Le mercato commence doucement pour l’OM. Après avoir dégagé son entraîneur Eric Gerets, le club voit le père de son capitaine Lorik Cana passer au tribunal et Pape Diouf allumer les journalistes.
Temps de crise oblige, le marché des transferts de football, qui s’est ouvert en France le 9 juin, est encore loin de battre son plein. Pas franchement une bonne nouvelle tant la foire aux bestiaux que constitue le mercato constitue une manne indispensable pour le truculent championnat de France. Sa deuxième mamelle encore plus chère au président Thiriez que ses pas si chers droits télé.
Grand animateur du football français et du marché d’été, le plus grand club du monde attend de voir si un vent mauvais va provoquer une nouvelle révolution de palais. Le départ de Gerets entériné et l’arrivée de Deschamps scellée, l’OM reprend son souffle.
En passant par la case justice en ce matin du 10 juin. Le tribunal correctionnel de Marseille passe au peigne fin les conditions du transfert du milieu albanais Lorik Cana, du PSG vers la Canebière en août 2005.
Un départ fracassant qui avait fait la une des gazettes sportives certes, mais aussi de petits entrefilets dans la case faits divers de journaux moins portés sur le rectangle vert. A l’instar du Canard Enchaîné qui avait évoqué les menaces d’Agim Cana, père de l’actuel capitaine de l’OM, contre le président du PSG de l’époque, Pierre Blayau.
L’enquête préliminaire ouverte en 2006 par le pugnace vice-proc’ de Marseille en partance vers Toulon, Marc Cimamonti, a débouché dans la discrétion. Encore ce 9 juin au matin, Christophe Mongai, l’ex-agent de Cana, était interrogé dans l’Equipe du jour sur les grandes tendances du mercato. Sans une ligne sur sa comparution au tribunal. Agent dûment agréé, Mongai se voit reprocher par la justice le reversement d’une com’, -l’odieuse retro-com- au père de Lorik Cana sur le transfert de 2005. « Complicité et recel d’exercice illégal de la profession d’agent de joueur, abus de biens sociaux ainsi que faux et usage de faux », croit la justice. Pour papa Agim, ce sont « exercice illégal de la profession d’agent de joueur » et « menaces ». Sympa. Et seulement relevé jusque là par le quotidien La Marseillaise… sans que cela n’ait à voir avec le flou entourant l’avenir du joueur à l’OM, bien entendu. Ni que d’ailleurs ce dernier soit inquiété.
Pas franchement inquiet non plus, le bon président Pape Diouf comble son temps comme il l’aime. En maniant habilement la langue, changeant ingénument de postures et rossant méchamment les journalistes. En priorité ceux de L’Equipe.
L’Equipe TV, c’était déjà fait, et défloré allègrement dans Bakchich. L’Equipe papier aussi. Au moins depuis janvier, quand Diouf avait mis en doute la probité de Dominique Rousseau et la véracité de son interview cinglante de Robert Louis-Dreyfus, le proprio du club. Et une rebelotte le 2 juin, à l’occasion de la conférence de presse de présentation de Didier Deschamps avec une tirade contre « certains plumitifs envieux ou aigris [qui] continuent à se demander si je suis menacé ou pas ». Pour avoir toute la panoplie, ne manquait que L’Equipe Magazine. C’est fait depuis vendredi 6 juin. Sur le site internet officiel de l’OM (non pas laProvence.com), le Pape répandit sa bonne parole. Un jour avant la parution du magazine…
Morceaux choisis :
OM.net : A paraître samedi une interview de vous dans l’Equipe Mag’ titrée « A l’OM c’est moi qui décide » et qui appuie sur une mise au point brutale de votre part, n’est-ce pas un effet d’annonce un peu excessif ?
Pape Diouf : Ceux qui me connaissent savent que je ne réagis pas de cette manière. Cette « Une » est plus que racoleuse et ne répond pas du tout aux intentions de départ. Dans le passé, nous avons déjà eu avec ce magazine pour le moins des malentendus et des incompréhensions que nous avons essayé de lever. J’ai accepté cette interview qui, dans le fond, ne reflète absolument pas ce qu’on peut lire en accroche. Je suis donc toujours surpris. Même si l’expérience devrait me durcir, j’arrive encore à me scandaliser quand je vois ce type de mise en scène journalistique. Et je défie ceux qui liront cette interview de trouver trace de cette brutalité évoquée.
L’ancien journaliste a parlé et déroule une jolie leçon. Un jour avant la parution de son interview dans le magazine. Le droit de rectification. Sauf qu’en phrase d’accroche, l’Equipe Mag aurait pu faire mieux. En l’occurrence, par exemple, extraire cette jolie phrase, dirigée contre le croque-mitaine de Diouf, Vincent Labrune, président du conseil de surveillance de l’OM et cible favorite. « Certaines décisions, assène Diouf si tu penses les prendre, il faudra que tu poses ton cul où j’ai mis le mien ». Le Pape n’est qu’amour avec son ancien métier…
Sans doute un échauffement et un brin d’appréhension avant de se frotter à ses anciens collègues, les agents de joueurs, aux tempéraments un brin plus revêches…
A lire ou relire sur Bakchich.info
En lisant et relisant cet article je me demande bien si ce dernier serait à charge ou à décharge pour PAPE DIOUF.
Et, en se renseignant bien sur les affaires évoquées, on se demande qui est réellement en cause dans cet article de Xavier Monnier.
DIOUF ou les journalistes sportifs ?
Pour exemple, Dominique ROUSSEAU a été de nombreuses fois épinglé pour délires aigus couchés sur papier glacé ;
Car si l’affaire des parties de cartes de RLD et Francis le belge n’en fit pas un PAGNOL, celles des "vrais faux salaires de BOUCHET " et du "feux dans les virages " en ont fait un vrai manipulateur de haut vol.
Un Vol d’Ethique manifestement avéré car où sont les preuves, les Faits et les Témoignages dans ces articles ; Mon coiffeur évoque ce genre de"scoops" à toutes ses coupes
La Vérité est bien plus difficile à débusquer qu’à inventer.
je pense qu’on partage au moins ce point sur ce forum.
Des Élu(e)s et Fonctionnaires « ripoux »… tant qu’il en faut !
Marseille et ses environs contaminés… infectés par la « triche à la française »…
La triche par la racaille est, on le sait trop bien, le « sport national » français…
Marseille n’échappe pas à la contamination… une véritable pandémie… Élu(e)s et Fonctionnaires « ripoux » y pullulent… y sont kyrielles… légions ! Le « mal français » s’y propage… y pourrit tout !
Derniers en date… les fonctionnaires attribuant les ’permis bateau’ ! On savait déjà pour les motos… les autos… Voilà aussi les bateaux.
Le P-i-M, hostile à la peine de mort, s’interroge sur son rétablissement – temporaire – indispensable pour sanctionner les méfaits des élu(e)s et fonctionnaires pourris de l’État français… Qu’en pensez-vous ? Faites-nous vos commentaires sur notre blog.