Ce député UMP de la Mayenne a la langue bien pendue et le montre, notamment sur Twitter, où il s’est fait une spécialité de balancer sur tous les sujets.
Avec ses petites lunettes sans monture et sa chemise à rayures bleues, Yannick Favennec a l’air d’un premier de la classe qui ne fait pas de vagues. Et pourtant, ce député UMP de la Mayenne ne pratique pas la langue de bois. À coups de tweets bien sentis, cet élu âgé de 52 ans tape. C’est même devenu un positionnement assez unique à l’UMP. « Le monde politique crève de trop de manque de sincérité », se justifie-t-il.
La Sacem, dont la Cour des comptes a critiqué la gestion ? « Elle décourage les bénévoles et, à côté, ça se permet d’employer des méthodes de voyou. »
Dans les médias traditionnels, il dénonce aussi les scandaleuses rémunérations des dirigeants, sans oublier d’annoncer sa proposition de loi pour exempter partiellement les associations de la redevance Sacem.
Plus surprenant, Favennec attaque son propre camp. Le tournant sécuritaire pris par l’UMP depuis le discours de Grenoble ? Trop c’est trop pour l’ex-giscardien, qui a travaillé auprès de François Léotard, au ministère de la Culture, puis auprès de François d’Aubert, à la Recherche : « La sécurité ne doit pas devenir une obsession de l’UMP. » Auparavant, c’était la loi Hadopi que critiquait l’adepte des nouvelles technologies et de la transparence. Ses nombreux coups de griffe n’épargnent pas non plus le chef de l’État.
Comme certains députés de province, son style clinquant le rebute. Dans son bureau de l’Assemblée nationale, décoré de portraits de lui pris avec François Fillon et Roselyne Bachelot, Favennec cogne. « Il ne faut pas exagérer la gravité des révélations de WikiLeaks. Considérer que Nicolas Sarkozy soit ambitieux et susceptible ne va pas déclencher une guerre mondiale. » Puis le nostalgique de l’UDF d’ajouter : « Le départ de Jean-Louis Borloo m’a contrarié, le gouvernement s’est RPRisé. »
Enfin, le contestataire rappelle son refus d’être allé à l’Élysée avec d’autres parlementaires, en mars dernier. « Je préfère le terrain aux lambris de l’Élysée et sa grand-messe écrite à l’avance », avait alors tweeté l’élu des champs. Curieusement, ses critiques ne lui ont jamais valu de remontrances de la part du Château. « Je ne les intéresse pas, ironise-t-il. Réélu pourtant à 60 %, je ne suis pour eux qu’un petit député. » Jusqu’à quand ?
Depuis peu, le conseiller régional des Pays de la Loire a rejoint un collectif d’élus qui veut défendre le terroir et l’inscrire dans la modernité. Baptisé « la droite rurale », ce groupe veut peser pour 2012 et être traité de la même manière que la quarantaine d’élus de la droite populaire – l’aile dure de l’UMP –, chouchoutée par le chef de l’État. « Nicolas Sarkozy a un déficit sur la ruralité, déplore Favennec. On veut l’aider à rattraper son retard. »
Malgré ses différends, le député rebelle n’a jamais voulu quitter le giron de l’UMP. L’alternative Dominique de Villepin, dont « le seul moteur est la rancune », n’est pas crédible à ses yeux. Il reste attentif au devenir de Jean-Louis Borloo et accorde sa confiance à Jean-François Copé, qui a affiché sa volonté de ménager les différentes sensibilités au sein de l’UMP. Dont la sienne.
Bien, Il en faudrait beaucoup d’autres comme Mr.Favennec pour rendre de la crédibilité aux politiciens. Voilà qui nous change des toutous de tous bords assoifés des ors de la République.
Respects.
J.T. MARSEILLE.
Ah oui un rebelle, et mon oeil,la preuve,c’est du chichi et du pipo ses sujets,de la daube pour les naîfs de la politique politicienne…qu’il gueule donc pour refuser le cumul des mandats,les avantages hors norme et les indemnités exorbitantes dont bénéficient les élus,en particulier les députés,"petits ",comme il ose dire,retraites scandaleuses de conséquence,qu’il s’exprime donc dans les médias contre les élus,de gauche comme de droite, qui bafouent leurs mandats et qui crachent leur racisme journalier,mode politique de conséquence ou encore sur certains policiers victimes de faits divers qui se comportent comme des ripoux,toujours muet à chaque fois,etc…C’est digne de la fonction d’un élu de critiquer et d’essayer de faire avancer les choses importantes et injustes en proposant des solutions au lieu balancer des bouts de ficelles pour les gogos,ce genre de leurre en représentant l’archétype…c’est au contraire, cracher sur l’électeur.
Les renards sont courageux devant le danger et savent se defendre jusqu’à la mort ,quitte à se bouffer une propre patte pour s’en sortir…apparemment " les fennecs "n’en sont que des ersatz de mauvaise qualité !