Le Prince Pokou nous conte en ce jour l’histoire du Niger. Beau pays d’Afrique de l’Ouest où la richesse va directement des entrailles de la terre à la tête de l’Etat…
Cette semaine, chers Gaulois, laissez-moi vous écrire un petit mot chaleureux depuis Niamey au Niger. Chaleureux car, comme vous vous le rappelez, votre Kaiser SarkocO avait fait une grande découverte au pays de Monsieur le président Mamadou Tandja : « Il fait chaud »…
Tandja, lui, ici, politiquement, il semblerait qu’il ait plutôt chaud aux fesses. Drôle de pays que ce grand Niger, plein de sable et d’uranium certes, mais surtout doué de la très grande intelligence et des capacités inouies de son beau peuple. Lorsque voilà plus de dix ans, le président Ibrahim Baré Maïnassara avait été assassiné, criblé de 80 balles dans son pauvre buffet humain, beaucoup de ses amis dans la communauté internationale exprimèrent leur peine et leur désaveu face à ce meurtre tragique. Le chef des putschistes d’alors, ce grand gaillard balafré le colonel Wanké, paix à son âme puisqu’il est mort depuis, annonça dans sa belle langue francophone, avec un cheveu sur la langue, qu’il y aurait bientôt des élections. Le militaire, chef de la junte, tint parole et ainsi les droits démocratiques purent normalement s’exercer au pays d’Hamani Dioni, renversé, lui, en avril 1974, au moment où il assistait à Notre-Dame de Paris à la messe du défunt président Pompidou.
Lorsque, donc, son Excellence de la République du Niger Monsieur Tandja devint le chef de ce bel Etat, la communauté internationale espéra à juste titre qu’enfin démocratie rimait avec Niamey. Algabit, les Salifou, les Mariama, ou autre docteur Clémence Baré Maïnassara espéraient beaucoup dans la paix, le développement et les droits que permet la démocratie. Bien sûr, sans Tandja, le Niger a connu de nombreux problèmes pour son éducation, sa santé, son agriculture, et même ses relations internationales… mais la richesse sécrétée par l’uranium, chers Gaulois, a permis au peuple nigérien, de Niamey à Zinder, de Zinder à Agades et au-delà chez les extraordinaires touaregs sur la piste de Tiguilit et de Tamanrasset, de connaître une meilleure vie et des espoirs pour leurs familles. C’est pourquoi il nous semble en Afrique de l’Ouest que Tandja devrait s’arrêter et sortir par la grande porte et dans l’honneur.
Modifier la Constitution, peu avant les prochaines présidentielles, comme savent malheureusement le faire sur notre continent d’autres grotesques dictateurs et tragiques potentats entacherait l’honneur du Niger, la réputation de Tandja et les espoirs de changement de tout un peuple qui a droit à des élections honnêtes et un respect de sa loi fondamentale. Tandja Halte !
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