Chatel en punk de droite, Copé taxé de "traître", Borloo en potiche pour Tapie, Lagarde plus bourgeoise que jamais, Baroin en caleçon… Parmi ces jeunots se cache un futur Premier ministre.
Au grand jeu du remaniement, ils sont les plus cités pour prendre la succession de François Fillon à Matignon. Leur point commun : quasiment tous ont été élevés au biberon chiraquien. Bakchich a déterré leur première apparition médiatique (souvent gratinée) grâce aux archives de l’Ina…
François Baroin en calbut… Voilà qui fait rêver. L’archive n’a pourtant pas dépassée la quarantaine de visionnages sur le site de l’Ina. Le 18 décembre 1986, le futur ministre du Budget de Nicolas Sarkozy est réveillé au saut du lit par son père. De fortes contestations contre le gouvernement Chirac ont lieu depuis douze jours et la mort de Malik Oussekine, étudiant de 22 ans tué par des policiers lors d’une manifestation contre le projet de loi Devaquet. Baroin vêtu d’un coquet tee-shirt "San Francisco" explique pourquoi, « même s’il trouve ça très triste la disparition d’un jeune comme ça », il ne se « sent pas tellement concerné par la manifestation ». La loi Devaquet (contraint de démissionner après les nombreuses manifs et la bavure policière) prévoyait une large autonomie financière aux universités (fixation libre des frais d’inscription) et une plus grande sélection à l’entrée.
Deux semaines plus tôt, c’est un jeune punk qui clamait son mécontentement pour la première fois à la télé. Enfin presque… Le blouson noir en question était, certes, très remonté, mais contre les grévistes. Ouf, le porte-parole Luc Chatel n’était pas un affreux gauchiste mais un étudiant de la Sorbonne qui a arraché quelques piquets de grève parce qu’il « veut travailler ». Y’a pas d’âge pour les fayots.
« Pourquoi un jeune adhère-t-il à l’UDR en 1976 ? » En voilà une bonne question ! Brice Hortefeux certifie s’être engagé pour le discours de Jacques Chirac à Egletons (Corrèze), le 3 octobre 1976 (à lire en PDF). Défense nationale, autorité de l’Etat, sécurité… Les mots d’« ordre » étaient déjà bien là.
Les plus joueurs d’entre vous peuvent aussi essayer de reconnaître Brice en compagnie de Thierry Mariani (« pris pour un con » lors du dernier remaniement ministériel) dans cette archive sur les jeunes chiraquiens menés par leur copain Nicolas Sarkozy.
« Il faut que ça bouge un peu ! Mais c’est vrai, hein ! Les p’tits jeunes, il faut qu’on se batte si on veut faire bouger les choses en politique. A Meaux ou ailleurs, hein, il faut y aller ! ». Là, c’est facile, il s’agit bien de l’agité président du groupe UMP à l’Assemblée nationale Jean-François Copé qui fait campagne pour les municipales de Meaux en mai 1995. Auto-proclamé « bébé Chirac », Copé s’engage dans un « combat fratricide » avec les Balladuriens. « Un traître ! », râlent ses opposants. Déjà.
Pour paraître (un peu) moins BCBG, Christine Lagarde a dû faire pas mal d’efforts depuis son entrée au gouvernement. Le 14 octobre 1999, France 2 lui consacre un reportage dithyrambique pour sa nomination comme présidente du plus grand cabinet d’avocats américain (deuxième du monde) Baker et Mc Kenzie (800 millions de dollars de bénéfices annuel). On y apprend même que la ministre de l’Économie a été, dans sa jeunesse, membre de l’équipe de France de natation synchronisée. Pratique pour nager parmi les requins de la politique.
Apprendre à vendre et à diriger une équipe… Pour devenir premier ministre, Jean-Louis Borloo pourra méditer les judicieux conseils de son ami Bernard Tapie qu’il accompagne en 1983 à l’institut supérieur des affaires. À l’époque, ce richissime avocat d’affaires buvait dans des gobelets en plastique avec Nanar. Et c’était peut-être même de l’eau…
Magie de la télévision : Michèle-Alliot Marie (40 ans) interviewée par Noël Mamère. « On vous a souvent donné comme ministrable », souligne l’écolo moustachu dans cette archive vue seulement… deux fois sur ina.fr. Avant que Jacques Chirac ne lui demande de travailler avec lui, la petite filoute avoue avoir un peu triché pendant une épreuve sur la politique en licence en droit, pour illustrer son faible attrait pour le pouvoir, malgré un père député-maire de Biarritz…
NDLR : La future Garde des Sceaux est en réalité apparue dans le poste une première fois en 1978 dans un reportage sur une soirée très huppée organisée par Mme Barre pour l’institut Pasteur (voir ici), mais sans dire un mot.
Les "jeunes" ne savent pas pas toujours pourquoi ils manifestent réellement pas plus que les moins jeune ne savent pour qui ils votent réellement , mais ça par contre les politiciens ne s’en plaignent pas. J’ai cru au départ sur la photo que Le petit Baroin venait se faire "lever" par le commissaire Broussard, ah non j’ai confondu, c’est papa, tout va bien .
La michèle était "hot" quand elle était plus jeune, elle fait vraiment genre actrice de film pour adulte des années 80.
Largarde avait déjà la face effroyable du système qu’elle sert sans vergogne. Si seulement elle pouvait être aussi scrupuleuse à engranger des bénéfices pour la France autant qu’elle l’a été pour Bagel and Mc Ken/Do.
Il était plutôt pas mal le Brice quand il était jeune, la haine et l’alcool ça ravage vraiment avec le temps , à l’intérieur comme à l’extérieur .
Et le Copé, il fouette le vendeur d’eau miraculeuse à 200 mètres, il avait déjà compris avec son costume de VRP de chez Tati que l’argent était plus facile à prendre chez les pauvres. Quand ils débarquent avec leurs tracts sur les marchés en période électorale, j’ai vraiment l’impression de voir des dealers qui "déboulent" en Rave avec des "exta" et des acid plein les poches. Ils ont compris que la plèbe voulait rêver ! Fuir le réel tellement la vie est dure. Politiciens/voteur lambda et dealer/toxico c’est le même "délire finalement ! A la différence que le voteur lambda reste "perché" pendant des années voir à jamais. Le toxico redescend au bout de quelques heures seulement avant d’en redemander…
Ils ont tous été à la bonne école avec papa et maman comme professeurs, la politique comme partout où il y des gros sous ça marche en famille et par familles ; oui un peu comme les Bonne vieilles mafia italiennes, voila tu vois tu compris vite parfois ! Il a dans ce monde deux catégories : Les prédateurs et les proies. Choisis ton camps. Y’a rien entre les deux. C’est une parti d’échec , il y les noirs et les blanc, il n’y pas de zone grise , tu comprends ? Parce que eux à 20 ans ils l’avaient déjà appris, ce sont les bases ça mes enfants !
"L’humain est énergie, l’énergie est ta nourriture, mange les !" Citation et philosophie des gens de l’élite.
très bonne initiative d’avoir fait une compilation des première télé des petits jeunes ambitions et encore un peu naïfs, devenus des poids lourds très confiants aujourd’hui.
Borloo ne dis rien, qu’est ce qu’il fait à cette conférence sur le commerce auprès de Tapie ? C’est étonnant ! Il semble qu’il ait toujours su se placer où il faut, et avec les gens qu’il faut au bon moment. Lagarde, même si je suis plutot de gauche, inspire le respect, avec cette carrière, et les ambitions qu’elle affichent sont plutot louables. Dommage qu’elle y ai rennoncé et ne puisse ( ?) pas les faire valoir aujourd’hui.
Borloo était avocat d’affaire et travaillait avec Tapi. J’ai lu qu’à une époque il était l’avocat d’affaire le mieux payé de France.
C’est donc lui qui rédigeait les contrats pour l’achat le dépeçage et la revente des sociétés avec Tapi.
Quand à M Lagarde, dans son cabinet d’avocats, elle rédigeait, entre autres, les contrats des grand PDG américains, avec les salaires, les bonus, les retraites chapeaux, les stock options, ce que se sont empréssés de reclamer nos PDG à nous, en prétextant l’exemple Américain.