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OM/PSG : Paris gagne le derby de la crise

Cour de récré / jeudi 22 janvier 2009 par Xavier Monnier
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Même dans la crise, l’OM et le PSG rivalisent. Et cette fois-ci, Paris a gagné. Sa crise est plus grosse et son président Charles Villeneuve, pratiquement démis. Décryptage.

Depuis le début des années 90 et les origines de leur inimitié finement travaillée, entre le club le plus drôle du monde, affublé du nom de Paris Saint-Germain dans les colonnes des journaux sportifs, et le plus grand club du monde, l’Olympique de Marseille la concurrence s’avère rude pour occuper le haut du pavé médiatique. Heureusement compétition rime avec émulation. Et les deux phares du football français ne cessent d’innover. Sportive à l’origine (des matchs OM-PSG épique de 90 à 93), puis judiciaire au tournant des années 2000 (procès des comptes de l’OM et des transferts du PSG), la cité des lumières et la plus belle ville du monde se battent maintenant sur le terrain de la crise. En ces temps de tempête financière, le timing ne peut qu’être salué. Tout comme l’originalité du procédé.

La révolte des présidents salariés

À Paris comme à Marseille, le président, salarié de l’actionnaire, a rué dans les brancards de son patron. Une méthode incompréhensible à tout hommes d’affaires étrangers au football. Et force est de constater, qu’au niveau de l’intensité, l’OM, pour la deuxième fois de la saison, s’est incliné. Avec la manière. Petit décryptage.

Paris fait dans l’écrit

A Paris, tout s’est fait à l’écrit. Dans un beau courrier recommandé daté du 16 janvier, le baroudeur Charles Villeneuve exige de Colony Capital des pouvoirs étendus, égratigne le manque d’ambitions, entre autres amabilités…Une remise en cause en bonne et due forme des patrons. Fureur de Sébastien Bazin, le directeur Europe du fonds qui détient plus de 60% du PSG, démission général du conseil d’administration et rendez-vous le 3 février pour une nouvelle élection…Assortie du débarquement probable de Villeneuve.

Et silence radio jusque-là. Interdiction faite aux administrateurs, personnels administratifs du club et autres conseillers de s’exprimer. « On dirait que leur poser une question sur la situation du club c’est remettre en cause la virginité du pape », peste un confrère débouté.

Mais même la tête sur le billot, l’ami Charly ne rend pas les armes. Voire n’a pas renoncé à se maintenir à la tête du club. « Bah il a voulu passer en forcer, comme à ses plus belles heures à TF1, clame un ancien collège de la maison Bouygues. En fait, il n’a même pas du se rendre compte qu’il avait franchi la ligne jaune ».

Pape Diouf par deux fois abjura

Ancien employé des PTT avant de se faire plume de presse puis agent de joueur, Pape Diouf connaît bien le jaune. D’autant plus qu’à Marseille, les petits jaunes s’enquillent facilement. Mais le rusé Pape a su s’arrêter avant la limite. Tout en la jouant un poil grand guignol. Par deux fois, le Pape a été rappelé à ses promesses de début de saison par son actionnaire Robert Louis-Dreyfus.Une place parmi les deux premiers du championnat, un titre, une réduction du nombre de joueurs sous contrat pour à terme payer le salaire d’une star. Et par deux fois, le Pape a abjuré sa foi en son patron.

La crise touche aussi le football - JPG - 110.1 ko
La crise touche aussi le football
© Oliv’

En décembre tout d’abord, quand au grand étonnement de tous, le 10 sport publie une interview de RLD le 5 décembre. Au menu, un petit coup de pression sur les dirigeants et un rappel des promesses d’antan. « Si on n’est pas dans les deux premiers, ils en porteront toute la responsabilité. » Réplique de Diouf, l’entrevue est « pipeau »…

Sauf que, comme l’a déjà relaté Bakchich, le conseil de surveillance et l’Assemblée générale des actionnaires, tenue le 10 décembre a vu RLD se présenter en séance, pour la première fois depuis 5 ans…et tenir sensiblement le même discours… Façon de rappeler que « le patron est celui qui a le pognon et en l’occurrence c’est moi ». La pilule n’est passée qu’avec les fêtes…

Malhereux hasard, sitôt les cotillons remis, paraît une nouvelle entrevue de Louis-Dreyfus dans l’Equipe du 14 janvier. Un entretien négocié par le quotidien dès la mi-décembre. Avec la même rengaine et les mêmes rappels à l’ordre pour l’équipe de direction de l’OM, de la part de celui qui amène gentiment le grisbi : réduction de l’effectif, objectifs sportifs à atteindre, etc…

Complot parisien et Raspoutine de RLD

Et le Pape, une deuxième fois, abjura. Avec une malice remarquable. Le patron s’exprime dans un journal parisien. Le salarié réplique dans un journal local, la Provence, qui prend grand soin de pointer le 15 janvier « l’axe de travail très parisien au travers duquel l’actionnaire principal écorche soigneusement l’équipe dirigeante en place ». Puis, tapis rouge pour Diouf qui « après avoir longtemps hésité (…) a répondu aux questions de La Provence pour ce qui apparaît comme une injustice ». Du velours. Et le bon président, « pas colosse aux pattes d’argile pour un sou », de désigner le coupable. «  Il y a pour moi derrière cette histoire Vincent Labrune, afin de déstabiliser de président de l’OM pour des desseins non avoués. Cette manière de procéder ne ressemble pas à Robert ». Beau comme l’antique et effet assuré dans les travées du vélodrome. Une nouvelle fois, RLD n’aurait pas donné d’interview, mais un ennemi du «  peuple marseillais », mauvais génie du patron ou apprenti Raspoutine, œuvre dans l’ombre, à le destituer : Vincent Labrune, conseil de RLD, président du conseil de surveillance de l’OM, dont Diouf lui-même avait salué la nomination en janvier 2008…

Anigo en juge de paix

Atavisme local sans doute, aucun acte ni lettre recommandé n’est venue sanctionner la passe d’armes. Marseille joue à l’oral. Et la bouillabaisse a bien tourné. Nul destitué. Le sanguin directeur sportif du club, José Anigo, s’est même initié au rôle de juge de paix. « S’engueuler, c’est une chose, se fâcher c’en est une autre, a-t-il tout posément lâché à l’Equipe du 20 janvier. L’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas de fâcherie ». Quant aux exigences de Louis-Dreyfus :« C’est l’objectif fixé par l’actionnaire. Il en a le droit et je trouve ça totalement justifié ».

Anigo apaisé, Diouf stressé, l’OM a changé… À moins que le président marseillais ne décompresse, taraudé par l’enquête préliminaire menée par les flics financiers du Vieux-Port sur les conditions du transfert de Ribéry vers le Bayern Munich à l’été 2007. Un dossier que Bakchich épluchera dans les prochains jours.

A lire ou relire sur Bakchich.info

Une crise du PSG ne fait pas peur à son patron Charles Villeneuve, au contact de milieux plus sulfureux, comme l’attestent les écoutes débusquées par « Bakchich », dans l’affaire du Cercle Concorde.
« Bakchich » continue ses sagas de l’été, avec cette semaine, un plongeon dans le merveilleux univers du ballon rond. Où, comme José Anigo, désormais directeur sportif de l’OM, on peut être licencié, bien indemnisé, mais sans perdre son emploi. Et l’on (…)
Le p’tit gars de Boulogne, qui enchaîne les succès sportifs, pourrait bien être visé par une plainte au pénal pour « faux », « usage de faux » et « escroquerie au jugement ». Un triplé !
La libération du supporter emprisonné n’est pas la seule actualité de l’OM. Lors de l’assemblée générale du club, mercredi, Robert Louis-Dreyfus, son propriétaire, s’est rappelé au souvenir des dirigeants.

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6 MESSAGES
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  • OM/PSG : Paris gagne le derby de la crise
    le vendredi 23 janvier 2009 à 08:36, Loïc a dit :
    La crise du PSG a montré, à ceux qui ne le savaient pas encore, que le club de la capitale appartient pour 62% à un fonds de pension américain….avec ses normes de rentabilité à courte vue .
  • les collèges Bouygues
    le jeudi 22 janvier 2009 à 21:13, ringold a dit :
    Je savais que Bouygues faisait école mais je ne savais pas qu’il possédait des collèges… Et correcteur, c’est un métier qui n’existe plus dans le cybermonde ?
  • OM/PSG : Paris gagne le derby de la crise
    le jeudi 22 janvier 2009 à 12:37, Jane a dit :
    Méthode incompréhensible écrivez-vous. Peut-être est-ce une stratégie de Charles Villeneuve ? Son contrat prévoit qu’il percevra une somme de 850 000 Euros en cas de rupture de contrat. Or toucher une telle somme après sept mois de présence peut être un calcul.
  • OM/PSG : Paris gagne le derby de la crise
    le jeudi 22 janvier 2009 à 11:10, pk a dit :
    Les titres sont de pires en pires par ici. Un derby n’est pas un match au sommet, comme on fait souvent la faute, mais un match entre deux equipes proches geographiquement. Par exemple, un match Lille-Lens pourra etre qualifié de derby du Nord.
  • OM/PSG : Paris gagne le derby de la crise
    le jeudi 22 janvier 2009 à 10:29, Valdo a dit :
    La crise au PSG est un nouveau pretexte pour nous saouler avec l’OM !
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