Vu d’Afrique, le remaniement, qui a mené au gouvernement de grands comiques, provoque sourires et fous rires.
Ah ! Chers amis Gaulois, quand on vous regarde depuis l’Afrique, à la télévision, on est parfois atteint par d’étranges fous rires.
Au congrès de Versailles, vos parlementaires semblaient être nombreux pour écouter le discours du Trône de votre Kaïser SarkocO : grande nouvelle, le président français trouvant sans doute que votre pays n’est pas assez endetté vous gratifie généreusement d’un grand emprunt dont vos enfants vous seront certainement reconnaissants.
Retour à Paris où le très large et profond chambardement ministériel en a étonné plus d’un : pas d’ouverture à gauche, quelques petits gags genre Estrosi à l’Industrie et Ollier-Marie à la Justice… Evidemment, le Kaïser SarkocO a cru divertir popu, ou les « braves gens » comme disait François Mitterrand, en nommant le saltimbanque gracieux, Frédéric, neveu du défunt Tonton. Enfin, rires, puisque l’exquis Frédo, ancien jeune acteur dans Fortunat, s’est en fait nommé lui-même ministre de la Culture, depuis Rome, pourquoi pas ! Discourtois à l’égard d’Albanel, présomptueux à l’égard de Sarkozy et de son collaborateur Fillon. Les intermittents du spectacle apprécieront ! Des comiques vous en avez parmi vos nouveaux ministres si l’on en juge par la séance des questions d’actualité ce jeudi au Sénat. Soixante sénateurs en séance, sur 350 sièges. Sourires. Pendant que tel ou tel ministre s’échine à répondre sur les méfaits et les drames de la crise, sur les morts de l’AF447 ou sur les assassinés de Karachi, voilà que le farceur Mercier explose de rire tandis que NKM papote rigolotement avec Mitterrand et que Xavier Darcos se marre, sûrement très heureux de gérer le Socia-a-a-al . Pauvres de vous !
Il faut dire que nous en Afrique avec nos futures élections foireuses, en Mauritanie, au Niger et au Gabon, nous n’avons pas de leçon à vous donner pour le sérieux démocratique. A moins que prochainement, le 12 juillet, au Congo-Brazzaville, ne se déroule une véritable et honnête élection présidentielle : Sassou Nguesso en ballottage, le colonel Kinfoussia en deuxième position et Mathias Dzon appelant à voter au second tour pour Guy-Romain… Ne rêvons pas mais ce serait extraordinaire que Brazzaville donne une bonne leçon de sérieux et de transparence démocratique au monde entier. Pour cela, il faudrait que la diaspora congolaise vote ! Mais au fait, y a-t-il au Congo une commission électorale indépendante ? Y a-t-il des cahiers d’émargement ? Des listes électorales ? Des cartes d’électeurs et tout ça là….
A lire ou relire sur Bakchich.info