L’article de « Bakchich » dévoilant une note d’humeur du directeur du budget du Sénat, critiquant la Cour des Comptes, son budget, et son Président, a quelque peu remué les arcanes des deux institutions.
Presque innocemment, Bakchich a mis le doigt sur un sujet fort sensible vendredi dernier, avec son article « Philippe Séguin serait un piètre gestionnaire selon le Sénat ».
En résumé, notre article, sous l’exquise plume de Marion Mourgue, a dévoilé une note d’humeur du sénateur Patrick Baudry, directeur du budget du Palais du Luxembourg, qui grognait quelque peu contre la Cour des Comptes, son budget, et son Président Philippe Séguin. Une bafouille qui intervenait dans un contexte particulier. Après avoir cloué au piloris l’Assemblée nationale en novembre 2008, Philippe Séguin et l’institution qu’il dirige aurait pu mettre son nez dans les portefeuilles de la Haute Assemblée.
Et entre les deux institutions la tension était, au moment de l’écriture de cette note, palpable. D’autant plus que le surnom de Séguin le sanguin n’a rien d’usurpé, tant ses colères sont devenus proverbiabes dans le petit milieu politique.
Et l’article de Bakchich a assuré un coup de chaud, juste avant le week end, tant à la Cour des comptes, qu’à la présidence du Sénat. Quoique dûment contactée, la Cour n’a daigné répondre à nos question qu’une fois le papier publié. Un réveil tardif et grognon, mais sous la forme d’une lettre tout ce qu’il y a d’élégant. M. Séguin nous donnant au passage une caresse : « Vous avez si justement rappelé le contexte et l’origine ».
Quelques coups de fils venus de la com’ de la Cour, pressée de voir paraître ses précisions, plus tard, c’est la Présidence du Sénat qui s’est exprimé. Via un communiqué qui est tout spécialement adressé à Bakchich. Une célérité remarquable de la part d’une Assemblée peu connue pour sa réactivité.
Si ce n’est pas un lâchage en rase campagne, cela y ressemble fort. Au moins autant qu’un geste de bonne volonté à l’égard du Palais Cambon. Tout président de la Cour des comptes qu’il est, le bon M. Séguin est un personnage à bichonner. Et son institution une maison avec qui il faut savoir traiter.
Lire ou relire dans Bakchich :
Vous avez bien raison de vous interresser aux finances obscures du Sénat.Si vous continuez de le faire vos lecteurs ne seront pas déçus.
Pour l’instant notez que M.Baudry n’est qu’administrateur du Sénat,dans un service,qui depuis un quart de siècle truande allègrement le Trésor Public.