De sous son baobab, le prince Pokou contemple la désunion européenne sur la Turquie, alors qu’en Syrie les dirigeants africains sont parvenus à une union.
Par ces temps de chaleur africaine, vous devriez, chers Gaulois, faire comme moi et, tout en buvant frais votre bissap et votre ginger, méditer sereinement sur les tremblements de terre, petits ou grands qui agitent le monde. Nous, en Afrique, pour l’heure, l’essentiel, mis à part les grandes tristesses et toutes les élucubrations autour de la mort de l’idole mondiale Michael Jackson, c’est le compromis de Syrte : nous-mêmes là, les Africains on est trop forts. On est même plus forts que vous les Européens ! Nos dirigeants africains sont parvenus à un compromis pour créer une autorité commune qui coordonnera les politiques de défense et les relations internationales.
En plus, sous l’égide du Colonel Kadhafi, soutenu par ce vieux foufou de Wade et de quelques francophones égarés, une plaidoirie exaltée était prononcée en faveur d’un « gouvernement africain ». Il s’agissait aussi de protéger Béchir le Soudanais, accusé par la justice internationale de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour… Ahmadinejad, Dieu merci, n’est pas venu. Vous me direz, il n’est pas Africain. Certes, mais il est le nouveau président iranien que Mouammar Kadhafi voulait honorer, provocation supplémentaire à l’égard des occidentaux.
En même temps, vous en Europe nous ne savez même pas où vous en êtes avec le grand turc Erdogan. Il n’est pas Européen mais vous négociez quand même pour le faire entrer dans votre Europe. Tandis que votre Kaïser SarkocO, qui a changé, dit que la Turquie n’entrera pas dans l’Union européenne, il nomme dans le gouvernement de son collaborateur Fillon, l’atlantiste Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes. Celui-ci, pro-américain et pro-Bush affirmé, s’est toujours exprimé, comme la Suède d’ailleurs, en faveur de l’adhésion de la Turquie dans l’UE. Comprenne qui pourra !
Les Vikings et Lellouche gagneront-ils en faveur de la sublime porte et des USA ou le Kaïser SarkocO des Europes anciennes l’emportera-t-il maintenant qu’il a judicieusement changé depuis sa confession politique devant le chanoine de sa Sainteté le cardinal Olivennes.
Changement, quel gros mot. Depuis son purgatoire, Bongo poursuit de sa vindicte Jean-Marie Bockel. Après l’avoir fait, de son vivant, dégrader au secrétariat aux Anciens Combattants, voilà que de son mortant, Papa Bongo le fait encore dégrader au secrétariat aux Prisonniers, et pire encore auprès de cette vieille pingre d’Ollier-Marie qui fut bien connue autrefois au palais du bord de mer…. Mais après tout, le secrétariat aux Prisonniers ne fut-il pas le tremplin du saut de l’ange politique de François Mitterrand après la seconde guerre mondiale ?
Pour plaire à Ginisty, Bennahmias et Lepage, François Bayrou, lui, va tenter d’élargir au-delà de Marielle de Sarnez et de sortir de la démocratouille grâce à une équipe plus large et plus diversifiée. Où est l’esprit de Seignosse ? François, écoutes le vieil africain : tu viens d’avoir la chance de ta vie, d’abord un bon gadin électoral et surtout, enfin, le départ de ton équipe de ce gros bouffon de Mercier, porte poisse en chef ! Maintenant, avec une ardeur nouvelle, Ségolène et toi vous devez gravir, dans la souffrance, le même chemin de croix que Hillary Clinton et Barack Obama.
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