La Cour des comptes a rendu publics, ce jeudi, les résultats du contrôle effectué sur la gestion 2008 du budget de l’Élysée. Revue des impayés, mal payés et frais qui explosent.
« Il y a un débat sur l’étendue des pouvoirs du Président de la République ? Eh bien mettons le sujet sur la table et je prendrai des initiatives dans quelques jours pour que le budget de l’Élysée et de la Présidence de la République obéisse à des conditions de transparence indispensables dans notre pays », avait lancé Nicolas Sarkozy en juillet 2007, à Epinal. Avant d’ajouter : « Je demanderai au Président de la Cour des Comptes de contrôler le budget de la Présidence de la République, ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent ».
Fort de ce mandat annoncé à Épinal et confirmé quatre mois plus tard, la Cour des comptes, présidée par Philippe Séguin, s’est mise à éplucher toutes les factures de l’Élysée pour l’année 2008. Un budget estimé, l’année dernière, à 110 millions d’euros, soit moins de 0,05% du budget de l’État (plus de 358 milliards), selon les chiffres de la Cour. « Le budget de la Présidence ne constitue pas un enjeu financier important », a souligné Philippe Séguin, « mais il est évidemment hautement symbolique et donc propice, en l’absence de vérifications portées à la connaissance du public, à toutes sortes de supputations pour ne pas dire de fantasmes ».
Dès lors, la Cour a tout passé en revue, avec « l’entière collaboration » des services de la Présidence. Et elle a ainsi pu se rendre compte que 14.123 euros liés à des dépenses privées de Nicolas Sarkozy avaient été payés par la présidence de la République. Une affaire qui aurait pu faire mauvais genre… Le chef de l’État a aussitôt assuré à l’institution qu’il ignorait que l’Élysée avait pris en charge ces dépenses personnelles et a remboursé, avant la publication de l’enquête, l’intégralité de la somme. Philippe Séguin a également précisé que le chef de l’État avait donné instruction pour qu’on lui remette en mains propres les factures de ses dépenses privées et de celles de sa famille. Pas facile tous les jours, quand même d’être Président !
Mais que fait l’Élysée ? La Cour des comptes a ainsi remarqué que l’Élysée ne procédait pas à des « mises en concurrence systématiques » de ses fournisseurs et prestataires de services. Ainsi, pour les achats de boucherie, le Palais se fournit dans la même boutique depuis 1969. Pour l’organisation de la garden-party du 14 Juillet, le prestataire retenu est le même depuis 1995 « alors que l’offre de son concurrent n’atteignait que 186 904 euros contre 296 437 pour la sienne ». Et même si le président de la Cour souligne que le savoir-faire est « tout aussi primordial » que le prix, il ajoute que la consultation d’autres entreprises que celles habituelles « n’a été que de pure forme ».
Et, relève la Cour des comptes dans son rapport, il n’y a pas que pour la garden party que les règles de la mise en concurrence n’ont pas été respectées. Ainsi un contrat entre l’Élysée et l’institut de sondage Opinion Way - avec lequel Bakchich travaille - a donné lieu à une série de sondages pour le Palais. Petit problème, relève l’institution de la rue Cambon, la plupart de ces enquêtes d’opinion ont été intégralement publiées dans la presse. « On pouvait, dès lors, s’interroger sur l’utilité de ces dépenses », remarque la Cour. D’autant plus en ces temps de crise nationale…
Dès lors, la Cour des comptes a relevé les économies possibles, soulignant que « des marges de progression existent ». Doux euphémisme… Première remarque, la Cour a constaté des dépenses d’un montant relativement important sur certains achats : les fleurs (257 809 €), le linge de maison (155 396 €), qui pourraient être réduits grâce à une meilleure mise en concurrence. Et des pénalités pour retard de paiement, comme pour les factures d’électricité (2580,33 €) et de gaz (504,70 €). « De telles négligences, fussent-elles accidentelles, ne devraient pas se produire à la Présidence de la République ». Et c’est la Cour qui le dit !
Deuxième poste d’économie : les déplacements effectués par Nicolas Sarkozy en France et à l’étranger pour un coût budgétaire de 14 millions d’euros. Précision : ce montant ne comprend pas les trajets réalisés au deuxième semestre de l’année 2008, pris en charge par le budget spécifique de la présidence française de l’Union européenne. Et pendant ces voyages, il peut y avoir plusieurs centaines d’invités, précise le rapport. Pour les trajets avec notamment la présence de nombreux chefs d’entreprise, la Cour suggère que ces derniers participent à la couverture des coûts du transport, à l’image de ce qui est demandé aux journalistes.
Pour les déplacements privés, la Cour suggère que Nicolas Sarkozy n’emprunte plus les lignes commerciales régulières réglées sur ses deniers personnels… Pourquoi ? « Le mieux peut être, néanmoins, l’ennemi du bien », précise Philippe Séguin. « Prendre un avion de ligne pour un déplacement répond aux attentes de l’opinion. Mais cette banalisation des déplacements privés du chef de l’État est paradoxalement coûteuse ».
Pour la simple et bonne raison que même en déplacement privé, Nicolas Sarkozy reste président de la République et à ce titre, il est accompagné par un certain nombre de fonctionnaires (aide de camp, un ou deux transmetteurs pour maintenir la communication avec le Palais de l’Élysée…). Soit 6 à 7 billets allers-retours à payer par le contribuable. Alors qu’au même moment un avion de l’ETEC (Escadron de transport d’entraînement et de calibrage), à vide, accompagne le chef de l’État et stationne près de son lieu de séjour afin de lui permettre de regagner, en cas d’urgence, Paris ou toute autre lieu dans le monde, à toute heure du jour et de la nuit.
Et la Cour des comptes de conclure qu’elle reviendra à la charge chaque année pour passer en revue factures, dépenses, frais…
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Le seul commentaire qui vaille c’est tous pourris !
A quand une bonne dictature car la démocratie a montré son abyssale pourriture !
Avec les branques qui nous gouvernent, la seule sortie possible sera la déchéance et la misère !
Vivement qu’on soit gouvernés par les furieux de l’islam modéré !
Cela ne devrait plus tarder maintenant, on commence à les voir sortir du bois à chaque élection soi disant populaire !
Source : Loubnan Ya Loubnan