Visé par une plainte pour recel de détournement de fonds publics, le président congolais fait tout pour passer pour un gagne-petit. C’est raté.
Denis Sassou N’Guesso respire. La doyenne des juges d’instruction du pôle financier de Paris a certes décidé d’ouvrir une enquête pour « recel de détournement de biens publics » le visant, lui et ses collègues présidents du Gabon et de la Guinée Equatoriale. Mais le parquet, comprenez l’Elysée, a fait appel. L’enquête sur sa fortune immobilière en France n’est donc pas prête de démarrer.
Et le richissime président congolais peut continuer à se faire passer pour un pauvre gagne-petit.
C’est l’image qu’il peaufine depuis plusieurs mois.
En mars dernier, dans un entretien avec Etienne Mougeotte, le patron du Figaro, l’homme fort de Brazzaville soutenait mordicus être un quasi-sdf avec « un petit appartement de deux chambres avenue Rapp » et « une maison au Vésinet jouxtant une voie ferrée »(sic).
Trop modeste le bon Sassou ! Le premier logement est en effet un luxueux hôtel particulier dans le VIIème arrondissement et le second une villa dans la banlieue chic. C’est du moins la conclusion d’une première enquête policière réalisée il y a deux ans par les hommes de la plate-forme d’identification des avoirs criminels du très sérieux Office central pour la Répression de la Grande Délinquance (OCRGDF).
Et encore : les flics français sont sans doute passé à coté de la plus belle pièce de la fortune parisienne du président congolais : un hôtel particulier de trois étages, avenue de la Baume dans le triangle d’or de la capitale d’une valeur de 18,8 millions d’euros.
Officiellement, la demeure a été acquise à ce prix en juin 2007 par le couple Bongo. Omar indéboulonnable président du Gabon et Edith, première dame du Gabon et fille de Sassou, aujourd’hui décédé.
C’est du moins ce qui transparaît dans les actes de la SCI créeé pour l’occasion. Problème : les statuts enregistrés devant notaire ont toutes les apparences d’un faux grossier ! Des étrangetés que La Lettre du continent avait révélé dans son édition du 12 février 2009.
Première curiosité : la société aurait été crée en présence d’Edith Bongo en personne le 27 avril 2007. Or à cette époque, selon les meilleurs connaisseurs de la famille régnante à Libreville, la première dame était déjà trop malade pour sortir de son lit.
Deuxième incohérence : les statuts sont émaillés de lourdes erreurs grossières sur l’identité d’Edith, présenté dans les documents officiels notamment comme Madame Edith Lucie Sassou Guesso alors que son patronyme de jeune fille est Sassou Nguesso et son nom de femme mariée, Bongo Ondimba. La « présidente » avait-elle perdue sa tête au point d’oublier sa véritable identité ? Ou les statuts de la société ont-ils été rédigé par d’autres qu’elle ?
Dernier indice : alors que la belle demeure est censée avoir été acquise par les parents Bongo pour en donner la jouissance aux enfants Bongo, la SCI propriétaire est gérée par un proche de Sassou à savoir son gendre Guy Johnson.
Ce résident togolais, marié à l’une des filles du président congolais est connu pour servir de prête-noms à son beau-père. Voilà donc une nouvelle piste d’investigation pour l’enquête judiciaire sur « les biens mal acquis » des potentats africains. Si jamais elle commence un jour…
A lire ou relire sur Bakchich.info
Citation de l’article : « L’enquête sur sa fortune immobilière en France n’est donc pas prête de démarrer. ».
Charabia ! L’auteur confond l’adjectif prêt, qui s’accorde au féminin et donne ainsi prête, et l’adverbe près (le contraire de loin), qui est invariable. La preuve, il fait suivre prête de la préposition de, alors que cet adjectif DOIT être suivi de à : on est prêt À faire quelque chose, mais on est près DE la faire.
Au temps pour moi : l’excellent lecteur de document juridique(sic) donneur de leçon ne confond pas Guesso comme je l’ai écrit par erreur précédemment, mais bien Guesseau avec N’Guesso .
on croit rêver !
Je me suis fendu de quelques euros sur societe.com et à la page 28 (bakchich n’aurait pas reproduit la bonne page ?) je lis complètement effaré : " Madame Edith Lucie Sassou Guesseau, épouse de son Excellence El Hadj Omar Bondo Ondimba, demeurant à Libreville (Gabon, Palais Présidentiel
Née BONGO ONDIMBA à Brazzaville (Congo) le 10 mars 1964……
Cela sent à plein nez le faux et l’usage de faux !
Bravo Bakchich !!!!!!!!!!!!!!!