Etienne Leenhardt, cadre historique du JT de France 2, a de curieuses formules. En direct sur la chaîne publique, ce grand observateur de la vie internationale est formel :« L’Afrique francophone n’a pas de dictature. »
Etienne Leenhardt, responsable du service enquête et reportages sur France 2, ancien directeur-adjoint de l’information au côté d’Arlette Chabot, a aujourd’hui Un œil sur la planète. Et quel œil ! Le mardi 13 mars au 20h, veille du défilé où participent des délégations africaines, il a osé affirmer que « Sur le plan politique, il n’y a pas de dictature en Afrique francophone » .
M. Leenhardt précise sa pensée : « Alors évidemment, il y a ces pays où les fils succèdent à leurs pères. C’est le cas du Togo, du Gabon. » Il envoie même un pic avec courage, « (il y a ) cette tentation héréditaire dont certains craignent même qu’elle atteigne le Sénégal qui était un exemple jusqu’ici. » Pas question de parler de dictature mais seulement de « tentation héréditaire ». Une tentation qui seulement pour parler du Togo a fait au moins 500 morts lors de l’élection truquée du fils héréditaire d’Étienne Gnassingbé Eyadema, qui a régné sans partage sur le pays pendant 45 ans. Faure Gnassingbé est d’ailleurs « réélu » en 2010. Mais l’ancien Grand reporter de France 2 n’a pas du se tenir au courant « des mesures insuffisantes de transparence » constatées par les observateurs de la Commission européenne.
Etienne ne parle toujours pas de dictateurs quand il évoque « ces Présidents qui semblent être désignés à vie comme au Cameroun ou au Tchad. » On oublie les enfants-soldats, les assassinats d’opposants, les magouilles de tout poil qui agitent le régime tchadien d’Idriss Déby. Une mémoire qui s’oppose au pillage organisé des ressources par la France, qui dans son combat pour la démocratie approvisionne en armes et en hommes le régime. Pas besoin non plus de s’étaler sur les talents démocratiques du régime de Paul Biya. Simple piqure d’actualité, le 13 juillet, on apprenait la mort accidentelle du journaliste indépendant Pius Nyawé aux Etats-Unis. Contraint un temps à l’exil après l’élection de Paul Biya, il avait depuis subi trois tentatives d’assassinats pour avoir critiqué ouvertement le régime. Créateur du Messager, le premier journal indépendant dans l’histoire du Cameroun, Il avait été emprisonné à plusieurs reprises, notamment en 1997 pour « propagation de fausses nouvelles » à la suite de la publication d’un article faisant état d’un « malaise » du président Biya lors d’une édition de la finale de la coupe du Cameroun. C’est comme si on avait emprisonné le journaliste français qui avait dévoilé le malaise vagal de Sarkozy… M. Leenhardt, c’est bien d’ouvrir un oeil sur la planète, encore faut-il qu’il soit le bon !
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Nan, attendez, là ! Vous me sciez les pattes ! Des gens regarderaient encore la télé dans notre pays ?
Mais c’est d’une gravité ! Il faut faire quelque chose pour eux ! Toute cette souffrance inutile…. Oh, j’suis déçu, là… tout désillusionné. Moi qui pensais qu’on était à deux doigts de la civilisation.
Encore raté !
Bon, bein puisque vous êtes là, une question me brûle les p’tites lèvres : il va bien Sarko , depuis son malaise vaginal ?
En matière de dictature, Mr Leenhardt, tout ce que nous voyons de ces pays là, c’est la fumée…
« Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a condamné vendredi 16 juillet la société Sonora Média, qui édite Le Monte, pastiche du journal Le Monde, à retirer de ce journal satirique plusieurs photomontages du chef de l’Etat publiés dans son numéro de juillet-août ».
« Dans ce numéro, le bimestriel présente plusieurs photomontages sur lesquels apparaît M. Sarkozy en "utilisant sans autorisation l’image de son visage, le représentant nu en train de subir un acte sexuel derrière les barreaux d’une cellule de prison, agenouillé en slip dans un cachot (…) et le présentant nu en train d’imposer un acte sexuel à une chèvre", selon le jugement consulté par l’AFP. »
« M. Sarkozy avait déposé mardi par l’intermédiaire de son avocat Me Thierry Herzog une assignation d’heure en heure, c’est-à-dire examinée dans de très brefs délais, pour obtenir l’occultation de ces photomontages. L’assignation a été examinée vendredi en l’absence des représentants de la société de publication, et le juge des référés du TGI de Paris a donné raison au chef de l’Etat en condamnant Sonora Média à occulter les photos dans tous les exemplaires du numéro d’été sous peine d’une astreinte de 100 euros par photographie non occultée. »