Depuis des années, l’empire du Milieu finance les Américains pour qu’ils achètent leurs produits, sauf que ces derniers ne les remboursent pas.
« La déroute d’Obama, c’est chaud pour la Chine ? C’est ça, ta thèse ? » Mon beauf s’est passionné pour les élections de mi-mandat américaines. « Bien résumé, Fred. T’as raison, la victoire du Tea Party, c’est, paradoxalement, pas bon pour l’empire du Milieu. »
Nous en sommes arrivés à cette conclusion, car les grands vainqueurs des élections sont des républicains farouchement anti-impôts. Ainsi du très libertarien Rand Paul, dans le Kentucky. En fils de son père, le fameux « Dr No », il se présente comme le James Bond de la résistance à l’impôt. « Capitalisme ! » criaient ses supporteurs. Comme dit mon beauf : « Voilà un couple papa-fiston qui ferait passer Mme Lagarde et son conjoint pour des sociaux-démocrates. »
A priori, cela n’intéresse que les Américains s’ils votent pour des fous qui prônent la suppression du ministère de l’Éducation ou l’abolition de la Réserve fédérale. Alors pourquoi est-ce si « chaud pour la Chine », comme dit mon beauf ?
Parce que les States doivent des fortunes aux Chinois. Depuis des années, l’empire du Milieu finance les Américains pour qu’ils achètent leurs produits, sauf que ces derniers ne les remboursent pas. Comment payer la dette ? Augmenter les impôts ? Peu de chances. Reste le paiement en monnaie de singe. Les États-Unis vont rembourser la Chine en billets tout neufs. Cela aurait l’avantage de ne leur coûter que le prix du papier et de renvoyer dans leurs buts les Chinois qui ne veulent pas augmenter leur yuan. Et c’est bien ce qui se prépare.
Il y a plus de chances que Hu Jintao ait parlé de ce problème avec notre Président, patron du G20, plutôt que du cas du Prix Nobel de la paix incarcéré. Le bruit court que les Chinois ont missionné les Français pour faire entendre raison aux Yankees. Sarko est trop heureux de s’en prendre à Obama : l’anti-américanisme est populaire, cela le met bien avec les Allemands et il est un peu jaloux de Barack. Trois raisons pour jouer chinois ?