Avec 200 attaques en 2009, les pirates manoeuvrent toujours dans l’Océan indien. Coup de force inédit d’Olivier Joulie qui a rencontré ces hommes sur les côtes somaliennes. Interview et extraits
Dix-septième édition du FIGRA, le festival International du Grand Reportage d’actualité et du documentaire de société. Premier film traité par Bakchich : "Somalie, la saison des pirates".
Il pensait arriver trop tard. Les médias n’en parlaient plus, les pirates ont dû baisser pavillon s’est-il dit. Puis en fait « les attaques ont repris de façon exponentielle, c’était du délire », commente Olivier Joulie. Cet auteur a voulu voir les deux rives de la côte, celle des pêcheurs occidentaux et celle des pirates. Opération réussie. Peur au ventre pour les uns, business rentable pour les autres. Mais pas que… 50 morts l’année dernière, essentiellement des noyades. Le phénomène tend à se durcir. Les bateaux de pêcheurs sont presque tous aujourd’hui escortés par des hommes en armes. Militaires français pour les armateurs tricolores - service payé au passage, début d’une privatisation de l’armée française- et mercenaires étrangers pour les espagnols.
Le contexte du pays joue énormément. Depuis la chute des tribunaux islamiques, « la piraterie peut se développer parce que le pays est très instable », précise Joulie. « Aujourd’hui, il se passe quelque chose de très particulier, les tribus et les clans s’entendent pour défier un ennemi commun : “les shébabs”. Ce groupe fondamentaliste est très véhément, ils veulent appliquer la chariah, déloger tout le monde et contrôler le pays. Il existe aussi des alliances entre ces radicaux et les pirates. Ce ne sont pas des joint ventures, ce sont des droits de passage par exemple. C’est comme ça que des pirates peuvent se retrouver dans des zones contrôlées par des shébabs. »
Pour un analyse plus fouillée lire par exemple :http://www.guerillasblog.com/2008/12/piraterie-maritime-en-somalie-7-surpche.html
Ce reportage a quel but ? Il suffit dans lire le titre : "Les pirates au crochet des thoniers" (avec un seul n). pour le reste, le pillage des fonds marins (y compris hors des eaux territoriales) le déversement de déchets toxiques, la guerre, l’extrême pauvreté, bof, pas très grave …