Le FMI et la BCE traitent aujourd’hui l’Île d’Émeraude comme une république bananière. L’exemple argentin est là pour rappeler que d’autres voies existent.
La pauvre Irlande, terre de mes ancêtres, est la victime d’un chantage sinistre du FMI et de la BCE qui appauvrira son peuple pour au moins une génération. Ces institutions des élites économiques traitent aujourd’hui l’Île d’Émeraude comme une république bananière d’Amérique Centrale du temps où United Fruit et sa complice la CIA dictaient leur loi. Avec des conséquences néfastes, inacceptables pour le peuple irlandais.
Le plan d’austérité draconien que le FMI et la BCE imposeront au pays en échange d’un plan de « sauvetage » de 90 milliards d’euros va décimer le budget de l’État et rendre impossible une vraie politique de relance de l’emploi. Le chômage en Irlande est de 14,1%, et ce plan signifie que le nombre de chômeurs augmentera jusqu’à 20% voire plus.
Pourtant, le gouvernement irlandais n’était pas excessif dans ses dépenses ; plutôt un modèle de probité fiscale, puisqu’au cours des cinq années précédant la crise actuelle, le budget gouvernemental produisait des surplus chaque année ! Le vrai responsable de la crise irlandaise est un système bancaire téméraire qui a été moteur d’une « bulle » du logement que les sorciers du FMI et de la BCE n’ont pas vu venir, ni même trouvé digne de mentionner.
La décision de faire payer les ouvriers d’Irlande, et ceux d’Espagne, du Portugal, de Lettonie ou d’ailleurs pour le naufrage des banquiers inconscients de leur pays est une décision politique imposée par le FMI et la BCE, qui n’est pas inévitable. Aucun impératif économique n’exige que les classes laborieuses doivent payer.
Ainsi, lors de la crise argentine de 1998-2003, le grand « non ! » du président d’alors, feu Nestor Kirchner, qui a refusé de payer les échéances de la dette de son pays au FMI et a coupé le lien entre le dollar et la monnaie argentine, a sauvé la souveraineté de son pays et permis la relance de l’économie.
Comme l’a rappelé l’économiste Mark Weisbrot, directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington, dans un excellent article détaillé pour le quotidien britannique The Guardian le mois dernier, après la mort de Kirchner, « l’Argentine a progressé avec un taux de croissance de 8% jusqu’en 2008 et a sorti plus de 11 millions de ses citoyens (dans un pays de 40 millions) de la pauvreté…La politique du gouvernement Kirchner n’était populaire ni à Washington ni dans la presse financière. Mais elle a réussi. »
L’Irlande doit déclarer forfait sur ses dettes et sortir de la zone euro. Accepter les conditions imposées par le FMI et la BCE sera quasi-irréversible pour les électeurs irlandais et rendra insignifiants leurs choix dans les urnes.
Les faux prophètes du FMI et de la BCE diront que cette voie mène au désastre, comme le FMI l’avait pronostiqué pour l’Argentine. Mais, face au « non ! » de Kirchner, le FMI a fini par céder. Et si l’alternative est un chômage massif à deux chiffres, pour les citoyens d’Irlande c’est une solution préférable : celle qui laissera leur pays souverain.
QUELLE EST LA FINALITE DU FMI ????
QUE VEULENT-ILS ?
Pousser les peuples à la guerre, à s’entretuer ?
ça fait peur de n’entendre qu’un son de cloches dans la plupart des médias français , ça fait donc du bien de lire dans Bakchich l’histoire de la renaissance de l’Argentine sans le FMI !
Pourquoi tous nos médias ne nous ont-ils seulement montré que l’ effondrement de ce pays et non la suite ?