Des documents révèlent comment les Israéliens ont déterminé les quantités de nourriture, de combustible et d’autres biens quotidiens nécessaires admis à Gaza.
Au moment où Barack Obama s’apprête à troquer 3,5 milliards de dollars d’aide militaire à Israël en échange d’un illusoire « gel » de seulement trois mois des constructions dans ses colonies de Cisjordanie, des documents officiels ont démontré qu’une politique israélienne délibérée a mis la population de Gaza au bord de la famine.
Les trois documents, obtenus par l’association israélienne des droits de l’homme GISHA, qui est financée, entre autres, par l’Union Européenne, les ministères des Affaires étrangères de Norvège et des Pays-Bas, et l’Open Society Institute du milliardaire George Soros, ont été divulgués par le gouvernement israélien fin octobre, après une longue bataille juridique au nom du Freedom of Information Act israélien. Mais depuis, ces documents accablants ont été ignorés des grands médias occidentaux (le texte intégral de ces documents est disponible sur le site de GISHA).
Quand Israël a imposé un blocus draconien à Gaza il y a trois ans, Dov Weisglass, le conseiller du Premier ministre israélien d’alors, Ehud Olmert, a déclaré : « L’idée est de mettre les Palestiniens au régime, mais de ne pas les faire mourir de faim. »
Les documents révèlent les équations utilisées par les Israéliens pour déterminer les quantités de nourriture, de combustible et d’autres biens nécessaires au quotidien admis à Gaza. Et chaque article qui n’est pas explicitement approuvé par Israël n’a pas le droit d’y entrer. Ainsi les tomates, les pommes de terre, les laitues, les jus de fruits, et bien d’autres aliments sont bannis. Tout comme les chaussures ou les jouets. Autant de menaces à la sécurité d’Israël, sans doute….
Le contenu de ces documents est d’autant plus ignoble si on prend en compte le fait que près de la moitié de la population de Gaza a moins de 18 ans. Ce qui veut dire qu’Israël a délibérément opté pour la malnutrition de centaines de milliers d’enfants, en violation directe de la loi internationale et de la Quatrième Convention de Genève. « L’assouplissement » du blocus de Gaza annoncé par Israël en juin a été dénoncé comme « insatisfaisant » la semaine dernière par la patronne des affaires étrangères de l’UE Lady Catherine Ashton, tout comme par l’envoyé international pour le Moyen Orient Tony Blair le 28 novembre.
Mais il n’y a eu aucune protestation semblable de la part d’Obama, dont l’offre de 3,5 milliards de dollars double l’aide militaire américaine à Israël. Et comme l’a si bien écrit James Zogby, président de l’Arab-American Institute, dans le Huffington Post cette semaine, « ce n’est pas comme ca que [George H.W.] Bush et [le Secrétaire d’État James] Baker ont traité Shamir en 1991-1992, ou comme Clinton a traité Netanyahu en 1998. Dans ces deux cas, des pressions importantes ont amené un changement chez les Israéliens. Aujourd’hui nous récompensons Netanyahu pour son intransigeance ; un précédent dangereux… » Et c’est une honte.
Très bonne remarque, l’Égypte, fierté du monde arabe il y’a encore quelques décennies, est devenu, par la force des choses et des hommes indignes, un véritable larbin aux mains de puissances aux desseins obscures. Qui consent est complice, l’Egypte et au delà, la LIGUE ARABE est complice. Mais cette ligue, que représente-elle au juste ? les intérêt de ses peuples qu’elle méprisent où le ramassis d’hommes et de femmes incompétents qui rêvent tous du chalet suisse et de la villa sur la côte d’azur. Respect et courage pour le peuple de Gaza. Des enfants, des femmes et des hommes dignes et courageux, qui face aux "puissants" ne cèdent pas.
C’est un exemple pour l’humanité entière, car, au delà du fait religieux et des pseudo-divisons, nous tous, qui logiquement devons les soutenir, chose que chaque peuple opprimé doit trouver chez chaque frère humain, nous devons aussi nous en inspirer.
Car comme le rappel le titre de l’article, le silence d’Obama, mais aussi, de Sarkozy et "les grands" de ce monde est le témoignage d’un changement de mœurs politique et diplomatique post 11 septembre, où l’alibi du "terrorisme" peut transformer un peuple entier (plus d’un million de personnes quand même) en victime d’expérience de labo prison à ciel ouvert, par des gens pervers, où nous tous, par une sorte d’auto-censure imposé, par notre silence, nous contribuons à entretenir.
Merci à Bakchich, pour son courage, car il en faut pour parler de la Palestine occupée.
Salem, Shalom, Paix.
L’ egypte bloque la frontiere de Gaza car Mubarak se soumet a ses maitres israeliens et US il ne saurait rien leur refuser…
Gaza est un camp de concentration ou au 21e siecle on laisse une population entiere s eteindre a petit feu, cela ne semble choquer pas grand monde dans le premier monde, si promt a bombarder pour repandre la democratie…