Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
SPORTS

L’école du micro d’argent

Football / dimanche 5 décembre 2010 par Xavier Monnier
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Dès janvier prochain, le Vert Dany Cohn-Bendit débarque comme consultant foot sur Canal +. Un petit milieu déjà bien trusté par les Bleus de 1998. Avec toujours de très beaux salaires à chaque fin de mois.

Bixente Lizarazu Le bon rebond

L’après-carrière. Des anciens de la génération dorée de 1998, Lizarazu était le joueur à l’influence la plus marginale sur le terrain. Mais le garçon a toujours su occuper l’espace médiatique. Longtemps égérie de Pétrole Hahn, il se veut un adepte du franc-parler. Accueillante, la maison Canal + lui offre un poste en 2006. À salaire élevé. Et puis le Basque rebondit. Émission sur RTL, chronique dans l’Équipe, journal dirigé par son ami Fabrice Jouhaud, et surtout sur TF1. Où il commente Ligue des champions, matchs de l’équipe de France et coanime Téléfoot. « Canal l’a mis sur le marché à notre grande surprise, peut-être pour alléger un peu les comptes », confie, ravi, un ponte de la Une.

Salaire. « Les [salaires des] consultants oscillent entre 200 000 et 400 000 euros par an », susurre un spécialiste du PAF. « Ça, c’est la fourchette basse », sourit-on à TF1.

La phrase. « Le foot souffre de consanguinité. » Le garçon, qui commente les matchs des Bleus de son ami Laurent Blanc, sait de quoi il parle.

La casserole. Élevé au grain bordelais, à l’époque de Claude Bez, grand adepte de caisse noire, de cadeaux aux arbitres et de comptes truqués, le propret Liza n’a jamais eu un mot sur la noire période de son ancien club, les Girondins de Bordeaux.

Christophe Dugarry : fini de gâcher

L’après-carrière. Achevée dans l’indifférence générale en 2005, la carrière de Duga a oscillé entre moments de solitude et gloire éphémère. Ses passages à Barcelone et à l’AC Milan furent aussi rapides qu’anonymes. Ses grandes heures à Marseille et à Bordeaux, perturbées par une incompréhension de fond. Le public attendait un buteur, il n’était que dribbleur. Quant à sa sélection en Bleus, elle fut longtemps présentée comme le fait du prince, son ami Zizou. Plus de crampons, plus de soupçons. Après un court intermède à M6, Dugarry est devenu la vedette de Canal + et chroniqueur pour l’Équipe. Christophe en a fini de faire « du gâchis », recyclant sa mauvaise foi télévisuelle (et sa vindicte contre les arbitres) à l’écrit. Un art des vases communicants récompensé par… l’Équipe, qui l’a sacré meilleur consultant foot de l’année en 2009.

Salaire. Voir Lizarazu.

La phrase. « Si moi j’ai fait une escroquerie en allant au Qatar, certains en L1 en font tous les mois. » Et sur Canal + ?

Les casseroles. Dugarry a été contrôlé positif à la nandrolone, en 1999. Un vice de forme lui a évité toute sanction.

 - JPG - 49.9 ko

Zinédine Zidane : un silence d’or

L’après-carrière. Brillant homme d’affaires, membre du conseil d’administration de Danone, conseiller du président du Real Madrid, patron de restaurants, promoteur de l’assureur Generali, Zidane n’a pas arrêté sa carrière sur un coup de tête. Son nom rapporte gros. Aussi se fait-il rare à l’écran. Seuls quelques mots bafouillés depuis 2006 lors des soirées Ligue des champions sur Canal +, dont la teneur est aussi insondable que le bleu de ses yeux.

Salaire. Entre 500 000 et 600 000 euros par an versés par Canal + pour ses participations aux soirées de Ligue des champions.

La phrase. « C’est bieng. » Avec l’accent, en guise de réponse à toute question.

Les casseroles. Mis à part le fait de n’avoir jamais porté le maillot de Marseille, sa ville natale, l’autre péché de Zidane est son rapport avec les pharmacies. Interrogé lors du grand procès pour dopage de la Juventus Turin, balancé par Johnny Hallyday auquel il avait conseillé une clinique spécialisée dans l’oxygénation du sang, l’idole n’a jamais vu son image écornée. Sans répondre à aucune interrogation à ce sujet.

Dédé Deschamps : jamais dans la dèche

L’après-carrière. Sitôt retraité, l’ancien capitaine des Bleus devient l’entraîneur de Monaco. Transferts, joueurs surpayés, soucis avec le président…, « DD » démissionne en 2005. Sans indemnités. Mais Deschamps ne connaît jamais la dèche. Consultant pour RMC pendant le Mondial de 2006, le Bayonnais rempile à la Juventus Turin juste après. Il conserve son boulot à la radio, qu’il cumule jusqu’à l’an dernier avec un rôle de consultant pour Canal+. Un entregent fort utile quand il s’agit de prendre les rênes de l’OM, club le plus populaire de France, et d’essuyer les tempêtes médiatiques.

Salaire. 180 000 euros par mois en 2009-2010. C’était avant les primes pour le titre de champion et la prolongation de son contrat…

La phrase. « Je ne suis qu’une enclume, et mon avenir, c’est de prendre des coups. » Une très chère enclume !

Les casseroles. Capitaine de l’OM triomphant de Bernard Tapie avant de devenir le leader de la Juventus Turin, Deschamps a surfé dans des univers aussi piquants que sulfureux. Qu’il assume. Son agent n’est autre que Jean-Pierre Bernès, condamné dans l’affaire OM-VA. Et le nouveau préparateur physique italien de l’OM a appris son métier… à la Juve.

Aimé Jacquet : la voix du fond

L’après-carrière. Joueur que l’on disait poliment « de devoir », entraîneur taiseux, « Mémé » faillit être poussé dans les orties quand il devint sélectionneur par défaut de l’équipe de France en 1993. Il s’en est fallu d’une victoire à la Coupe du monde 1998. Un succès historique qui vaut carte de visite… Et une place chez Canal +, évidemment. Tandis que sa marionnette aux Guignols déprime devant le niveau de la Ligue 1, lui calme sa douleur en commentant la Ligue des champions. Description des actions, redondance des thèmes, néologisme jargonnant. Et cultive une sorte de rivalité avec Zinédine Zidane. Une carrière sportive achevée au sommet et des analyses abyssales.

Salaire. Entre 170 000 et 200 000 euros par an, selon le magazine Capital. La phrase. « Vous croyez que c’est Zidane qui a fait les discours ? » C’est pas toi, quand même ?

Les casseroles. Sanctifié grâce à sa victoire, en 1998, le passé, le présent et l’avenir de Jacquet se veulent désormais radieux. Oublié, l’entraîneur du Bordeaux des années Bez ; éclipsé, l’homme qui sauva la tête de Domenech à la tête de la sélection après le catastrophique Euro 2008. À jamais, Jacquet demeure l’être Aimé.

-----

Lire ou relire dans Bakchich :

Faisant office de videurs, les sociétés de marketing sportif se présentent comme des opérateurs indispensables car seuls capables d’assurer le lien entre club, joueur et sponsors.
100.000 touristes de moins que prévu pendant la Coupe du Monde en Afrique du Sud, et des dizaines de milliers de nuitées invendues. Malgré les belles promesses de la Fifa.
Un nouveau système a été imposé pour laver plus blanc l’argent des mutations de joueurs : le TMS.
Piégé par des journalistes s’étant fait passer pour des lobbyistes, Michel Zen-Ruffinen, ancien secrétaire général de la Fédération internationale de Football Association, évoque les magouilles.

AFFICHER LES
5 MESSAGES

Forum

  • L’école du micro d’argent
    le lundi 6 décembre 2010 à 15:42, jeanpaul de la mata a dit :
    Dans le même ordre d’idée,on peut même imaginer qu’un jour mon cher et adoré Raymond Domenech,le 2è sélectionneur Français de tous les temps ,finaliste d’une coupe du monde de foot,sans perdre sur le terrain,ce qui est à la portée de n’importe qui,tout le monde le sait, c’est si facile,soit consultant d’une chaîne de télé…qu’est-ce que l’on va jouir si ça arrive,nous les footeux,les vrais, qui savent que le foot est le sport ou quelle que soit l’équipe qui est en face,n’importe laquelle peut gagner et c’est ce qui fait " principalement "le mystère et le charme du football…les Dugarry,Lizarazu,Deschamps,Larqué et autres ersatz,qui crachent depuis des années leur venin médiatique,certains même crachant dans la soupe qui leur a tout donné, quand ça commencera, se retrouveront vite le cul par-terre car mon cher et adoré Raymond,qu’est-ce qu’il en sait des choses dans ce milieu-là !
  • L’école du micro d’argent
    le lundi 6 décembre 2010 à 15:00, agnello a dit :

    "balancé par Johnny Hallyday auquel il avait conseillé une clinique spécialisée dans l’oxygénation du sang "

    C est faut, deja en 91, on disait dans certain milieu que J halliday allait chaque annees plusieur fois en Suisse, pour se faire changer le sang. A cette epoque Zidane n existait pas.

  • L’école du micro d’argent
    le dimanche 5 décembre 2010 à 16:20
    On serait pas un petit peu jaloux chez bakchich ??? falait mieux etudier en fac de journalisme….
  • No pasaran
    le dimanche 5 décembre 2010 à 10:24

    Qu’elle était belle la révolution ! Daniel Cohn-bendit,"héros" de la révolte étudiante, commentera bientôt le foot sur une chaîne payante. Serge July fait du mauvais journalisme sur la radio des Grosses Têtes. Gérard Miller, ancien de la gauche prolétarienne, est un des membres de la bande à Ruquier.

    Vive le camarade Bigard qui lui n’a jamais trahi ses idéaux de jeunesse.

  • L’école du micro d’argent
    le dimanche 5 décembre 2010 à 06:32, Phil2922 a dit :
    les Bleus qui ne sont pas descendus du bus en Afrique du Sud ont renoncé à leurs primes, à condition d’être pris comme consultant… !
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte