Immobilier
Si vous avez manqué le début :
Et c’est là « Paf ! », alors que vous vous y attendez le moins que « Tadaaaam ! », rebondissement : en cas de coup dur, si vous aviez un pépin comme une impossibilité de rembourser un emprunt (chose qui arrive plus souvent qu’on ne le pense en période de crise) ; devinez qui vient sonner dans votre nouvelle maison pour réclamer le dû de la banque ?
Un huissier… assermenté… par l’Etat ! Hum… ça commence à sentir mauvais cette histoire, non ? Que vient faire l’Etat dans cette affaire ? Il vient récupérer directement dans votre salon la valeur tangible de l’argent virtuellement créé en saisissant vos biens. Dans ce cas précis, le bras droit des banques, c’est l’Etat himself.
D’ailleurs, cette association de malfaiteurs était déjà apparente en amont, puisque l’Etat permet à la banque de contracter un prêt dans la devise qu’il est lui-même sensé pouvoir créer. (Pourquoi ne pouvons-nous pas emprunter à l’Etat directement plutôt que devoir passer par les banques, puisque l’Etat comme la banque ont la possibilité de créer de l’argent à partir de rien ?)
L’Etat, ce complice parfait… et son discours d’une duplicité à faire pleurer ! C’est bien lui qui veut une France de propriétaires, non ? Alors c’est sûr, c’est pour le bien de tous. C’est connu, quand on est propriétaire, on est plus heureux.
Ce qu’il faut comprendre – et vous trouverez ça notamment dans le Plf 2011 – c’est que le gouvernement nous pousse à ACHETER des maisons, non pas pour qu’on ait un capital à donner à nos enfants… mais parce que c’est la seule solution pour soutenir le système financier et monétaire actuel… basé sur la dette.
Compte-tenu de l’état d’endettement de la France (et dans les pays occidentaux), il est impératif que la balance entre recettes fiscales et règlement de la dette soit équilibrée, de manière à ce que les Etats ne sombrent pas dans la faillite.
C’est pour cela qu’existe la Banque Centrale, qui peut créer à la demande des gouvernements de l’argent (planche à billet) qui sera versé ensuite à qui les banques pour les renflouer, qui les états au bord de la faillite, qui l’économie pour la relancer, etc.
Mais ce qui est drôle dans tout ça, tenez vous les côtes, c’est que la valeur de votre argent va s’en trouver diminuée ! Et oui, plus d’argent en circulation = valeur de l’argent moindre, donc déflation. Et en terme de pouvoir d’achat cela revient exactement au même que si le gouvernement avait décrété une hausse des impôts. Sauf que là, personne dans la rue ; pour manifester tout du moins.
Ce n’est pas que j’apprécie particulièrement de donner des dizaines de pourcents de mon salaire à l’Etat pour qu’ils finissent dans les cigares d’untel, la barre de hlm d’un autre, je vous rassure – mais savoir que cet argent sert à financer la dette, et donc au remboursement des intérêts de la dette à des banques, ça déclenche automatiquement en moi le détecteur de non sens absolu. C’est autant d’argent dont on ne reverra plus la couleur, et qui ne seront pas réinvestit dans l’économie réelle.
Puisque l’Etat, au travers de la banque centrale, est capable de créer de l’argent, pourquoi n’est-ce pas lui qui gère l’économie ? Pourquoi emprunte-t-il de l’argent aux banques avec intérêt alors qu’il pourrait en créer lui-même ? Pourquoi accepte-t-elle que sa dette vienne se rajouter à la dette globale du monde ? Pourquoi donner un tel pouvoir aux banques ?
Il y a peut-être une explication à cette complicité : les banques vivent de l’endettement des particuliers, des industries et des gouvernements. Sans dettes, pas d’argent. Plus ces trois pigeons s’endettent, plus les banques accumulent des liquidités et des intérêts sur les prêts. Ces intérêts sont recapitalisés sur les marchés des changes (casino), mais aussi dans les obligations de sociétés ou d’Etat.
Cela veut dire que les banques, en plus d’être des banques, deviennent « actionnaires » de l’économie et de l’Etat dans le sens où elles s’attribuent des parts. Si les prêts s’arrêtent, il n’y a plus d’argent et tout le système économique s’effondre, elles prennent donc un risque.
Risque qui les motive à faire pression sur les décisions gouvernementales… de la même manière qu’un actionnaire d’une société peut faire pression lors de la présentation du bilan de cette société aux actionnaires.
Vous trouvez tout cela révoltant ? Ça l’est. C’est le système politico-monétaire actuel. Allons plus loin : sur quoi est basé tout ce système ? Sur l’envie des gens de posséder des choses qu’ils ne peuvent se permettre de payer comptant. Et pourquoi les gens cherchent-ils à vivre au-dessus de leur moyen ?
Réponse dans le billet suivant…
