L’OM joue sa survie sur la scène européenne à Zurich, ce soir. Avec un président, Jean-Claude Dassier, qui a du mal à entrer dans la fonction. Et un homme qui aimerait bien remonter sur le ring, Louis Acariès.
Le mistral a commencé à souffler le week-end dernier sur Marseille. Du froid, mais du soleil. Un peu comme à l’OM, qui après trois défaites consécutives, commençait à faire douter ceux qui voient en lui le plus grand club du monde.
Et démarrait une semaine décisive pour le club. Avec des matchs contre Nancy, en championnat, à Zurich, en Ligue des Champions, et surtout dimanche prochain, contre l’ennemi suprême, aussi dit club le plus drôle du monde, le PSG.
Dans le frimas nancéien, l’équipe coachée par Deschamps s’en est allée quérir la victoire sur le front de l’est. Trois zéros, net et sans bavure. Mais de ses bagages vers la capitale de la Lorraine, Marseille a ramené un passager un peu encombrant : Louis Acariès, célèbre entraîneur de boxe, fin connaisseur du Vieux-Port et amical conseiller de feu le propriétaire du club Robert Louis-Dreyfus.
Muet depuis quelques temps sur le sort du club, notamment depuis que son rôle de censeur s’est achevé, Loulou s’est fendu de quelques déclarations bien senties dans l’Equipe Magazine du 17 octobre dernier, dans un article tout entier consacré à la gouvernance chaotique de l’OM. Sa saillie sur une vente nécessaire du club parce que Margarita, veuve de RLD et nouvelle patronne de la boîte « est prise dans un piège. Il faut que l’OM gagne sinon c’est la cata ». Et Loulou d’assurer qu’il a aidé « Robert par amitié », mais Margarita « par obligation ». « Quand ça va aller mal, ils vont tous se tirer dessus et qui va payer ? Elle. »
Bref, Acariès chevalier blanc, s’en va guerroyer pour sauver Margarita des affres du club. Beau comme l’antique. Mais à franchement nuancer.
D’abord parce qu’Acariès n’a plus aucun rôle au sein du club depuis que son mandat de censeur au conseil de surveillance du club s’est achevé. Et que le bonhomme en est un brin vexé. Comme il a été vexé du peu de reconnaissance de Pape Diouf, qu’il a estimé avoir fait nommer en 2005, président du club… Ecarté des bonnes oreilles qui dirigent le club, « Acariès cherche à exister », glisse un fin connaisseur de la Commanderie, « et cela fait des mois qu’il s’agite, au moins il s’est vraiment dévoilé maintenant ». Proche de Didier Girard, le « parrain » de Karim Aklil, l’agent qui monte, au sein des joueur marseillais, l’ancien boxeur éveille depuis des mois la défiance du conseil de surveillance. Qui s’interroge sur ses intentions. Et sur sa faculté à faire tanguer le directoire, un peu ivre depuis les débuts de Jean-Claude Dassier à la présidence.
L’ex de TF1 n’a toujours pas pris la mesure ni de la ville, ni de l’aura de l’OM. Crise lors de son arrivée en juin, quand l’homme a voulu s’adjoindre les services de Jean-Pierre Bernès. Crise quand il a voulu renégocier les partenariats avec la Provence. Et surtout, Dassier n’a toujours pas dégotté de baraque sur place. Un éloignement qui émeut en interne, comme au sommet de l’édifice juridique de l’OM, chapeauté par le conseil de surveillance. « Qu’il prenne conscience, enfin de son rôle de président ». Le mot revient avec force, des travées du Vélodrome aux couloirs de la Commanderie. « S’il en est capable », soufflent les plus pessimistes…
Comme annoncé par Bakchich Hebdo 4, l’OM solde ses comptes. Notamment avec Pape Diouf, l’ancien président du club, viré en juin dernier, mais dont les indemnités de départ n’étaient pas fixées. Bakchich Hebdo avait annoncé une fourchette entre 1 et 5 millions d’euros. Selon le quotidien, c’est 4 millions qui seront versés dans les mules du Pape.
A lire ou relire sur Bakchich.info
Ca va être dur ce soir à Zurich car à ma connaissance le secret bancaire existe toujours en Suisse. Les joueurs de Zurich n’auront pas besoin de planquer les liasses dans leur jardin comme à Valenciennes… !!
L’OM le plus grand ring pour Loulou… ?!