Jean-Louis Borloo en grand prêtre du rassemblement centriste a préféré prêcher devant 800 personnes ses convictions laïques. Mauvais esprit oblige, Bakchich a donc posé des questions politiques en termes liturgiques.
L’heure de la grande bouffe, du grand raout républicain. Passée l’illusion d’occuper un jour Matignon, Jean-Louis Borloo s’est rendu à l’évidence, il doit d’abord jouer les maîtres de cérémonie. Du centre, il s’entend, pour rassembler la petite famille. Quelque peu éparpillée. Hervé Morin et François Bayrou ont boudé la soirée. Heureusement, Bernard Tapie, ami d’adolescence du beau Jean-Louis, était là. Tout comme Laurence Parisot, « guest star » du Medef, pour assurer le show. Pour veiller au grain à l’UMP, Xavier Bertrand était de corvée. Et Jean-Pierre Chevènement d’avoir son rond de serviette en garde moral de l’ordre républicain.
Quoi de mieux qu’un anniversaire pour souffler ensemble les bougies d’une nouvelle harmonie politique. Mais qui voilà ? Les 105 ans de la loi de séparation de l’Église et de l’État ! Ça tombe bien, le parti radical, premier parti de France créé en 1901, était à l’origine du bouleversement au début du siècle. Bakchich a, le temps d’un soir, voulu réconcilier les inconciliables. En habillant la divine mariée au son du canon républicain.
Par ordre de passage des premiers communiants : Bernard Tapie, Rama Yade, Dominique Paillé, Jean-Christophe Lagarde, , Patrice Drevet, Jean-Marie Bockel, Alain Bauer, Jean-Pierre Chevènement, Jean Léonetti, Xavier Bertrand, Fadela Amara.