Pape Diouf parti et les médias s’affolent. Pourtant, le départ du président de l’OM couvait depuis plusieurs mois. Depuis l’Assemblée générale du 10 décembre 2008, dont Bakchich a retrouvé les minutes.
Cassandre sur les bords, Bakchich a annoncé mardi, quelques jours après nos confrères des Dessous du Sport, que le président de l’OM, Pape Diouf pour les médias, Papa Diouf pour l’état civil, allait devoir rendre son tablier. Ci-fait depuis l’entretien de mercredi 17 juin entre le salarié et son patron, le proprio du club Robert-Louis Dreyfus, à Zurich. Un départ mouvementé, y compris sur les sites Internet. Mais pratiquement inscrit dans le marbre depuis des mois.
Ou plutôt consigné dans les archives du greffe du tribunal de commerce de Marseille, où se nichent tous les actes relatifs à la SASP OM. Et dans lesquels Bakchich s’est amusé à plonger. Une sorte de voyage dans le passé tout récent du plus grand club du monde, qui illumine la crise actuelle et son acmé, le départ du meilleur dirigeant de l’OM depuis Bernard Tapie (cf. bilan).
Au commencement donc, fut l’Assemblée générale des actionnaires de l’OM du 10 décembre 2008, la première à laquelle se rendit Robert Louis-Dreyfus depuis 5 années. Une AG intervenant après une fracassante interview dans Le 10 sport en date du 5 décembre, et qui résonnera jusque dans les colonnes de L’Equipe du 14 janvier.
Signe de sa forme, RLD, aussi dit « Bob l’épongé » (220 millions d’euros d’investissement pour une coupe Intertoto 2005 et une condamnation) se fend d’un long laïus. D’abord un petit échauffement sur le bilan du club, globalement positif.
« La situation du club est plutôt bonne. Nous sommes parvenus à un équilibre financier satisfaisant. Le club fait preuve d’une certaine stabilité. Les résultats sportifs, sans évidemment être pleinement satisfaisants, nous permettent pour le moment d’assurer l’essentiel, c’est-à-dire de figurer en Ligue des champions chaque année. »
Puis une première algarade sur deux trois éléments qui chiffonnent Bob l’épongé.
« Si le club est stable, certaines dissensions existent contre toute logique. Le directoire doit davantage et sans heurt prendre en compte les positions exprimées par le Président du Conseil de Surveillance, qui est mon représentant direct au sein des organes de contrôle. Les résultats sportifs, enfin, doivent également être relativisés au regard de notre budget et donc des investissements réalisés. Nous sommes très largement le deuxième budget de la Ligue 1, très proche de Lyon. Nos résultats ne le reflètent pas assez. Ce sont donc davantage des encouragements que des satisfécits que je donnerai à l’équipe dirigeante. »
Depuis l’officialisation de son départ (et même bien avant), presse et supporters ont soupesé avantage, soucis voire révolution qu’engendreraient le départ du bien aimé Pape Diouf. Et au sein des fans du plus grand club du monde, sans conteste le Papisme l’emporte. Stabilité de l’équipe dirigeante, trois qualifications en Ligue des Champions consécutives, un équilibre financier dopé deux ans durant par les ventes de joueurs (Ribéry puis Nasri)… mais pas de titre. « On a quand même gagné la coupe Intertoto en 2005 », ose même un certain Romain C. sur un forum. Au bout de dix-sept ans de disette, l’appétit marseillais s’est fait peau de chagrin.
Tout juste un peu mieux faire, assorti d’un rappel à l’ordre. Le Conseil de surveillance et son président, le pas si mystérieux Vincent Labrune, s’avèrent l’émanation de Bob. Avis et petite claque à Pape Diouf : prière d’en tenir compte… Et de respecter le conseil et les statuts de la société.
« L’Olympique de Marseille est un club de football, mais c’est également une société. A ce titre, il est impératif qu’il fonctionne en parfaite conformité avec les procédures mises en place, toutes les procédures mises en place. Les prérogatives des différents organes doivent être respectées. Il ne s’agit pas d’une défiance, mais du bon fonctionnement d’une société qui regroupe de nombreux intérêts. Ce n’est pas parce qu’on vote en démocratie, qu’il y a deux parlements, un Conseil constitutionnel, etc… que l’on défie les gouvernants. C’est juste l’assurance d’un bon fonctionnement collectif. L’Olympique de Marseille doit également s’y tenir. Certaines modifications statutaires doivent être adoptées aujourd’hui pour que justement plus personne ne puisse justifier d’une violation des procédures en raison de leur difficulté à être mises en œuvre. Les procédures nouvelles répondent aux impératifs de tous, elles devront être respectées scrupuleusement. »
RLD a pris soin de demander à ce que soient notés tous ses propos… Une chance ! Pape Diouf, grand amateur de mots, n’a débarqué à l’AG de l’entreprise dont il est président qu’en cours de route. Et le grand amateur de mots n’aura ainsi pu que goûter à la version écrite de la déclaration de son patron.
Sans apparemment en saisir toutes les subtilités. A compter de ce jour, Diouf verra en Labrune, désigné comme le représentant de Louis-Dreyfus, un sombre croque-mitaine, hantant chacune de ses interviews. Conséquence indue, il séchera tous les conseils de surveillance de 2009. Un brin vexé et rancunier le Pape. Mais pas infaillible…
Un autre élément agace prodigieusement Diouf lors de cet assemblée générale : une modification des statuts du club. Ou plus précisément, des pouvoirs du directoire de l’OM, qu’il préside.
A compter du 10 décembre, « il est expressément convenu que les membres du Directoire, Président et Directeur général ne pourront, dans le cadre de toutes opérations relatives aux joueurs déléguer leurs pouvoirs à tout tiers ».
En clair que Pape Diouf doit signer les contrats des joueurs personnellement, et à ce titre assumer sa responsabilité de représentant légal du club…chose qui n’enchante que petitement l’ancien agent de joueur.
Dans les minutes du PV du 10 décembre, que Bakchich a pu parcourir, sa désapprobation se veut claire. Arguant qu’une telle procédure allait entraîner des soucis dans le quotidien du club puisque « Julien Fournier signe (ndr, secrétaire général du club) l’ensemble des contrats, il les négocie, puis il lui en rendait compte », Diouf fait la moue.
Las trois fois las, l’assemblée adopte à l’unanimité la décision… et oblige l’ancien journaliste à tremper sa plume dans les plaies des contrats de joueur. Ou du moins, l’enjoint à le faire.
Selon nos informations, en effet, fin mars, Julien Fournier continuait à signer la majorité des contrats et des actes du club. Plus qu’un acte de défiance, un gros souci juridique, que les commissaires aux comptes du club n’ont pas manqué de relever… et de faire remonter jusqu’au conseil de surveillance du 24 mars dernier.
Un petit jeu avec la légalité qui, ajouté au départ de Gerets et aux sorties de Diouf dans la presse comme en interne, n’ont pas eu l’heur de plaire à Louis-Dreyfus, condamné définitivement en cassation pour les transferts de l’OM, époque 1997-1999…
Un douloureux souvenir, qui, cette fois, a fait pencher RLD du côté de la loi.
A lire ou relire sur Bakchich.info
A voir ou revoir sur Bakchich.tv
Quand Pape Diouf se félicitait de son "super" entretien avec RLD
A force de te voir taper sur les gensses de l’OM, cela faisait un bon moment que dans ma petite tête toute tranquille, ça m’escagassait cette question de savoir pour qui tu faisais l’âne et qui t’alimentait en "avoine" (je parle de tes exclus bien sur, pas de la tune) t’autorisant le lynchage de l’OM.
C’est fait, j’ai enfin la réponse. On finit toujours par faire le pas de trop. Depuis donc tout ce temps, tu filoutais pour le clan Labrune. C’était donc ça. Juste un plan média pour nous préparer au Hold Up de l’OM par le clan des parisiens. Peuchère, minot, ils vont prendre cher, surtout quand on pense à ce qu’ils veulent en faire de l’OM.
Tè par exemple. Alors comme ça, si RLD vire Pape, c’est parcequ’il se range du coté de la loi. On va pas lui faire de la peine, à ce monsieur hein, allez on va le croire. Mais, malheureux de toi à moi, c’est un peu mal barré son histoire. Il ne veut pas de délégation de signature et il va associer l’OM au pari en ligne, comme en magouilleland. Mais si…tu connais, les belges l’appellent la Belgique. Oh, pitchoun, si c’est pas chercher embrouilles ça, c’est son frère hein.
Aque mon copain fadoli, on s’est pensé que les marseillais y vont finir par racheter l’OM, surtout que ces parisiens y manquent pas d’air. Ils t’ont fourgué un sarkosiste à la présidence. Attends, ou t’as vu qu’on fait de la politique à l’OM. Complètement parisien ces parisiens.
Et Fadoli, il m’a dit comme ça, "surtout que c’est facile de trouver 100 millions d’€". "Oh fadoli tu gallèges" je lui dis. Il me dit "Non écoute". ben, je l’ai écouté, il m’a expliqué et tu sais quoi, c’est pas con du tout. Les clubs de supporters marseillais vont être content de savoir qu’ils peuvent avoir les moyens de racheter l’OM.
Il est gentil Fadoli de penser aux parisiens.C’est mon collègue Fadoli.
quand je lis vos propos sur le site c’est vrai j’ai la nausée..facile d’attaquer un homme dont vous avez du mal à vous hissez à la cheville comme pape diouf aimait vous appeler vous êtes et resterez des plumitifs envieux !!
parlez nous un peu messieurs les dreyfusards de bakchich de ce LABRUNE parlez nous du groupe qui possède "l’équipe" le seul et unique quotidien sportif.. parlerz nous de l’opa qui se trame derrière dreyfus..et la course et la guerre qui se jouent quant à sa succession..pauvres que vous êtes
Putain con,
Diouf aurait "maitrisé les voyous et les agents…" ; c’est presque aussi drôle que La Marseillaise qui affirme qu’il est "honnête, compétent et indépendant" ! J’ai grand peur que d’ici peu, les bras vous en tombent, patience les amis de Bakchich…