La Brigade franco-allemande est la troisième unité à défiler ce 14 Juillet. Un cadeau d’anniversaire puisque l’unité a été créée il y a vingt ans. L’occasion de faire un point sur l’Europe de la défense.
Dans Défense européenne, la grande illusion, Jean-Dominique Merchet pose deux questions : est-ce que l’Europe de la défense est efficace ? Est-elle souhaitable ?
« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ; mais ça n’aboutit à rien, ça ne signifie rien… ». C’est pourquoi ce livre est doublement intéressant car son auteur Jean-Dominique Merchet est un journaliste français spécialiste des problèmes de défense. Son blog fait référence. Et il écrit dans Libération, un journal plutôt europhile, voire eurodolâtre. Or, notre expert est plus que sceptique sur l’efficacité de l’Europe en matière de défense.
L’auteur utilise de nombreux exemples de l’inefficacité de l’Europe de la défense. Il compare, entre autres, deux avions de combat. Le Rafale, une fabrication franco-française, dont 6 exemplaires vont survoler Paris, à l’Eurofighter, né d’une coopération entre quatre pays européens.
En bon connaisseur du dossier, Merchet nous raconte l’histoire par le menu. En 1985, lorsque Charles Hernu décide de faire cavalier seul, les europhiles béas criaient au « choix ruineux et arrogant dicté par Dassault ».
Plus de vingt ans après, le résultat est sans appel. « La France a fait le bon choix, celui de voler de ses propres ailes », et pour ne pas trop se mouiller il n’hésite pas à s’appuyer sur d’autres spécialistes comme « Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman » : « l’idée selon laquelle la coopération européenne réduirait les coûts des équipements militaires ne résiste pas toujours à l’épreuve des faits ». « Un point de vue partagé par la plupart des spécialistes, qui s’accordent à penser qu’un Eurofighter coûte aux contribuables des pays concernés au moins 1,5 fois plus cher qu’un Rafale aux contribuables français ».
En plus du fait que la dissuasion nucléaire n’est efficace qu’avec « un seul doigt sur un seul bouton », un certain nombre d’autres opérations plus quotidiennes n’auraient pu être mises en œuvre rapidement. Notre président n’aurait pas été capable de donner l’ordre aux Forfusco d’intervenir contre les pirates somaliens, et malheureusement de tuer un otage, voire d’envoyer des renforts en Afghanistan en deux mois.
D’autant plus que quand il faut mettre en place une coopération européenne, certains pays ne font que des efforts très limités. « Le 15 octobre 2007, les 27 se mettent d’accord pour "mener une opération militaire" » pour tenter d’intervenir au Darfour. « 4 Allemands et 5 Britanniques » participeront à la mission. On aurait pu en attendre un tout petit peu plus de la part des deux plus grosses forces armées européennes.
La première phrase du livre servira de conclusion à cet article : « la défense européenne est une illusion. Elle ne verra pas le jour et c’est tant mieux, car c’est une illusion dangereuse. Sa mise en œuvre plus avant aboutirait à plus de gabegie, d’impuissance de renoncement ».
Voici quelques exemples tirés d’un livre qui invite à réfléchir contre les cabris. Un livre comme on aimerait en lire plus souvent.
A lire ou relire sur Bakchich.info
La France n’a plus de défense crédible mais une caisse à outils avec des morceaux d’infanterie, d’artillerie ou de cavalerie. Les unités qui partent en opérations sont des agglomérats divers et variés de tout et n’importe quoi.
Pas de quoi être crédible vis à vis de qui que ce soit.
La seule pitié c’est que des soldats meurent pour ça. Honneur à leur engagement. Mais pour quel drapeau ? Le français, l’otanien, l’européen, l’onusien ? J’ai du en oublier un ou deux ou plus. Pourtant le drapeau pour un soldat c’est sacré. Quand on en sert plus d’un, on les trahit tous.
Regardez nos hommes politiques et les drapeaux qu’ils servent. C’est édifiant. Ils trahissent incontestablement le drapeau français puisqu’ils estiment les autres supérieurs au drapeau national.
Pas une commune ou un édifice national qui ne soit pas accompagné par le drapeau bleu aux douze étoiles souvent au dessus du drapeau français.
Et vous voudriez que l’on défende cette pétaudière.
Mon seul drapeau aujourd’hui c’est le drapeau noir des pirates du XVII. C’’est la seule vraie démocratie qui a existé sur Terre. Le reste c’est de la crassouille.
cet article a des conclusions hatives et il oublie de dire que pour réduire les délais et les couts la meilleure solution est de prendre le savoir faire des autres c est ainsi que les amériains se sont inspirés des allemands apres la guerre,les français des américains et les israeliens des français
alors en déduire l echec d une cooperation europeenne est surtout faire le jeu de ceux qui ne souhaitent pas cette indépendance, c est bien dommage mais il faut bien diviser pour régner
Pourquoi nous en faire en europe ? Chaque fois qu’on avait besoin d’être défendu, nos amis américains ont été là. Recemment, on a commémoré cela en Normandie. Laissons les faire. On est désormais dans l’OTAN non ?
Je me sens plus proche des américains que des chinois après tout.
Les "amis" américains ont une spécialité, que l’on retrouve d’ailleurs dans leurs westerns : la cavalerie arrive alors qu’il est est bien tard, et que le héros se meurt, la tête sur les genoux de la belle.
"Grande Guerre", ils sont venus, ils sont tous là… en 1917. Histoire de prendre la tête des négociations d’armistice. Résultat : une Allemagne vexée, humiliée, désireuse de revanche.
Seconde guerre, il faut que les japonais attaquent leurs navires obligeamment alignés à Pearl Harbour pour qu’enfin, en 1942, Uncle Sam s’ébranle. Bénéfice pour lui : la crise de 1929 est noyée par l’économie de guerre, et les juteuses retombées du Plan Marshall.
L’OTAN est une aberration. Les impératifs stratégiques et géopolitiques des USA n’ont aucun rapport avec ceux des pays européens. Or, dans l’OTAN c’est toujours un général américain qui commande. Pas besoin de faire un dessin. Personnellement, je ne me sens absolument pas plus proche des USA que des Chinois. Il s’agit de politique. En relations internationales, il n’existe pas d’amis, mais des convergences d’intérêts sur certains points.