Sarko s’en est allé hier au « contact du peuple » en choisissant une ville tout acquise pour une « réunion républicaine » : la bonne Saint Quentin de Xavier « chouchou » Bertrand.
2012, c’est déjà demain. Et Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de se faire voler la vedette d’ici là. Alors que tous les clignotants sont au rouge, super Sarko, au plus bas dans les sondages, a tenté de rassurer son électorat. Et pour ça, rien de tel qu’un petit discours de campagne devant un parterre de militants UMP chauffés à bloc.
Après les allocutions de Toulon (25 septembre, stratégie sur la crise financière) et de Douai (4 décembre, annonce du plan de relance du gouvernement), celle de Saint-Quentin est censée revenir aux fondamentaux de la campagne présidentielle - « travail », « mérite », « excellence », mise en cause « des 35 heures », « des prélèvements obligatoires », « des grèves ». Avec un Président qui use parfois de raccourcis faciles : « On est une femme ou un homme digne quand on peut vivre du fruit de son travail et pas de l’assistanat » ou « en finir avec le RMI, cette trappe à chômage ».
Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy - qui n’a jamais fait allusion ni au Premier ministre, ni au gouvernement - n’a aucune intention de changer de politique. « En tout état de cause, je n’arrêterai pas les réformes », a-t-il martelé. Avant d’ajouter : « les réformes, il faut les faire, nous les ferons. ». Dès lors, le Président a confirmé qu’il « ne reviendrait pas sur son engagement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ». Et qu’il ne reviendra pas non plus sur le bouclier fiscal, de plus en plus décrié au sein même de sa majorité : « Ce choix, je l’assume ». « Je ne serai pas le président qui augmentera les impôts », a-t-il lancé à la tribune dans une tirade digne d’un slogan.
Pour rassurer son électorat et montrer qu’il y a « un capitaine dans le navire qui ne déserte pas face à la tempête du siècle en disant qu’il a mal à la tête », le Président-candidat Sarkozy a cherché à mettre en perspective la politique menée depuis le début de la crise : sauvetage des banques, heures supplémentaires, investissement dans les grandes infrastructures. En égrainant chiffres et dates, le chef de l’État a insisté sur la mise en place du RSA et des bons d’achat de services à la personne, la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés et du minimum vieillesse… Autant de mesures qui doivent entrer en vigueur mi-2009, a-t-il expliqué, comme pour calmer la grogne montante au sein de son électorat qui ne voit pas encore les effets des annonces présidentielles.
Quand on est en campagne, il est de bon ton de lancer quelques piques. Ainsi Sarkozy a-t-il fustigé « les commentateurs », « les experts » et « tous ceux qui par incompétence et par mauvaise foi n’ont pas mesuré les efforts » faits depuis son arrivée à l’Élysée. Ainsi, a-t-il aussi lancé quelques piques à l’adresse du Parti socialiste. « Les libertés, tout le monde en a parlé, mais apparemment ça ne fait pas toujours recette », a lâché tout sourire Sarkozy à la tribune en référence au Zénith peu rempli le 22 mars.
Dans ce contexte d’un Président reparti en campagne pour remporter les prochaines échéances - européennes, régionales, présidentielle - Sarkozy a annoncé hier soir les futurs grands thèmes de campagne : la liberté et la sécurité. « La liberté, c’est de pouvoir prendre le métro sans se faire agresser par des voyoux », a affirmé le chef de l’État. Retrouvant les accents sécuritaires qu’il avait eu pendant la campagne présidentielle de 2007, le Président a dénoncé « les bandes » qui « organisent des expéditions punitives dans des collèges ou des lycées ». Le chef de l’État a donc annoncé, hier à Saint-Quentin, le dépôt d’un projet de loi en avril : « la seule appartenance à une bande pourra être sanctionné pénalement d’une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et l’intrusion dans un établissement scolaire sera considéré comme un délit sanctionné par le Code pénal ».
Pour ne pas délivrer un discours anxiogène peu porteur dans les sondages, Sarkozy a insisté sur la sortie de crise. « On sortira de la crise », « nous ferons davantage s’agissant des restructurations industrielles », « nous nommerons des commissaires à la réindustrialisation », « nous ferons plus pour les jeunes » a martelé le Président. Avant de lâcher : « J’ai confiance, je vous demande d’avoir confiance ».
2012, c’est déjà demain.
À Lire ou relire dans Bakchich :
"Combien a coûté le déplacement de Sarkozy à Saint-Quentin ? Selon René Dosière, député apparenté PS de l’Aisne, le déplacement de Nicolas Sarkozy dans l’Aisne, mardi, a coûté 400.000 euros." ………. d’argent public, bien sur.
+ les 500 000e qui seront versés à J. Hallyday, imposé par l apprenti tsar pour le 14 juillet.
"L’organisation du concert a été confiée au producteur Jean-Claude Camus dans le cadre d’un accord de gré à gré - c’est-à-dire sans appel d’offres. Le coût de la manifestation est estimé à 1 million d’euros, dont la moitié environ devrait revenir au chanteur.
Ce cachet est sensiblement supérieur à celui perçu il y a deux ans par Michel Polnareff (315 000 euros), mais également au montant prévu pour Johnny lui-même dans sa prochaine tournée, qui débutera dans quelques semaines et devrait comprendre une centaine de dates. Le célèbre rocker est en effet censé percevoir quelque 200 000 euros par soir. [Article complet : Le Point]
http://www.lesmotsontunsens.com/sarkozy-impose-johnny-hallyday-14-juillet-500-000-euros-3837
pas de crise pour la mafia …
« Les libertés, tout le monde en a parlé, mais apparemment ça ne fait pas toujours recette »
voilà une phrase qui résume tout le personnage ; traduction :
1/ oui je m’assois sur les libertés et/car je suis merveilleux.
2/ un truc qui ne "marche" pas, on peut s’en passer. tant pis s’il est dans la devise de la "République" (après tout, il y en a eu une autre de devise, un truc avec travail là… beurk !).
bref : message anxiogène pour les sondages ou pas, moi, ça me fait peur.
heureusement, tout nous appartient !
nicogé
www.lecolporteur.wordpress.com