Dès janvier prochain, le Vert Dany Cohn-Bendit débarque comme consultant foot sur Canal +. Un petit milieu déjà bien trusté par les Bleus de 1998. Avec toujours de très beaux salaires à chaque fin de mois.
L’après-carrière. Des anciens de la génération dorée de 1998, Lizarazu était le joueur à l’influence la plus marginale sur le terrain. Mais le garçon a toujours su occuper l’espace médiatique. Longtemps égérie de Pétrole Hahn, il se veut un adepte du franc-parler. Accueillante, la maison Canal + lui offre un poste en 2006. À salaire élevé. Et puis le Basque rebondit. Émission sur RTL, chronique dans l’Équipe, journal dirigé par son ami Fabrice Jouhaud, et surtout sur TF1. Où il commente Ligue des champions, matchs de l’équipe de France et coanime Téléfoot. « Canal l’a mis sur le marché à notre grande surprise, peut-être pour alléger un peu les comptes », confie, ravi, un ponte de la Une.
Salaire. « Les [salaires des] consultants oscillent entre 200 000 et 400 000 euros par an », susurre un spécialiste du PAF. « Ça, c’est la fourchette basse », sourit-on à TF1.
La phrase. « Le foot souffre de consanguinité. » Le garçon, qui commente les matchs des Bleus de son ami Laurent Blanc, sait de quoi il parle.
La casserole. Élevé au grain bordelais, à l’époque de Claude Bez, grand adepte de caisse noire, de cadeaux aux arbitres et de comptes truqués, le propret Liza n’a jamais eu un mot sur la noire période de son ancien club, les Girondins de Bordeaux.
L’après-carrière. Achevée dans l’indifférence générale en 2005, la carrière de Duga a oscillé entre moments de solitude et gloire éphémère. Ses passages à Barcelone et à l’AC Milan furent aussi rapides qu’anonymes. Ses grandes heures à Marseille et à Bordeaux, perturbées par une incompréhension de fond. Le public attendait un buteur, il n’était que dribbleur. Quant à sa sélection en Bleus, elle fut longtemps présentée comme le fait du prince, son ami Zizou. Plus de crampons, plus de soupçons. Après un court intermède à M6, Dugarry est devenu la vedette de Canal + et chroniqueur pour l’Équipe. Christophe en a fini de faire « du gâchis », recyclant sa mauvaise foi télévisuelle (et sa vindicte contre les arbitres) à l’écrit. Un art des vases communicants récompensé par… l’Équipe, qui l’a sacré meilleur consultant foot de l’année en 2009.
Salaire. Voir Lizarazu.
La phrase. « Si moi j’ai fait une escroquerie en allant au Qatar, certains en L1 en font tous les mois. » Et sur Canal + ?
Les casseroles. Dugarry a été contrôlé positif à la nandrolone, en 1999. Un vice de forme lui a évité toute sanction.
L’après-carrière. Brillant homme d’affaires, membre du conseil d’administration de Danone, conseiller du président du Real Madrid, patron de restaurants, promoteur de l’assureur Generali, Zidane n’a pas arrêté sa carrière sur un coup de tête. Son nom rapporte gros. Aussi se fait-il rare à l’écran. Seuls quelques mots bafouillés depuis 2006 lors des soirées Ligue des champions sur Canal +, dont la teneur est aussi insondable que le bleu de ses yeux.
Salaire. Entre 500 000 et 600 000 euros par an versés par Canal + pour ses participations aux soirées de Ligue des champions.
La phrase. « C’est bieng. » Avec l’accent, en guise de réponse à toute question.
Les casseroles. Mis à part le fait de n’avoir jamais porté le maillot de Marseille, sa ville natale, l’autre péché de Zidane est son rapport avec les pharmacies. Interrogé lors du grand procès pour dopage de la Juventus Turin, balancé par Johnny Hallyday auquel il avait conseillé une clinique spécialisée dans l’oxygénation du sang, l’idole n’a jamais vu son image écornée. Sans répondre à aucune interrogation à ce sujet.
L’après-carrière. Sitôt retraité, l’ancien capitaine des Bleus devient l’entraîneur de Monaco. Transferts, joueurs surpayés, soucis avec le président…, « DD » démissionne en 2005. Sans indemnités. Mais Deschamps ne connaît jamais la dèche. Consultant pour RMC pendant le Mondial de 2006, le Bayonnais rempile à la Juventus Turin juste après. Il conserve son boulot à la radio, qu’il cumule jusqu’à l’an dernier avec un rôle de consultant pour Canal+. Un entregent fort utile quand il s’agit de prendre les rênes de l’OM, club le plus populaire de France, et d’essuyer les tempêtes médiatiques.
Salaire. 180 000 euros par mois en 2009-2010. C’était avant les primes pour le titre de champion et la prolongation de son contrat…
La phrase. « Je ne suis qu’une enclume, et mon avenir, c’est de prendre des coups. » Une très chère enclume !
Les casseroles. Capitaine de l’OM triomphant de Bernard Tapie avant de devenir le leader de la Juventus Turin, Deschamps a surfé dans des univers aussi piquants que sulfureux. Qu’il assume. Son agent n’est autre que Jean-Pierre Bernès, condamné dans l’affaire OM-VA. Et le nouveau préparateur physique italien de l’OM a appris son métier… à la Juve.
L’après-carrière. Joueur que l’on disait poliment « de devoir », entraîneur taiseux, « Mémé » faillit être poussé dans les orties quand il devint sélectionneur par défaut de l’équipe de France en 1993. Il s’en est fallu d’une victoire à la Coupe du monde 1998. Un succès historique qui vaut carte de visite… Et une place chez Canal +, évidemment. Tandis que sa marionnette aux Guignols déprime devant le niveau de la Ligue 1, lui calme sa douleur en commentant la Ligue des champions. Description des actions, redondance des thèmes, néologisme jargonnant. Et cultive une sorte de rivalité avec Zinédine Zidane. Une carrière sportive achevée au sommet et des analyses abyssales.
Salaire. Entre 170 000 et 200 000 euros par an, selon le magazine Capital. La phrase. « Vous croyez que c’est Zidane qui a fait les discours ? » C’est pas toi, quand même ?
Les casseroles. Sanctifié grâce à sa victoire, en 1998, le passé, le présent et l’avenir de Jacquet se veulent désormais radieux. Oublié, l’entraîneur du Bordeaux des années Bez ; éclipsé, l’homme qui sauva la tête de Domenech à la tête de la sélection après le catastrophique Euro 2008. À jamais, Jacquet demeure l’être Aimé.
Lire ou relire dans Bakchich :
"balancé par Johnny Hallyday auquel il avait conseillé une clinique spécialisée dans l’oxygénation du sang "
C est faut, deja en 91, on disait dans certain milieu que J halliday allait chaque annees plusieur fois en Suisse, pour se faire changer le sang. A cette epoque Zidane n existait pas.
Qu’elle était belle la révolution ! Daniel Cohn-bendit,"héros" de la révolte étudiante, commentera bientôt le foot sur une chaîne payante. Serge July fait du mauvais journalisme sur la radio des Grosses Têtes. Gérard Miller, ancien de la gauche prolétarienne, est un des membres de la bande à Ruquier.
Vive le camarade Bigard qui lui n’a jamais trahi ses idéaux de jeunesse.