de la conservation de l'espèce;

- l'économie comme finalité politique, est une partie des objectifs de pouvoir, d'identité ("défendre notre âme à travers nos produits")

Fleche_haute60E0.gif (891 octets) 2°) L'économie et les formes de la puissance:
  • a) de la géopolitique à la géoéconomie;

La puissance ne relève plus seulement de l'ordre politco-militaire, ni des stratégies d'états.

La stratégie classique serait-elle périmée? par la difficulté d'employer pleinement l'instrument militaire; par recul des états-nations devant de nouveaux acteurs, notamment des acteurs économiques (entreprises, investisseurs, individus comme producteurs, consommateurs, épargnants);

  • b) de la domination absolue au leadership en système multipolaire: aucun état, pas même les Etats-Unis, ne dispose du monopole absolu des facteurs de puissance; aucun état, pas même les Etats-Unis, ne peut faire plier seul une large coalition.Aucun Etat, pas même les Etats-Unis, ne peut obliger à faire ou à penser.

André Garcia

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