Drôles de guerres

Tandis que votre vieux grand journal du soir, l’inaltérable « Le Monde » sous la signature de Raphaëlle Bacqué s’interroge à propos de « l’Elysée havre de sérénité », nous, en Afrique, on se tirebouchonne et on chope la rigolomanie en regardant la France-Télévision de Sarko-Pflimlin, votre fameuse télévision grand public, mes très chers frères gaulois.

Tragi-comiques joutes oratoires, notamment chez l’excellent Frédéric Taddei, où Monsieur Todd a collectivement mouché Attali qui tentait désespérément de faire le Jacques, Bauer qui se noyait dans sa fausse science de pseudo-criminologue et une prétendue économiste dont il vaut mieux oublier le nom tant ses propos respiraient la prétention et la sottise. Face à tant de réussite de Todd et Porte contre l’image fracassée du machin SarkocO, Jacques Attali en fut rendu à pasticher son copain Fabius face à Grand JacquO, voilà 25 ans : « Mais enfin vous parlez du Président de la République !… »

Pour sûr nous les Africains, mon petit Jacqueton, nous qui allons aller très loin, nous n’avons pas fait l’X ou l’ENA mais nous comprenons très bien que le monde entier se paye la tronche de votre gaulois Kaïser SarkocO ; surtout quand, à New-York, de chemise noire vêtu, «  lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince… » Rigolo ? Non !

Ces drôles de guerres françaises au milieu des funestes cortèges, contre les roms, pour les retraites, sous la burqa, sur la libération des otages en Afghanistan, au Sahel ou dans le Golf de Guinée ! Et Abdou Diouf, l’immense Secrétaire de la Francophonie, et le président du Malawi et de l’Union Africaine n’en ont-ils rien à cirer de ces drôles de guerres sur notre continent africain ? Et l’Algérien Bouteflika cela le préoccupe t’il sérieusement la situation des otages d’Areva-Vinci, prisonniers de fanatiques rançonneurs de l’AQMI ? Quant aux voyous racketteurs au large du Nigéria, et pas loin de notre chère Côte d’Ivoire, va-t-il falloir leurs envoyer une police internationale de haut niveau et bien équipée pour calmer leurs ardeurs de gangsters et pirates.

Mais, savez vous chers toubabs que si ces kidnappeurs sont aussi cyniques et mènent leurs drôles de guerres c’est aussi qu’ils suivent votre effroyable feuilleton Woerth-Bettancourt-Maistre-Banier ;

 SAR PRINCE POKOU