Laurent Wauquiez, frais ministre des Affaires européennes, doit encore regretter les propos qu’il a tenus lors d’une réunion locale de l’UMP il y a un mois.
Major de l’ENA, normalien, agrégé d’Histoire : on donnerait à Laurent Wauquiez la République sans confession. Il hérite de l’Europe, tout au moins son ministère, par les bonnes grâces de Sarko lors du dernier remaniement.
Mais le fils chéri du président, connu pour ses propos rangés et sa veste de velours côtelé, a, le temps d’une réunion locale de l’UMP, enfilé la perruque blonde de Morano et dégainé plus vite que l’ombre d’un Frédéric Lefebvre. C’était le 14 octobre dernier, et ses dires sur l’Union Européenne ont été rapportés par Hebdo Ardèche. Lorsqu’il n’était que simple secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi.
Devant un parterre de militants échaudés, il eut cet aimable mot à propos de nos voisins britanniques : « Il faut mettre l’Angleterre dehors qui ne conçoit pas l’intérêt général comme nous. » Et cette politesse à l’égard de la Hollande et de l’Espagne : « Les Pays-Bas au XVIIe siècle, étaient un pays très prospère. Aujourd’hui, ils sont morts. L’Espagne, même constat. » Nos affreux concurrents chinois pourront se consoler de savoir que « malheureusement pour nous depuis trente ans elle [la Chine] se réveille ». Malheureusement pour lui, Bakchich est allé l’interroger.
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