Dimanche 12 décembre a lieu le second tour des municipales à Corbeil-Essonnes. La ville baigne-t-elle toujours, comme au temps du vieux Dassault, dans un système clientéliste ? La droite joue sa dernière carte.
Troisième épisode de notre série consacrée à Corbeil-Essonnes.
Pour la troisième fois en trois ans, Corbeil-Essonnes s’apprête à élire son maire.
La ville, qui a été dirigée par le milliardaire Serge Dassault de 1995 à 2008, est connue. A cause des voitures brûlées du quartier des Tarterêts et du système de dons d’argent personnel qu’a mis en place Serge Dassault, afin de gagner les élections et d’obtenir la paix sociale. C’est d’ailleurs à cause de ce système "D." – que les opposants de Dassault qualifient de "mafieux" – que le Conseil d’Etat a invalidé le deuxième tour des élections de 2008.
Le premier tour des nouvelles élections municipales, c’était le 5 décembre. Le deuxième aura lieu le 12 décembre. En attendant, l’ambiance est rude à Corbeil.
Quand la gauche (unie derrière Bruno Piriou (PC)), accuse la droite d’avoir préservé le "système D.", la droite (unie derrière Jean-Pierre Bechter (UMP), fidèle lieutenant de Serge Dassault) accuse la gauche de manipuler les jeunes afin qu’ils témoignent contre Dassault. Le système Dassault fonctionne-t-il toujours à Corbeil-Essonnes ?
Derrière Serge Dassault et Jean-Pierre Bechter, la droite joue sa dernière carte : nier en bloc l’existence des dons d’argent à Corbeil-Essonnes.
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