Affaibli par sa récente mise en accusation par la cour pénale internationale, le président soudanais Omar el-Béchir, doit aussi composer avec les groupes rebelles qui toquent à la porte de la capitale. Des groupes où l’on retrouve étrangement d’anciens cadres du régime, comme Hassan al-Tourabi.
Fidèle à l’actualité comme une vieille amie, la crise au Darfour a connu deux rebondissements capitaux, ces derniers mois, à en croire les diplomates en poste à Khartoum et Ndjamena.
Soubresaut fort bien relayé, la mise en accusation par la cour pénale internationale du président soudanais Omar el-Béchir, pour crime contre l’humanité. Une belle impolitesse que les différents gouvernements qui suivaient la crise ont senti venir. « Le procureur Campo avait lancé deux mandat d’arrêt contre des hommes de Béchir, cela leur a valu d’être nommé ministre », décrit gentiment une concierge des palais africains. « Devant le peu (litote diplomatique) de coopération des soudanais, Campo a, dans sa logique judiciaire, attaqué celui qui les protégeait, Béchir ». Voilà pour la position internationale.
Mais, bien plus gênant, les Khartoumis ont eu la surprise, un beau matin de mai, de voir de l’autre côté du fleuve, les forces rebelles du JEM (Mouvement pour la justice et l’égalité) de Khalil Ibrahim. Oubliée la toute puissance de l’armée soudanaise et l’omnipotence de Khartoum, les lignes de défense ont été proprement enfoncées.
En ses frontières comme à l’extérieur, le régime ne fait plus bonne mine. « Ils ont une opportunité. Soit ils se décident enfin à négocier vraiment avec les rebelles, soit ils continuent dans la voie actuelle et il faudra voir si la Chine et la Russie, leurs soutiens au conseil de sécurité de l’ONU, les suivent ». Ils n’ont qu’à tirer à pile ou face après tout…
« Pas si simple, pointe-t-on dans les cénacles diplomatiques, négocier avec les rebelles reviendrait à révolutionner le modèle de l’État soudanais et à faire des concession aux provinces ». Pas le genre de la maison. Depuis 1952 et l’indépendance, le Soudan a toujours été dirigé « par une caste venu de la vallée du Nil arabisante » et centralisatrice. Pour proroger un poil la prédominance des leurs, tout en la mâtinant de démocratie, Hassan al-Tourabi, éminence grise du régime au début des années 90 a eu une idée de génie. Puisque les siens, minoritaires dans le pays ne pouvaient se maintenir au pouvoir, il suffisait de créer un État fédéral et d’implanter leur parti dans toutes les provinces, assorties de toutes petites concessions… Joli plan foiré : certains de ses congénères n’étaient pas d’accord. Omar el-Béchir, dont Tourabi a cautionné le coup d’État de 1989 et a accompagné 10 ans de pouvoir sans partage, l’éjecte en 1999 des hautes sphères du pouvoir. Et lui offre quelques séjours à l’ombre.
Force doit rester à Khartoum, aucune concession aux provinces… Sauf au Sud, où le SPLA (Armée populaire de libération du Soudan), « plus que soutenue par les États-Unis », obtient la vice-présidence du pays et le partage des ressources pétrolières, en 2005, après des négociations ouvertes en 2002… Un an plus tard, débute le conflit du Darfour, par l’attaque de l’aéroport d’El Fasher. « Les autres provinces du Soudan ont voulu une part du gâteau au même titre que les sudistes ». Raté pour l’instant…
Et comme un hasard, le leader du JEM, les principal groupe rebelle darfouri, qui toque aux portes de Khartoum, n’est autre qu’un ancien disciple de Tourabi, Khalil Ibrahim.
De là à ne voir dans le désastre du Darfour qu’une simple querelle des clans du pouvoir… Et ou un débat de philosophie étatique.
Pour lire ou relire sur Bakchich :
J’espère qu’il ne faudra pas attendre 14 ans (comme Karadzic…) pour voir le tyran Béchir arrêté et présenté davant le TPI ;
En attendant, les gens souffrent et meurent au darfour… !!
J’aatend de la CPI qu’elle rend justice aux peuples Irakiens, Palestiniens et autres,…..et je me demande comment cette CPI ferme les yeux pour des crimes commis par Boush(ier) et T.Blair et……
Merci à Bakchich.
personne ne soutient aucun dictateur encore moins se qui vive sous la dictature, nous sommes tous contre la guerre la violence d ou quel viennent !
bien sur un génocide est le pire des crimes rien ne peut le justifier ! je suis d ailleurs personnellement presser de voir tous les dictateurs devant le tpi en commencent par les plus grand criminels les néo-con du gouvernement us ;uk et les faucon de l entité sioniste !
ont parle la du génocide du darfour , avant tous faudrai vraiment essayez de comprendre se qui ce passe labas très très complexe je me demande si les rebelles des deux cotés de la frontière savent pour qui ils se battent , qui est a l origine du conflit , qui sont les puissances étrangère qui influe sur la région , quel sont les ressource présente sur place etc etc etc…… personnellement j ai fait ma part et fait mes recherches !
cela étant dis , je voudrais souligner que les néo-conservateur et les sionistes sont a l’œuvre labas aussi.
la chine s installe en Afrique depuis quelque année déjà économiquement parlant, j veux plutot dire que la chine est intéressé par les ressources et cela dérange bien les néo-con et les sionistes qui avais déjà prévu de rafler le magot. les parti en présence ce tape dessus(bien sur avec machiavélisme sans trop se salir les mains) a qui récoltera les précieuses ressources .
renseignez vous sur les projet a long terme dans la région !
pipeline vers la mer atlantique pour le projet us , et pour les chinois océan indien.
une derniere remarque :
les palestiniens cela fait déjà 60ans et la Tchétchénie c est environ 200 ans déjà ; il sont ou tous les défenseurs de l humanité ? ou sont tous les beaux parleur et les beaux discours ? les grand philosophe ?
ps:désole pour mon orthographe je ne suis pas un francophones.