Le p’tit gars de Boulogne, qui enchaîne les succès sportifs, pourrait bien être visé par une plainte au pénal pour « faux », « usage de faux » et « escroquerie au jugement ». Un triplé !
Franck Ribéry, l’heureux ch’ti star de l’équipe de France de foot et du Bayern de Munich, continue sa récolte de printemps. Question titre, le gamin de Boulogne vient d’en glaner deux en moins d’un mois. Une coupe d’Allemagne en avril, un titre de champion d’Allemagne le week-end dernier, le tout fêté –Bavière oblige – à la bière. Côté financier, le garçon n’est pas malheureux non plus. Outre les doux émoluments et primes glanés grâce à ses titres, le Munichois s’est vu, comme l’a raconté Bakchich, octroyé un petit pécule de 400 000 euros, après une décision rendue par le tribunal arbitral du sport de Lausanne.
Et cerise sur le strudel, Ribéry pourrait bientôt ramener dans sa musette une plainte au pénal pour « faux », « usage de faux » et « escroquerie au jugement ». Un triplé ! Et l’ami Franck n’est pas tout seul. Dans la charrette de personnes visées par la plainte qui doit être déposée en début de semaine se trouvent également Pape Diouf et Julien Fournier, respectivement président et directeur administratif du plus grand club de foot du monde (NDR, l’OM) et l’avocat Jean-Jacques Bertrand, l’arbitre du TAS qui a tranché en faveur de Ribéry à l’occasion du contentieux entre le joueur et son ancien agent luxembourgeois Bruno Heiderscheid.
Ce bougre venu du Grand-duché a peu goûté la décision rendue contre lui en avril dernier par le TAS, qui souhaite alléger sa bourse de quelques 400 000 euros… Et a choisi d’attaquer la décision suisse à travers ses bénéficiaires (Franck Ribéry), ses décisionnaires (Jean-Jacques Bertrand), et ceux qui ont fourni des documents sur lesquels elle s’est appuyée (l’OM, Pape Diouf et Julien Fournier).
Bref, une procédure aux allures de tacle à la gorge… et qui fait un peu monter la pression dans le si sympathique milieu du foot français.
Les zones d’ombre, qui entourent la sentence du TAS défavorable à Heiderscheid, relevées à la fois par Bakchich et par L’Equipe du 2 mai, ont fait leur petit effet. Et ne sont passées inaperçues ni à la Fédération Française de Football, ni à la Ligue Professionnel… ni au secrétariat d’Etat aux sports, tous au courant qu’une plainte est dans les tuyaux. « Pour l’instant, on bouge pas, nous allons voir comment le TAS va réussir à se démêler les pinceaux après sa décision », sussurre-t-on dans les hautes instances du ballon rond, avec un peu de fébrilité.
L’enjeu est de taille. Le chouchou de l’Equipe de France traîné devant un tribunal, juste avant un championnat d’Europe de football et c’est toute la patrie qui serait en danger.
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