« Bakchich » continue ses sagas d’été et revient cette semaine sur Carla Bruni-Sarkozy, épouse de son « mari », comme elle dit, le Président de la République. En apéritif aujourd’hui, sa première garden party et la sortie de son troisième album « Comme si de rien était ». Chanteuse, la « Carlita » n’est pas loin de s’imposer comme la plus proche conseillère de Sarkozy…
Quelle expérience pour la « Carlita » ! Des milliers de fans qui ruinent la pelouse de l’Élysée pour tenter de l’approcher. Des centaines de téléphones portables brandis pour la mitrailler de photos. Pobre mia ! L’Italienne, naturalisée Française, est agoraphobe et un brin fatiguée. Car ce 14 juillet, dont elle LA vedette - vite secondée par Ingrid Betancourt -, vient couronner une semaine de folie, tournée vers un seul objectif : la promotion du CD de « la Présidente », dans les bacs depuis le 11 juillet, « Comme si de rien était ».
Initialement prévue fin août, la sortie de l’album avait été avancée pour ne pas être en concurrence avec celui de Mylène Farmer. C’est dire ! Fixée ensuite au 21 juillet, la publication du disque a de nouveau été déplacée, l’Élysée ayant dû penser que ce n’était pas une riche idée de faire coïncider cette sortie avec le Congrès sur la réforme des institutions, en rien acquise ! Et il valait mieux éviter que le disque de Madame ne tourne au fiasco commercial. Forcément, ça ferait mauvais genre, d’autant plus que les gains seront redistribués à la Fondation de France.
Carla Bruni-Sarkozy a donc tout fait pour promouvoir son album : le JT de TF1 vendredi soir, des interviews en chaîne accordées aux hebdos, aux radios, aux magazines people, aux quotidiens, aux magazines féminins… Sarkozy devrait apprécier : elle sait communiquer ! Passer en boucle dans tous les médias et se laisser aller à quelques confidences bien senties : son petit bidon serait « dû à de la bière », oui elle aimerait bien un enfant mais bon elle a déjà 40 ans, elle aime follement son mari et tient à s’occuper davantage des autres que d’elle-même. Tout un programme…
Les mots sont bien pensés – la tribune dans Le Monde du 20 mars, après « l’affaire du faux-SMS »– les images bien étudiées – gracieuse révérence devant la Reine d’Angleterre, discours de Nicolas écoutés attentivement par Carla - les hochements de tête savamment orchestrés, comme sur le plateau de TF1 : « C’est difficile de faire comme si de rien était. Être Première Dame est une fonction très importante, que j’essaie d’assumer avec le maximum de conscience et de sérieux possible. C’est nouveau pour moi. J’essaie de comprendre ce que je dois faire et à quelle place je suis », précise une Carla, intimidée ou faisant comme si elle l’était, on ne sait.
« Je lui ai décodé les us et coutumes de la République », raconte quelques heures plus tard à Bakchich, Pierre Charon, conseiller du Président et proche de Madame. « Avec Carla, on n’a pas besoin de finir les phrases, elle comprend tout, tout de suite. D’ailleurs, elle sait tout sur tout le monde car il y a zéro secret entre eux. Mais elle ne fait aucune black liste. Au contraire, elle ouvre et rassemble. »
Impossible dès lors de ne pas s’interroger sur l’influence de Carla Bruni auprès de son « mari » et sur les affaires du pays. Pour un ex-ministre socialiste, la question ne se pose même pas. L’influence est garantie : « à partir du moment où ils vivent en couple, il y a forcément une influence mutuelle ». L’entourage du président, lui, est plus circonspect : « Elle n’intervient pas sur les dossiers. Enfin pas jusqu’à présent. Mais elle normalise l’image du président. Il se sent mieux dans sa peau ».
Fini les Rolex, à bas les Ray Ban ! La « Carlita » est passée par là. Et a mis fin à un style de présidence jugé trop bling-bling, dévastateur pour la cote de popularité de Sarko. « Elle lui a appris à liquider le surmoi. Ça ne suffit pas à redresser sa cote de popularité mais ça lui permet au moins de la stabiliser. C’est un pansement provisoire », souligne Jean-Marc Lech, co-président d’Ipsos. Avant d’ajouter : « Ce n’est pas elle qui permettra que les sondages remontent. C’est Nicolas Sarkozy qui a été élu par les Français pour faire les réformes. Pas elle ».
Certes ! Mais il semble bien qu’elle ne se gêne pas pour faire entendre sa petite musique. Dans une interview à « Libération », le 21 juin, elle évoquait ses « réflexes épidermiques de gauche » : sur l’immigration, les tests ADN, la culture et la télévision. Elle aurait d’ailleurs donné son avis, lors d’un déjeuner en tête-à-tête avec son époux, sur la nomination de Georges-Marc Benamou à la tête de la villa Médicis, à Rome. Le sang de l’Italienne n’a fait qu’un tour : pour elle, pas question de faire de cette maison un placard doré pour les écartés du pouvoir français. Hasard ou influence ? Le poste a été attribué à Frédéric Mitterrand.
La « Présidente » - comme titrait Le Point pour sa une, début juin - a également arrangé un petit rendez-vous entre le président et les producteurs de télévision du service public qui cherchaient à faire valoir « leurs inquiétudes » et qui voulaient « entendre [les] projets du chef de l’État ». « Il est sensible à moi et je suis sensible à beaucoup de choses… », confiait il y a quelques jours, en forme d’aveu, Madame Carla Bruni-Sarkozy, sur l’antenne de France Inter.
Jean-Marc Lech, d’Ipsos, estime d’ailleurs qu’elle évite à Sarkozy des impairs coûteux en terme de popularité : « Quand Nicolas Sarkozy a estimé que les grèves passaient désormais inaperçues auprès des Français, c’est du vrai Sarkozy. Il a de la peine à éviter les bavures. L’intérêt, c’est qu’ils ne les font pas quand ils sont tous les deux ». Comme lors de la visite matinale sur le marché de Rungis. D’un coup d’œil, Carla dissuade Nicolas d’aller rendre visite aux pêcheurs hyper remontés contre le président.
En un mot : Carla est en train de devenir l’une des plus influentes conseillères du Président, sept petits mois après leur mariage. À l’image de ce que Cécilia a été pendant près de vingt ans. Dès lors, comment concilier fonction de première dame et métier d’artiste ? La chanson « Tu es ma came » n’était pas encore sortie qu’elle déchaînait déjà les passions, avec la colère de Fernando Araujo, chef de la diplomatie colombienne. Il s’insurgeait de la comparaison d’un homme aimé avec de la cocaïne : « Plus mortel que l’héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne ».
Les Français n’ont pas l’air de lui en tenir rigueur. D’après un sondage publié dans L’Express, il y a quinze jours, 51% des personnes interrogées jugent qu’elle remplit « plutôt bien » son nouveau rôle. Un chiffre en baisse cependant de trois points par rapport au précédent sondage, réalisé fin mars, après le voyage officiel en Angleterre. Si la Première Dame de France et son influence sont plutôt appréciées des électeurs, il semble que ce soit le Président qui, paradoxalement, trinque de l’effet Carla. 55% des mêmes sondés estiment que Nicolas Sarkozy « utilise son épouse pour son image personnelle ». Nicolas, Nicolas ! Vraiment incorrigible !
« L’album de Carla étant sorti, elle va s’installer petit à petit à l’Élysée, avec un secrétariat renforcé pour répondre à toutes les sollicitations dont elle fait l’objet. Et elle piochera dans les collaborateurs du président, en cas de besoin », indique Pierre Charon. Une installation à l’Élysée qui se limitera aux heures de bureaux. « Car Carla gardera son appartement privé dans le XVIème arrondissement. Le Président et son épouse n’ont aucune intention de prendre un logement à côté de l’Élysée. » Reste à espérer pour la Première Dame de France que son CD ne fera pas un bide : son « mari » de Président a horreur des perdants. Reste à souhaiter aussi à Carla Bruni que son album ne soit pas un succès planétaire…
Nicolas Sarkozy déteste encore plus qu’on lui fasse de l’ombre. Pas facile la vie de couple au sommet !
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Carla Bruni, y’en a ras le bol !!!!!! On avait déjà Sarko squattant en permanence les jités et autres , maintenant, faut se coltiner Carla Bruni en plus (un quart d’heure au jité de 20h de TF1, faut le faire !!!!!)….. J’en peux plus….. Y’a indigestion….. Avec ses minauderies à deux balles, son faux air de ne pas y toucher, c’est insupportable !!!
Bien sûr, on a évité le pire…. avec Cécilia, la copine des scientologues qui a le bras et le carnet d’adresse longs comme un AR Paris-Caracas….. qui se serait largement immiscée dans les affaires de notre pays avec ce que ça aurait entraîné de lobbyings en plus et de magouilles en tous genres…… (et y’en a déjà assez comme çà !) OUF !!!!!!!
Avec Carla, on a la version plus niaise, c’est moins pire….. Faut juste partir de suite en vacances très loin ou s’acheter une boite de boules quies !!!!