Un léger soupçon d’amertume entendu dans la bouche du Pape mardi dernier. En général, et à l’encontre de Bakchich en particulier. Explications.
Encore raté. En 4 ans d’existence, Bakchich n’a toujours pas réussi à soutirer le moindre commentaire à Pape Diouf, pourtant grand amateur de mots et expertes envolées. Las, mille fois las. Même l’héroïque tentative de Laurent Macabiès au musée national du sport le 25 mai dernier, a échoué. Dans le sang et l’or.
« Saloperie ». L’adjectif laisse poindre un soupçon d’amertume dans la bouche du Pape. En général, et à l’encontre de notre publication en particulier.
Un an après son éviction de la présidence de l’OM, le plus grand club du monde se porte en effet pour le mieux. Sevré de titres depuis 17 ans, Marseille s’est enivré au-delà du raisonnable en 2010. Une coupe de la Ligue, un championnat de France, et le rêve jamais éteint que bientôt "l’Europe parle Marseillais"… Agaçant pour celui qui fut le plus "durable" des présidents marseillais depuis Bernard Tapie ! Et a même recruté avant son départ, l’entraîneur désormais portés aux nues de la Bonne mère, Didier Deschamps. D’autant plus rageant que Diouf a fait vœu de silence sur l’OM. Un mutisme estimé à 5 millions d’euros, le montant de son indemnité après son départ de la présidence.
Loin de buller, le Pape assure maintes activités. Un contrat de consultant avec Orange Sport, l’animation d’une école de journalisme avec Jean-Pierre Foucault (une référence !) en passant par divers débats, occupent son quotidien. Le tout assaisonné de rumeurs sur une possible reconversion politique, ou de missions auprès de la Fifa. Vites démenties dans Bakchich.
Bref un quotidien à des années-lumières de l’ivresse médiatique connue lors de son magistère à Marseille, et apparemment terreau d’une petite animosité à notre endroit.
En 2008, alors aux manettes du club, Diouf avait déjà prononcé le vilain mot en pleine conférence de presse pour désigner un article de Bakchich. " Drogba transféré des commissions assurées ". Tout primesautiers, nous avions eu l’indécence de diffuser un document de justice, qui laissait à penser que Diouf avait touché de l’argent sur le transfert record de l’attaquant vedette de l’OM vers le riche Chelsea en 2004. Un transfert qui, à l’époque, avait failli faire déborder le Vieux port, trop plein des larmes de fans marseillais. Menace de procès jamais venus, refus de répondre à nos sollicitations, le président marseillais s’est alors enfermé dans sa superbe.
Et depuis, la litanie de nos révélations sur l’OM n’a pas eu l’heur de lui plaire.
Tout comme le voile levé sur les conditions d’achat de sa méchante villa .
Puis l’authentique chanson de geste de son combat avec le président du conseil de surveillance Vincent Labrune l’a fort chagriné… Après chaque article paru, Diouf s’en allait se plaindre auprès de Robert Louis-Dreyfus (alors proprio de l’OM) de ces sacripants de Bakchich.
L’annonce de son inéluctable éviction en juin dernier, sur notre site, couplée à son refus de prolonger l’entraîneur adulé du public Eric Gerets, n’aura pas non plus joué en notre faveur.
Au final, Pape Diouf a de bonne raisons d’être rancunier ; nous avons fait notre métier. Et nous allons continuer…
Les articles qui ont mis en rage Pape Diouf
- Sur Didier Drogba
- Sur son éviction
- Sur sa villa
- Sur Ribéry