Le conseil de surveillance de l’OM du mercredi 3 juin a été ajourné. La grande explication entre RLD et Pape Diouf sur le départ d’Eric Gerets n’aura pas lieu… Les arguments s’aiguisent encore.
La saison de foot est finie. Eric Gerets, entraîneur de l’OM, aussi. Le Belge a rendu son tablier, un peu contraint et forcé, pour le céder à l’ancien capitaine du plus grand club du monde, vainqueur du dernier trophée de l’équipe en 1993, Didier Deschamps. Il laisse un club à la deuxième place du championnat et un public orphelin. De ses bons mots, de son charisme, de son franc-parler. L’adieu que lui a réservé le Stade Vélodrome en a ému plus d’un.
Place pour l’année prochaine à un concours de robinets d’eau tiède entre les trois entraîneurs des potentiels animateurs du championnat : Claude Puel à Lyon, Laurent « A partir de là » Blanc à Bordeaux et Didier « Technico-tactique » Deschamps à Marseille.
Il ne reste plus aux dirigeants marseillais qu’à faire le bilan de la saison… Et au conseil de surveillance du club d’en tirer les leçons.
Las, la grande explication n’aura pas lieu ce mercredi 3 juin à Paris. Le conseil de surveillance prévu a été ajourné. Sans doute le temps pour chaque camp d’affûter ses arguments ; tant le ressort semble cassé entre le directoire et l’actionnaire.
Le sémillant Pape Diouf, titulaire du plus long règne à la tête de l’OM depuis l’époque Tapie, a un bilan à faire valoir. Trois qualifications consécutives en Ligue des champions, des comptes globalement positifs et une stabilité certaine à la tête du club. Des arguments que le franco-sénégalais répète à l’envie. Et particulièrement au soir de la clôture du championnat quand, dans son langage fleuri, le Président a argué que la saison n’était en rien un échec. Assurément. D’autant que l’objectif fixé par l’actionnaire, terminer dans les deux premiers, a été brillamment assuré.
Mais la gestion du cas Gerets reste en travers de Robert Louis-Dreyfus, actionnaire principal du club. Par deux fois - à l’oral lors d’un rendez-vous à Zurich le 23 mars, puis à l’écrit le lendemain lors d’une réunion du conseil de surveillance - RLD a affirmé que la reconduction du contrat de l’entraineur et sa revalorisation constituaient une priorité. La course a été perdue dans les Alpages ou mangée par le messager, en l’occurrence Pape Diouf.
A aucun moment un contrat n’a été proposé au Lion de Rekem, comme il l’a de nombreuses fois expliqué. Y compris à « Bob l’épongé », lors d’un coup de fil le 4 mai . Une conversation marquée de quelques blancs.
Pour justifier son départ, outre qu’on ne lui avait rien proposé, Gerets s’en était pris à RLD, lui reprochant ses interviews de décembre et janvier et de ne pas l’avoir appelé depuis… Et pour cause, Louis-Dreyfus était alors hospitalisé à l’étranger. Une information que personne n’a délivré au Belge, un peu ballot quand il l’a appris de la bouche du principal intéressé….
Depuis la bafouille téléphonique, Diouf a annoncé la signature de Didier Deschamps et tressé des lauriers à Gerets. Quand le Belge n’a plus évoqué l’incident autrement qu’en de diplomatiques termes, et notamment celui de quiproquo. Mais plus de grandes déclarations envers son président chéri. Seulement envers une ville, la plus belle du monde, où il compte s’installer d’ici deux ans. Soit au terme du contrat de Deschamps…
Las, trois fois las, la grande explication entre RLD et Pape Diouf n’aura pas encore lieu. Le conseil de surveillance du club, prévu ce mercredi 3 juin à Paris, a été ajourné. Mais à Marseille, comme chaque année, chaud sera l’été.
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