L’Assemblée nationale n’a pas pu augmenter notre bien-aimé président…mais qu’on se rassure, au-delà de son salaire, il ne s’en sort pas trop mal
L’Elysée, comme chacun sait, est un poste fort désiré. Mais c’est aussi, fait moins connu, une curieuse boîte noire financière. Dont personne ne connaît le budget réel, ni le détail des dépenses. Bizarre ? Vous avez dit bizarre ? Bakchich a voulu en savoir davantage (voir page 8). Il est vrai que nous sommes en France, pays nostalgique de rois et de cassettes, de fonds secrets et de coffres-forts. Nos derniers monarques républicains, de Mitterrand à Chirac, n’ont rien changé à cette pratique bananière : le président est grand argentier en son palais. Il fait comme bon lui semble avec nos sous.
La preuve ? Il se fixe lui-même ses propres émoluments ! Un coup d’œil sur la ligne correspondante dans le projet de budget 2007 permet de savoir ce qu’il en est : 101 488 euros seront dévolus l’an prochain au traitement du Président, soit 8 457 euros brut par mois. Jacques Chirac n’a pas été trop gourmand pour sa dernière année : + 0,8% seulement. C’est modeste, d’autant que son Premier ministre touche trois fois plus… Mais comme le Président est logé, nourri, blanchi, transporté et protégé aux frais du contribuable, ses 8 457 euros brut (environ 6000 euros net) correspondent à de l’argent de poche. De quoi faire des emplettes de Noël pour son petit-fils et contribuer à l’opération pièces jaunes de son épouse. Sans compter qu’il perçoit déjà, par ailleurs, près de 20 000 euros de retraites mensuelles diverses, au titre de ses fonctions antérieures (conseiller général, député, ministre, maire de Paris, conseiller à la cour des comptes)
La discussion budgétaire a pourtant donné lieu, pour la première fois, le 16 novembre dernier, à une étrange passe d’armes à l’Assemblée. En général, les députés votent la dotation personnelle du Président sans rien dire. Cette fois-ci, le député René Dosière, élu socialiste de l’Aisne, qui va faire paraître en janvier un livre sur L’argent caché de l’Elysée (Seuil), est monté au créneau pour défendre un amendement surprenant. Il visait à tripler le salaire du Président pour le caler sur celui du Premier ministre. Une première, censée briser les archaïsmes budgétaires et placer enfin ces dépenses sous le contrôle réel du Parlement. Coût estimé de l’augmentation : 200 000 euros, que le parlementaire suggérait de pomper sur l’enveloppe annuelle de la chaîne Public Sénat. Panique à droite ! Le ministre délégué aux relations avec le Parlement, Henri Cuq, est monté au créneau pour torpiller cet amendement sacrilège. Pas question que l’Assemblée touche au salaire du Président. C’est du domaine réservé. Mais patience : si Ségolène Royal est élue l’an prochain, les socialistes pourront reprendre l’amendement retoqué. Au nom du rééquilibrage des pouvoirs. Et de la hausse des salaires !
C’est incroyable je découvre l’historique de cette idée d’augmentation venant de la gauche sur bakchich et pas dans la presse nationale.
Quelle hypocrisie ! l’UMp s’offusque bloque cet amendement pour le revoter 5 mois après l’election de sarkozy !
Sarkozy s’est augmenté, a augmenté le budjet de l’Elysée, sans renoncer à tous ses privilléges payés par les contribuables.
Et la grosse dondon, nous explique qu’il faut se responsabiliser en matière de soin, et accepter un nouvel impôt sur les franchises médicales ^ !