Jean-Claude Dassier n’a pas encore fait ses premiers pas comme président de l’OM. Mais il a déjà commis ses premiers impairs. En ravivant le fantôme d’OM-VA. Une sorte de bizutage marseillais.
L’homme fort de TF1 chargé de nettoyer en un an les écuries de la grande tour pour rapprocher les rédactions de la plus grande chaîne privée d’Europe et de sa filiale LCI. Un parcours, un cynisme que l’ami Jean-Claude. Mais prononcer son nom en approche du Vieux Port, du Vélodrome ou de la commanderie, bref de la présidence de l’OM, et les plombs Dassier fondent.
« Il a découvert la pression marseillaise. Un mot dans les médias et tout s’emballe. Mais aussi, il fait les choses à l’envers. Sans avoir signé, il s’exprime, rencontre les gens propose un organigramme et met le feu », glisse un de ses anciens collaborateurs à la tour Bouygues, mi amusé, mi dépité…
Petite chronologie de l’escalade. Mercredi soir, après un petit affolement du Web et comme annoncé par Bakchich, Pape Diouf est débarqué, pour des raisons un peu plus pragmatiques que ce qui avait circulé. Dès jeudi soir, le nom du directeur de l’information de TF1 circule. Une redite. Déjà pressenti pour prendre la présidence du conseil de surveillance lors de la précédente crise de janvier 2008, Dassier ressort du chapeau. Un choix dicté par le proprio du club Robert-Louis Dreyfus.
Vendredi, ça négocie à Paris. Jean-Claude dégaine ses conditions financières, Bob l’épongé les accepte depuis la Suisse, via le président du conseil de surveillance et néanmoins conseiller en com’, Vincent Labrune. Rien de bien compliqué.
Le contrat présenté assure Dassier des mêmes prérogatives que son prédécesseur. Les pleins pouvoirs, à charge pour lui de respecter les statuts de l’entreprise ; et écouter les demandes de l’actionnaire. A commencer par un petit oukase. Conserver le directeur sportif, José Anigo, et l’entraîneur, Didier Deschamps. Histoire de calmer des supporters, un brin retournés d’avoir perdu leur entraîneur chéri Eric Gerets, et leur Papounet adoré en moins d’un mois. Accordé, ne manque qu’à signer.
Las, trois fois las, l’ami Jean-Claude décoche une énormité dans sa première interview au JDD. Le genre à tout brouiller. « Une erreur de com’ énorme », glisse un fin connaisseur de l’univers RLDien. Evoquer le retour de Jean-Pierre Bernès, l’ancien dirigeant de l’OM devenu plus grand agent de joueurs français (dont celui de l’entraîneur Didier Deschamps), au sein du club. Une sardine qui bouche le Vieux Port et qui a fait déborder, tout le week-end, la presse. Et pas seulement. Rameuter l’un des principaux condamnés de l’affaire OM-VA au club au moment où RLD a viré Diouf pour l’opacité de sa gestion et le non-respect des règles… Pas aussi fondant qu’un chocolat suisse.
« No comment, Dassier n’est pas encore président, s’enferme Vincent Labrune, le président du conseil de surveillance de l’OM, joint par Bakchich. Et on ne commente pas les interviews d’une personne qui n’est pas au club ». Pas la peine.
Rumeurs de départ de José Anigo, voire d’Antoine Veyrat, président par intérim du club et homme lige de Louis-Dreyfus à Marseille si Bernès débarque. Chaos en perspective, quand Didier Deschamps doit officiellement s’installer ce 22 juin aux commandes de l’équipe première. Supporters et plumitifs s’affolent. Et même TF1 s’agace de voir son directeur de l’info faire les gros titres.
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Tous contactés dimanche, les protagonistes de la fort relevée bouillabaisse olympienne avaient éteint les téléphones. « L’entourage de Louis-Dreyfus leur a conseillé d’aller prendre une douche froide et d’arrêter de parler avant que tout soit signé, consent à Bakchich une gorge profonde de la Commanderie, le siège de l’OM. Mais tout va se calmer. Bernès n’a rien dit. José non plus. Et le club tourne en ce moment grâce à lui. Aucune chance qu’il décolle ».
Au moins, dans un mercato atone, l’OM arrive-t-il encore à en faire des tonnes…
A lire ou relire sur Bakchich.info
« No comment, Dassier n’est pas encore président, s’enferme Vincent Labrune, le président du conseil de surveillance de l’OM joint par Bakchich. Et on ne commente pas les interviews d’une personne qui n’est pas au club ». Pas la peine.
Drole, j’ose à peine imaginer ce qu’une réponse similaire de Diouf vous aurait fait écrire….
Sinon, toujours aussi mauvais le bilan de Diouf ???
Et je trouve tres malhonnete votre pratique de l’autocitation, pour les raisons du limogeage de Diouf. Ah des raisons pragmatiques ? Des enjeux de pouvoir ouais ! Vous n’avez d’ailleurs pas répondu à mes questions sur cet article.
Malhonnete l’auto-citation, là je ne comprends pas trop pourquoi. Et sur cet article oui j’ai répondu à vos questions, lisez mieux.
Quant à Diouf et "une réponse similaire" plusieurs choses :
Diouf ne parle qu’aux journalistes amis
Diouf et Labrune n’avaient pas le même rôle et donc pas le même poids. Le patron de l’OM c’était Diouf, Labrune n’est que patron du conseil de surveillance, leur role n’est absolument pas le même.
Enjeux de pouvoir ? Si vous voulez, mais si Diouf est parti, c’est pour les raisons que j’ai citées dans mon précédent article
cordialement