Alors que Bernard Kouchner promettait récemment une présidence française de l’UE sans arrogance, les préparatifs de celle-ci ne sont pas de tout repos. L’Elysée, Matignon et le ministère des Affaires étrangères se chamaillent et le gouvernement fait la manche auprès des Régions pour couvrir des dépenses qui s’annoncent somptuaires.
On l’a compris : pendant ses six mois de présidence du Conseil européen, la France entend en mettre plein la vue aux 26 autres États membres de l’Union Européenne. Avec les 400 à 500 manifestations prévues dans le pays (Lire ou relire dans Bakchich : Sarko a la folie des grandeurs) – jusqu’à un concert de chansons populaires au Champs de Mars le 14 juillet –, Nicolas Sarkozy et le gouvernement espèrent marquer les esprits. Ce ne sera pas trop difficile. La dernière fois que l’Hexagone a eu ce rôle, c’était en 2000, et plus personne ne se souvient des manifestations qui ont marqué cette présidence européenne assurée par les cohabitants Chirac et Jospin.
À défaut de cohabitation, on observe aujourd’hui une méchante rivalité entre Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon. Qui des deux hommes parviendra à se faire mousser le plus durant ce glorieux semestre placé sous le sceau de l’Europe ? La compétition est également de mise entre les socialistes du gouvernement. « Le secrétaire d’Etat à l’Europe, Jean-Pierre Jouyet, et son ministre de tutelle, le vibrionnant Kouchner, se tirent la bourre » note avec délectation un observateur. « La préparation de plusieurs manifestations officielles a donné lieu à de sérieux tiraillements entre les quatre ».
Mais tout est bien qui commence bien. Pour le 1er juillet prochain, premier jour de la présidence française du Conseil, l’Elysée et Matignon ont trouvé un modus vivendi. En principe, si le programme n’évolue pas, François Fillon aura le droit de recevoir à déjeuner les 27 commissaires européens. Et le soir venu, il devra les passer à Sarkozy qui les récupère pour le dîner. Surtout, l’hyper-président pourra s’en servir pour impressionner les caméras et les photographes. « Dans la journée, flanqué des 27 commissaires, il ira en haut des Champs-Elysées hisser un drapeau européen et un drapeau tricolore sous l’Arc de Triomphe », raconte un diplomate européen.
En revanche, Bernard Kouchner se révèle, pour l’heure, le grand perdant des préliminaires de ce semestre de gloire française. Les chefs de partis au Parlement européen doivent être reçus à Paris à la toute fin du mois de juin. Au menu : déjeuner avec Sarkozy, entretien avec Fillon et dîner avec Jouyet. Mais, sous réserve de modification, point de rencontre avec le chef de la diplomatie française.
Reste que derrière ces futilités, une angoisse plus profonde surgit. Et si le délirant programme – manifestations officielles, mais aussi colloque tous genres dans tous les domaines, et expositions culturelles – des six mois de présidence française creusait encore plus le déficit budgétaire tricolore ? À l’inverse des récentes assurances apportées par François Fillon à Bruxelles. Ce serait un comble, mais pas impossible. Au train où vont les choses, on ne peut pas exclure que « le budget officiel de 180 millions d’euros prévus par le gouvernement soit allègrement dépassé » estime un connaisseur.
Du coup, après que le Quai d’Orsay a demandé à toutes ses ambassades d’y aller mollo sur les frais de réception du 14 juillet (lire ou relire dans Bakchich Les ambassades au pain sec), voilà maintenant que le gouvernement fait la manche auprès des Régions. « Là où il y a des manifestations officielles, il essaie de faire régler par les conseils régionaux les frais de nourriture, les locations de salle, etc », s’étrangle-t-on côté régional. Au moins l’Europe a du bon : elle permet à l’État de faire fonctionner la décentralisation…
Le Figaro en a parlé le 11 juin :
Pour financer cette présidence, dont Paris veut qu’elle ait « une certaine allure, mais sans trop de paillettes » , 190 millions d’euros ont été alloués par le gouvernement. C’est plus du triple du budget officiel de la dernière présidence française en 2000 (56,9 millions d’euros).
À l’automne dernier, la commission des finances du Sénat avait jugé « très élevé » et « trop vague » le programme de dépenses décrit par le gouvernement. « La difficulté est de cerner de façon précise l’étendue de certaines dépenses consacrées par exemple à la sécurité ou à la communication », indique François Marc, sénateur PS.
Reçus à dîner au Quai d’Orsay par Bernard Kouchner, les grands patrons ont également été sollicités. Exemple, quelque 140 véhicules seront mis à disposition par les constructeurs français. Les grandes entreprises (transport, distribution…) ont également été approchées pour contribuer à « ouvrir » la présidence française sur la société civile en raccrochant leurs actions de communication à l’événement.
Les cadeaux, enfin, pour un budget de 3 millions d’euros, ont été dessinés, à titre gratuit par Philippe Starck, bombardé directeur artistique de la PFUE. Dans ce domaine, de mémoire d’eurocrate, habitué à recevoir les éternels tasses à café ou parapluies siglés aux couleurs des présidences, l’imagination a jusqu’à présent, rarement été au pouvoir…
www.lefigaro.fr/politique/2008/06/11/01002-20080611ARTFIG00010-dans-les-coulisses-de-la-presidence-francaise-de-l-ue.php
Entendu (brièvement) à la radio : le coût de la présidence Française de l’UE estimé à… 500 millions d’euros, un demi-milliard quoi, pour 6 mois de pitreries.
Il nous reste une belle pièce de 2 euros "collector" pour commémorer cette présidence fantôme. (heureusement sans la tête de Sarko dessus !)
Pas de vision, pas de projet, pas d’imagination pour la France, déjà, alors pour l’Europe… du vent comme d’habitude, mais qui n’a pas trompé nos partenaires européens.
Prétention mise à part, cela fait longtemps que j’ai compris le cinéma ! Démonstration :
Quand nos chefs disent économie, ils S’ADRESSENT à NOUS ! Nous qui devons faire des économies ! Ils ont été très clairs, ils ne nous ont pas trompés ! et, ainsi de suite. Par exemple : "Travailler plus" c’est pour nous, "pour gagner plus" c’est pour eux, etc. Le problème est que nous avons mal compris leurs directives ! Donc, je ne comprends pas, en particulier, les critiques du bakchich (remarque à propos : Le bakchich, c’est pour eux. Bakchich reste heureusement pour NOUS !)
Lecteur assidu de Backchich j’ai pu constater certains tiques d’écriture …
Certains mots reviennent de manière systématique et la fonction recherche permet d’en avoir le coeur net.
Deux exemples :
Si vous tapez "vibrionnant" vous obtenez 8 réponses et vous découvrez que sont qualifiés de vibrionnant :
Sarko (à tout seigneur, tout honneur) : 3
Kouchner : 1
le préfet Bernard Bonnet : 1
JL Borloo : 1
Guillaume Pepy (SNCF) : 1
Jacques Attali : 1
Pour mémoire, vibrionner veut dire bouger de façon continue.
On ne trouve donc de vibrionnant que des personnalités liées d’une manière ou d’une autre au pouvoir actuel.
Et l’opposition ? Pas trace du moindre mouvement … ? Ce ne fait que confirmer ce qu’on craignait !
2ème exemple :
Si vous taper "Madone", vous obtenez 4 réponses ce qui est beaucoup pour un site autre que celui de l’Eglise catholique…
Sont qualifiées de madone :
Ségolène Royal : 2
Arlette Grosskost (députée UMP)
Nathalie Kosciusko-Morizet
Là encore, que des personnalités de droite … La gauche paralytique aurait-elle perdu la foi ?
Tout le monde dans le train pour Lourdes !!!! Le premier part à 7 h 15 - changement à Bayonne (grève oblige).