Carla Bruni-Sarkozy a beaucoup d’amis qu’elle aime chouchouter. Culture, journalisme, conseil, politique, autant de domaines dans lesquels Carlita a placé sa famille, ses ex-amants ou ses copains.
Elle a soufflé son nom dans le creux de l’oreille de Sarko. Ses vieux amis, Carla sait les choyer. Et voilà donc comment, en mai 2009, Philippe Val, l’ancien patron de Charlie Hebdo, fut appelé sous les drapeaux pour diriger France Inter.
De passage à New York pour la promo de son album en 2008, Carla en a profité pour soutirer en douce le directeur financier d’Unitaid, Grégoire Verdeaux, à ses fins de com de première dame. Il fait aujourd’hui partie de la fidèle garde élyséenne en tant que chef adjoint du cabinet de Sarko. Belle promo.
Parrain du fils de Carla, François Baudot, ancien journaliste à Elle, avait obtenu par l’entremise de l’ex-mannequin un poste pépère au ministère de la Culture. Un placard à plus de 5 000 euros mensuels, bien utiles pour préparer sa retraite. Il est mort en mai dernier.
C’est moins en avocat chevronné qu’en ex-amant de la top-modèle qu’Arno Klarsfeld a gravi les échelons de la Sarkozie. Candidat UMP humilié aux législatives de 2007, le petit Arno a retenu la leçon : il préfère les nominations aux élections. Un art dans lequel il excelle. Après avoir été conseiller pantouflard au cabinet de Fillon, il entre aujourd’hui au Conseil d’État à… 7 000 euros par mois. À quand Mick Jagger à la Cour des comptes ?
Copine de fripes des défilés de mode, Véronique Rampazzo a, depuis deux ans, son petit vestiaire à l’Élysée. Elle a été embauchée comme « conseillère technique » de Carla pour gérer son agenda et faire le lien avec les activités du mari. Son talon caché.
La nuit porte conseil, surtout lorsque le « journaliste » Roger Auque, otage des Libanais et des soirées mondaines, rencontre la belle. Et qu’il se décrasse en jogging avec Sarko sur l’île de la Jatte. Son pourboire à l’arrivée ? Ambassadeur en Érythrée !
Entre frangines, on s’aide. Consuelo Remmert, demi-soeur de Carla, a intégré depuis 2008 la cellule diplomatique du Château. En tant que simple stagiaire, certes. Mais c’est suffisant pour figurer au côté de Sarko au G20 à Londres, en 2009, et d’accueillir le chanteur de U2, Bono, sur le perron de l’Élysée.
Être le mari de celle qui fut la gouvernante des Bruni-Tedeschi est une chance inespérée. Luc Gruson, le bienheureux, en a allègrement profité : il a été nommé à la hussarde directeur du récent musée de l’Histoire de l’immigration. Hélas, le ministère du même nom est revenu à Hortefeux lors du dernier remaniement…
Vingt ans qu’il lui tire le portrait et, sésame, les portes de l’Élysée se sont ouvertes pour un temps à lui. Le photographe de Carla, Pascal Rostain, a été imposé urbi et orbi à Sarko. Un job en or pour du cliché en barre : voir Carla en pleins préparatifs d’un dîner officiel ou assise dans le siège du Président.
L’ENA et le mannequinat, ça va ensemble. Les politiques aiment bien s’afficher aux bras de top-modèles. Comme d’autres, Alain Madelin en a profité. En 2002, il s’est attaché les services d’une beauté proche de Carla, chargée d’assurer le rôle de potiche du monsieur, alors candidat à la présidentielle. Depuis, elle ne s’est pas défilée, ils se sont mariés.
Franck, son assistant perso, Carla est allée le chercher dans un cloaque de l’après-Mai 68. Orphelin, un temps acteur drogué, autrefois prisonnier alcoolo, elle l’a pris sous son aile il y a plus de dix ans. D’abord chauffeur puis homme à tout faire de l’Élysée, sous les bons auspices de Sarko.
Gérard Leclerc tutoie Sarko et connaît bien Carla Bruni grâce à l’amitié qui lie depuis vingt ans la chanteuse et son frère, Julien Clerc. Bref, un bon barda pour obtenir les faveurs de l’Élysée. Et être nommé président de La chaîne parlementaire (LCP) contre le choix des députés, dont l’avis n’était que… consultatif.
Pour franchir le Rubicon de la famille Mitterrand, Carla a jeté les ponts. C’est elle qui a organisé la rencontre entre Frédéric, neveu de Tonton, et son mari, pour que Frédo soit l’heureux occupant de la Villa Médicis à Rome. Et devienne, par ses conseils avertis, la belle prise du remaniement par une nomination au ministère de la Culture.
Pour bénéficier des premiers rayons de l’Audimat à la rentrée 2008, Daniel Schick avait eu, pendant l’été, une belle exclusivité avec sa copine Carla Bruni. Un entretien en trois parties diffusé sur France Info. Depuis, l’homme a pu regagner l’oasis des plateaux télé. Et a eu l’insigne honneur d’être invité au très huppé mariage de l’actrice Marine Delterme, meilleure amie de Carla, en présence de Sarko, au Cirque d’hiver, à Paris.
Excommunié par Cécilia ex-Sarkozy, le pourtant très fidèle Pierre Charon, conseiller en com de Sarko, est revenu en trombe dans les bagages de Carla, jusqu’au remaniement de novembre qui l’a laissé filer au confortable CESE. Il aura disposé d’un bureau au Château, juste à côté de sa protectrice et d’un strapontin à la réunion quotidienne de 8 h 30. Sans oublier la Renault officielle avec chauffeur et gyrophare. Quel fard !
« Produis mes disques et je ferai ta pub auprès de Chouchou ! » Voilà ce qu’aurait pu dire Carlita à son patron Patrick Zelnik, de la maison de disques Naïve, qui accuse un déficit de plus de 2,3 millions d’euros en deux ans. Petit bol d’air frais, Zelnik a été chargé de conduire une mission sur l’offre culturelle en ligne, en septembre 2009. Un raccourci un brin facile ? Pardon, la nomination vient de Frédéric Mitterrand, installé dans son maroquin par… Carla.
Jolie récompense pour le bâtonnier de Paris, Yves Repiquet, qui a été désigné l’année dernière président de la commission consultative des droits de l’homme. Son mérite ? Sa femme, Martine Delavelle, possède une baraque au Cap-Nègre, où il passe tous ses étés. À deux pas de la bicoque où se languit le couple présidentiel, dans la propriété familiale des Bruni-Tedeschi…
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