Après l’ouverture aux hommes, l’ouverture aux idées ? Nicolas Sarkozy se plaît à piocher dans le corpus idéologique de la gauche. Une stratégie politique pour préparer 2012.
« On a gagné parce qu’on est rassemblé et ouvert aux autres sensibilités de la majorité. Plus nos adversaires sont sectaires, plus nous devons nous montrer ouverts. » Voici le message délivré par Nicolas Sarkozy, devant un millier de militants UMP, réunis mardi à Courbevoie, et rapporté par le Figaro. Dans Le Nouvel Observateur de cette semaine, le chef de l’État, qui a accordé une interview exclusive, se veut encore plus clair : « ce n’est en rien la fin de l’ouverture ».
Pour Nicolas Sarkozy, l’ouverture - synonyme pour lui de « prises de guerre » avec des personnalités politiques issues d’un camp adverse - a tant de vertus politiques qu’il serait absurde, à ses yeux, de la mettre de côté. Cette stratégie permet à la fois de déstabiliser l’opposition et de constituer un petit pactole de voix pour le second tour des élections. Même si l’UMP est arrivée en tête, au soir des européennes, elle n’a recueilli que 27,87% des suffrages. Un score insuffisant en cas d’élection à deux tours, comme les régionales de 2010 ou la prochaine présidentielle. D’autant plus, qu’en 2012, Nicolas Sarkozy sera le Président sortant et non plus l’homme de la rupture…
Dès lors, pour la Sarkozye, il s’agit de séduire un spectre politique le plus large possible pour se constituer une réserve électorale. Pour autant, Nicolas Sarkozy n’en oublie pas deux devises politiques. Primo « rassembler son camp au premier tour », d’où le signal envoyé aux électeurs de l’UMP avec le travail du dimanche revenu ces dernières semaines sur le devant de la scène. Deuxio : « au premier tour, on choisit ; au second, on élimine ». Dès lors, mieux vaut ne pas se faire éliminer par trop d’électeurs…
Dans ce contexte, la stratégie de l’ouverture sarkozyste est en train d’évoluer. La seule ouverture aux hommes de gauche n’est plus suffisante. Après avoir débauché Éric Besson, Bernard Kouchner, Fadela Amara, puis fait courir le bruit sur l’arrivée de Malek Boutih, Claude Allègre ou André Vallini, Sarkozy s’attaque désormais au corpus idéologique de la gauche. « La pratique de Nicolas Sarkozy », reconnaît Frédéric Dabi, directeur du département opinion de l’Ifop, « consiste à constamment faire bouger les lignes politiques ». L’intéressé le formule lui-même dans Le Nouvel Observateur : « Jamais il ne faut se raidir. Jamais il ne faut se bunkériser, jamais il ne faut détester ».
Dernière « prise de guerre » idéologique : l’emprunt national proposé par Nicolas Sarkozy, au cours de son discours à Versailles. Certains parlementaires socialistes en sont restés bouche bée… il faut dire que le PS avait inscrit cette proposition au cœur de sa campagne européenne. Autant dire que la similitude des deux idées ne doit rien au hasard.
Le procédé n’est pas nouveau. Ces derniers temps, on a vu le chef de l’État prôner « la régulation du capitalisme financier » ou encore affirmer son intérêt pour l’écologie, un terrain idéologique que la droite avait longtemps délaissé. « Ça n’est pas en puisant dans des idéologies toutes faites et dans des postures arrêtées à l’avance qu’on va résoudre les problèmes d’un monde qui change tous les jours », confiait il y a peu, Henri Guaino, conseiller spécial du Président.
Nicolas Sarkozy s’est d’ailleurs plu, depuis 2002 et son passage au ministère de l’Intérieur, à lancer des bombinettes politiquement difficiles à encaisser pour la gauche - parce que défendues par elle - comme l’abolition de la double peine, l’instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales, ou une meilleure représentativité des minorités dans la sphère politique.
Au Château, la stratégie est simple : il s’agit de couper l’herbe sous le pied de l’opposition en reprenant à son compte ses arguments. De quoi prendre de court l’adversaire…
À lire ou relire sur Bakchich.info
Source : http://www.intelink.info/fre/actualites/politique/3090703155_le_groupe_officiel_de_l_ump_sur_facebook_detourne_par_des_imposteurs
Pendant que les « conseillers Internet » du gouvernement (qui officient aussi à l’UMP) s’étalent dans la presse, un groupe baptisée « les kamikazes » détourne le groupe officiel de l’UMP sur Facebook… La guerre fait rage depuis déjà un bout de temps, mais cette fois-ci, « les kamikazes » ont frappé fort, ils ont détourné le groupe officiel de l’UMP qui comptait plus de 3000 membres, mais encore d’autres groupes satellites de l’UMP. Les adhérents, sympathisants et membres du parti n’apprécient pas du tout cette farce qui tourne facilement à l’insulte, au détournement du nom UMP et de son logo…
Réforme Hebdo était le groupe UMP sur Facebook « le rendez-vous citoyen », ce groupe aussi a été détourné par les kamikazes, « ils visent des groupes en déshérence, qui n’ont plus aucun administrateur, ils détournent le logo, écrivent quelques insultes et font leur publicité en envoyant l’adresse du groupe par mailing interne à Facebook, du coup la majorité des militants UMP sur Facebook reçoivent ledit message et la boule de neige est lancée… » explique un spécialiste de Facebook. Des groupes détournés qui souvent frisent avec les 3500 membres comme le groupe UMP, qui se retrouve aujourd’hui détourné avec une photo de Nicolas Sarkozy barrée d’un « Fuck Sarko ». « C’est du propre, s’énerve un militant UMP, que font les Princen, les Lancar et les Ducrey ? à part faire les beaux dans les médias, ils sont payés à rien foutre (pourtant prévenus par des militants et membres du réseau social depuis des mois pour certains groupes encore actifs mais détournés) » peut-on lire sur un groupe privé où les commentaires fusent sur le fait que le groupe ait été détourné depuis plus de deux semaines sans que l’UMP ne réagisse. Exacerbés, les militants pointent du doigt un autre groupe « UMPartouze », au logo du parti détourné et plaqué sur un canard en plastique « je ne comprends pas ce que foutent les gens de l’Internet à l’UMP, qui fait quoi ? Que font ces types qui se pavanent sur Envoyé Spécial et dans les médias à longueur de journée ? » explose un militant.
Nicolas Princen est le jeune monsieur Internet et blogs de l’Elysée, il est en charge de veiller à tout ce petit monde auprès d’une pointure : Frank Louvrier. Benjamin Lancar est le président des jeunes UMP, quant à Vincent Ducrey, il est le monsieur Internet de Luc Chatel et avait lancé la page Nicolas Sarkozy sur Facebook depuis reprise officiellement par l’Elysée… Voilà donc tout ce petit monde aujourd’hui montré du doigt par les militants sur Facebook et au-delà. En effet, d’après nos sources, le président de la république et les pontes de l’UMP commencent à trouver la pilule difficile à digérer, et l’équipe Internet aurait été traitée de « bras cassés » par certains proches de la présidence et du parti, trouvant qu’ils passent plus de temps à se faire valoir qu’à guerroyer sur Interner pour promouvoir l’image de leurs maîtres. Une dernière info croustillante, Benjamin Lancar a recruté une stagiaire pour s’occuper des groupes Facebook, visiblement elle non plus n’est pas à la hauteur…
Alors que NKM est de retour de la Silicon Valley où elle est passée faire une petite visite chez Facebook et par là s’inspirer de la campagne américaine d’Obama, la page officielle de l’UMP sur ledit site (qui compte quelques 5400 membres) est laissé à la dérive, aucune information nouvelle, aucun animateur pour les forums, la page est virtuellement morte. Où est la "Iforce" de l’UMP ?