Moins drôle que le Belge Eric Gerets, Didier Deschamps lui succédera sur le banc de l’OM. Une négociation qui n’a pris qu’une semaine. Un record. Et la suite du poker menteur qui agite le club.
Le plus grand club du monde a un génie infini. Sans cesse se réinventer et truster l’actualité. La Ligue des champions se profile à l’horizon de la semaine ? Pas de problème, l’OM lâche une bombe qui éclipse la plus plus prisée des compétitions européennes : DD revient enfin à l’OM. Pas celui que tout le Stade Vélodrome regrette amèrement depuis son départ en 2004, Didier Drogba l’attaquant ivoirien de Chelsea. Non le petit homme aux cheveux sels qui rapplique n’a jamais transformé le stade de la plus belle ville du monde en un volcan en fusion, ni hérité d’une chanson à son nom…
Mais Didier Deschamps, qui deviendra entraîneur de l’OM le 1er juin 2009, a ramené le dernier titre conquis par le plus grand club du monde. Et aussi le dernier, la Ligue des Champions 1993, remportée par l’OM de Goethals dont il était le capitaine.
Un temps que les moins de 15 ans n’ont pas connu. Et c’est une belle histoire que ce retour. Autant qu’un beau revirement.
Finies les boutades marinées à l’accent belge, le franc-parler et la bonhommie du plat pays qu’incarnait Eric Gerets. Place à la rigidité technico-tactique et la langue de bois du consultant Deschamps, estampillé vu à la radio/entendu à la télé. Un choix que les dirigeants marseillais avait pourtant repoussé une première fois.
En juin 2006, le garçon- champion du monde et d’Europe comme joueur- avait déjà été approché. Et écarté, tant sa volonté de régir tout ce qui a trait au domaine sportif importunait le directoire de l’OM. Trois ans plus tard, le Président et le directeur Sportif de l’OM n’ont pas changé, avec le duo Diouf Anigo, rebaptisé Anidiouf par les plus taquins des supporters.
A leur décharge, il a fallu parer au plus pressé. Et répondre, dans l’urgence, aux attentes. Des supporters qui se demandaient encore, quelques heures avant l’annonce de la signature de la Dèche, pourquoi l’adoré coach belge Eric Gerets, pliait bagage. De l’actionnaire Robert Louis-Dreyfus, encore pendu lundi matin à son téléphone pour entendre le Belge lui expliquer qu’il n’avait reçu aucune proposition de prolongation de contrat de la part du président de l’OM.
Au moins l’affaire a été vite pliée, comme l’a confirmé à Bakchich l’agent de Deschamps, Jean-Pierre Bernès. Moins d’une semaine.« Les pourparlers ont commencé sitôt que Gerets a confirmé son départ, et le contrat a été signé hier soir (ndr : Lundi) », décrit Bernès, qui prolonge encore un peu sa tumultueuse histoire d’amour avec le club.
Et la semaine n’est pas encore achevé à l’OM. Comme la partie de poker menteur qui se joue en permanence au club. aujourd’hui se tient un conseil de surveillance auquel le président Diouf a choisi de ne pas assister, histoire de ne pas croiser son « ami » croque-mitaine Vincent Labrune, président du conseil de surveillance et âme damnée de RLD.
Quant au grand déballage final, il faudra attendre, la fin de l’emballage. Au soir du 30 mai, une fois le championnat, que l’OM peut encore remporter, terminé. D’ici là, motus, coups à fleurets mouchetés et union sacrée…
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