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L’avion d’EADS en rafale

Envole moi / vendredi 19 février 2010 par Émile Borne
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Pour fêter ses 10 ans, le groupe EADS, s’est offert un joli numéro spécial de sa revue interne baptisée “The Step Beyond“ que certains privilégiés ont reçu en janvier.

Très en verve, le marchand d’arme européen célèbre ses réussites comme Airbus. Ou comme son remarquable avion de chasse, « l’Eurofighter qui réunit les meilleurs concepts de l’industrie aéronautique », assurément « un succès à l’exportation » écrit le magazine maison. Si ce n’est pas perfide pour le Rafale que Dassault tente désésperément de vendre à d’autres clients que l’Armée française…

Dassault dans les choux

« Baptisé Typhoon pour l’exportation, l’Eurofighter est actuellement l’avion de combat multirôle le plus perfectionné le plus vendu au monde » claironne son concepteur. Et la revue d’enfoncer durement le clou en précisant qu’« actuellement, il ne trouve plus seulement acquéreur dans les pays qui l’ont conçu (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Allemagne) mais aussi à l’étranger, notamment en Autriche ( ça n’est pas dans le marché intérieur européen ? ) et en Arabie Saoudite. »

Pour assurer la pub supersonique de son zinc, EADS fait même monter au créneau des clients hauts gradés. L’Eurofighter ? « Un avion fantastique, doté de capacités et d’un potentiel exceptionnel », s’exclame le Colonel Salvator Alvarez de l’Armée de l’air espagnol. « Il s’est toujours montré à la hauteur de nos attentes » renchérit le ministre de la Défense autrichien.

Quant à cet ancien général transalpin, il le serine : « un vent nouveau souffle sur l’armée de l’air depuis l’arrivée de l’Eurofighter ». Qu’est-ce que ce sera si jamais l’Inde franchit aussi le pas ! Car EADS selon les déclarations récentes de certains de ses représentants, l’Inde serait en effet bien tenté d’acheter 126 Eurofighters pour 10 milliards de dollars ! Autant dire une commande en rafale. Le pire c’est que l’avion de Dassault figurait sur les rangs des concurrents (comme le F18 et le F16 US, l’avion de Saab, et le MIG 35 russe) mais visiblement, il se trouve dans les choux. Un produit français en passe d’être terrassé par un avion européen, quel terrible camouflet !

On espère que Dassault dispose de services d’intelligence économique assez performants pour se procurer le canard officiel de son concurrent. EADS y livre le secret tout bête pour fabriquer des zincs qui se vendent. Il suffit de faire un produit « rapide, performant et facile d’entretien ». Fallait y penser !

Dans ce concert de louange, un élément et pas le moindre détonne cependant au tout début “10 Steps beyond“. Surprise, dans son article de 5 pages - intitulé “une véritable EADS réussite européenne“ – où il passe en revue tous les avions, armes, satellites vendus par son groupe cette dernière décennie, Louis Gallois le PDG d’EADS ne dit pas un mot de l’Eurofighter. Motus ! Censuré ! Sans doute un excès d’égard de Gallois vis-à-vis de l’Etat français, actionnaire d’EADS mais aussi copropriétaire malheureux de Dassault. Toujours aussi fin politique ce sacré Loulou !

Mais l’essentiel, c’est qu’on a compris le message subliminal de la revue. S’il veut rentrer de l’étranger auréolé de succès commerciaux aéronautique, Sarkozy ferait mieux de jouer les VRP de l’Eurofighter plutôt que du Rafale franco-français.

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3 MESSAGES

Forum

  • L’avion d’EADS en rafale
    le mercredi 24 février 2010 à 16:05, BOB57 a dit :
    HiHiHiHi !HoHoHo !!HaHaHaHa !! vraiment comiques c’est gens d’eads Leur EUROFIGTHER champion du monde ! leur champion tient pas deux minutes face à notre RAFALE nationale comme on a l’a vu lors du Air Tactical Leadership Course (ATLC) aux EAU FIN 2009 ou un RAFALE se payait deux Typhons avec des pilotes Britaniques aux commandes (du Typhon of course) c’est tout dire.
  • L’avion d’EADS en rafale
    le samedi 20 février 2010 à 12:36, Robert Schweizer a dit :

    Après avoir lu différents avis sur le net, il me semble que la France a commis une erreur en voulant jouer cavalier seul dans la conception et la fabrication du chasseur du futur.

    Tenant compte de tout ce qu’on peut lire sur la toile au sujet du Rafale, on est convaincu de la supériorité technique du chasseur multirôle français. Cependant, comme le mieux est souvent l’ennemi du bien, cet appareil admirable n’arrive pas à être exporté.

    Les raisons en sont certainement l’évolution du contexte militaro-politique et comme d’autres appareils de pointe, le dernier né de chez Dassault ne rencontre plus les acheteurs pour lesquels il était destiné. Son prix élevé et sa technologie avancée constituent un autre frein à sa diffusion.

    Comme votre site le dit si bien, les acteurs du marché privilégient actuellement un avion plus rustique, plus solide, compatible internationalement avec d’autres systèmes d’armes.

    Comme la France se doit d’avoir une certaine autonomie dans le marché de la défense, elle aurait du prendre part à certains projets européens, indépendamment des amitiés existantes entre la famille Dassault et le pouvoir. L’erreur commise avec les chars Leclerc face au Leopard II se reproduit, malheureusement.

  • L’avion d’EADS en rafale
    le samedi 20 février 2010 à 12:08, will a dit :
    c’est bien joli cet article, mais force est de constater que vous oubliez (volontairement ?) de dire que le rafale, c’est pas 100% dassault ! c’est aussi EADS via thales et companie, et puis il faut peut etre le rappeler, dassault est detenu a hauteur de 20% par eads… et puis EADS, c’est un peut clearstream, donc sarko ne sera pas le commercial qu’ils nous faut, surtout vu ses liens avec loocked martin, en france on a plus qu’a se suicider avec les liens qu’on voit au pouvoir… bien a vous
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