Les sénateurs font peu de cas du sort de travailleurs âgés de 62 ans : la moitié de ces élus sont bien plus âgés et se sentent en pleine forme.
Sur le régime de nos pensions, les sénateurs, qui étudient le projet de loi sur l’âge de la retraite, en connaissent un rayon. N’appartiennent- ils pas – le nombre des femmes mis à part – à une assemblée qui réunit les critères d’une maison de retraite ? Qui a lu un journal durant ses trente dernières années sait que la coupole du Luxembourg n’est qu’une survivance, anachronique et coûteuse, d’une France rurale qui n’existe plus. Et que la seule musique que la garde républicaine devrait jouer pour ces messieurs est le crépuscule des vieux.
On comprendra que les sénateurs fassent peu de cas du sort de travailleurs âgés de 62 ans, la moitié de ces élus sont bien plus âgés qu’eux et se sentent en pleine forme. Sûrs de leur avenir garanti quoiqu’il arrive par une très discrète cagnotte. Un trésor qui ne risque pas de placer nos sénateurs en situation de conflit d’intérêts avec une ouvrière attendant les 67 ans de son « taux plein » !
Dans sa réforme, le gouvernement joue de deux leviers : l’aveuglement et le mensonge. L’aveuglement parce que les productions de l’Insee, admirable citadelle de la République, et de ses pointus savants comme Serge Volkoff, nous montrent que la forme du travail actuel fait vieillir les salariés de plus en plus vite. Notre temps a inventé le concept d’employés jetables. Et qu’une étude de la revue britannique The Lancet, portant sur 25 pays européens, souligne qu’à 50 ans « l’espérance de vie sans handicap » est inférieure à 20 ans !
Le mensonge aussi, sur le « modèle » venu de l’étranger, cette obligation qu’il y aurait à faire comme les autres. Nos voisins se donnant beaucoup plus de temps pour atteindre ce cap des 67 ans obligatoires : 2029 en Allemagne et 2036 au Royaume-Uni, contre 2023 en France.
Dans moins de temps qu’on ne le pense, le pays va avoir une drôle de gueule avec ses citoyens à faible retraite, puisqu’incapables de travailler plus, et des handicapés au boulot.
Que tous ces hommes politiques ont bonne mine et sapés comme Lord Brummel, alors que d’autre n’ont pas la queue "d’un" pour terminer le mois !
Ce doit être cela la "démokrattttie" Sarkozienne.
Jamais vu des hommes politiques aussi dévoyés ?