Propulsé à la tête de France Télécom, Stéphane Richard n’a apparemment pas réussi à séduire l’opérateur historique.
Stéphane Richard traîne une réputation de séducteur dans le milieu politico-patronal parisien. Même Christine Lagarde, dont il a dirigé le cabinet à Bercy, le surnommait « le beau Stéphane ». Mais notre ami, qui a travaillé avec DSK et qui est « à tu et à toi » avec Super Sarko, n’a apparemment pas réussi à séduire France Télécom.
Propulsé à la tête de l’opérateur en remplacement de Didier Lombard, il s’est fait fort de ramener la paix sociale en supprimant tous les programmes qui pouvaient mettre le personnel sous pression et en mettant en place des primes. Toujours soucieux de son image, il n’a pas non plus viré les proches de Lombard, attendant tout dernièrement pour annoncer que le secrétaire général, Jean-Yves Larrouturou, partirait dans les prochains mois. Mieux, il a fait entrer au comité exécutif trois personnalités politiques et médiatiques (Christine Albanel, Pierre Louette et Bruno Mettling), alors qu’on attendait plutôt des prises du côté du mobile et d’Internet.
Inutile de dire que Stéphane Richard n’a pas convaincu. Depuis son arrivée comme numéro deux, mais numéro un de fait, le 1er septembre dernier, le cours de Bourse est en baisse de plus de 7%. Le chiffre d’affaires auprès des particuliers est en baisse de 3% au premier trimestre et la part de marché dans l’Internet est en recul.
Pis, les suicides continuent. Après les trente-cinq recensés en 2008 et 2009, les syndicats en avancent au moins douze depuis le début de l’année. Certains proches de l’Élysée s’inquiètent et se demandent si Super Sarko ne va pas encourir le reproche de nommer des amis sans même se soucier de savoir s’ils sont capables de gérer. Un procès qui n’a pas lieu d’être car notre vibrionnant président a toujours privilégié la compétence à l’amitié.
A lire sur Bakchich.info :
Vu de l’intérieur, je ne dirais pas cela. Dire que le charme est rompu juste parce que l’action n’a pas grimpé…. vu le contexte boursier actuel … c’est vraiment un peu cours.
Interviewez plutôt des salariés et managers… ils vous diront certainement autres choses.