Loïc Rémy peut jouer pour la ville de son cœur. D’ailleurs, les footballeurs ont coutume de clamer leur amour pour un club, la main sur la poitrine, avant… d’en choisir un autre.
RTL a annoncé mardi midi la bonne nouvelle. Après plusieurs jours d’incertitude, Loïc Rémy a reçu le feu vert des médecins pour jouer à l’Olympique de Marseille. L’attaquant ne pouvait pas mieux décrire ses états d’âmes lorsqu’il a annoncé son départ de l’OGC Nice pour l’OM au journal Nice Matin (20 août) : « Vider mon casier, quitter mes coéquipiers, cela m’a fait un pincement au cœur »…
Après l’anomalie cardiaque décelée par le staff médical du club phocéen, c’est le président Jean-Claude Dassier qui a involontairement fait allusion à l’organe fragile sur Téléfoot : « J’espère de tout cœur qu’il sera avec nous cette saison ». Le cœur serré, les supporters marseillais ont finalement été soulagé d’apprendre lundi que Loïc Rémy était apte à la pratique du football.
Indépendamment du cas du néo-Olympien, force est de constater que les footballeurs ont fréquemment le cœur qui balance et les supporters se doivent de l’avoir bien accroché pour suivre les déclarations d’amour successives de leurs favoris. Les Marseillais ont sans doute été très touchés des déclarations de Mamadou Niang, parti relever le grisant challenge sportif (sic) de Fenerbahçe deux journées après le début du championnat. « Ça me déchire un peu le cœur de partir parce que mon cœur est marseillais », s’est ému l’ancien capitaine sur OM TV au soir de son dernier match. Le départ de Niang, un crève-coeur ? « Il aurait fait pire que Ben Arfa » s’il était resté, se justifie pourtant Dassier.
Mais cette fois, l’OM a récupéré avec Loïc Rémy et André-Pierre Gignac des joueurs amoureux de leur nouveau maillot, entend-on ici et là. Ce dernier, qui « fonctionne à l’affectif » l’a dit à L’Équipe samedi dernier : « J’ai toujours voulu jouer à l’OM ». Un cri du cœur d’autant plus sincère que le joueur né à Martigues a fréquenté les travées du Vélodrome pendant sa jeunesse.
Cela ne l’empêchait pas, l’an dernier dans une interview à L’Équipe (10 juillet 2009), de vanter les qualités du meilleur club de France à ses yeux, l’Olympique… Lyonnais. Le club de Jean-Michel Aulas l’avait approché pour remplacer Karim Benzema parti au Real Madrid. Malgré un appel du pied très poussé, le patron de Toulouse Olivier Sadran avait refusé le bon de sortie à Gignac. « Il y a quelque temps, j’avais déclaré qu’il n’y avait que l’OL qui pouvait me faire réfléchir. (…) Moi, j’envisage d’aller à Lyon », s’était pourtant avancé l’attaquant.
Autre expression footballistique très répandue : « J’ai signé pour le club de mon cœur », claironne-t-on la main sur la poitrine après son transfert. Mais l’emplacement du cœur de la plupart des joueurs se confond parfois avec celui du portefeuille. En février 2010, celui de Rémy était plutôt du côté du Rhône. « J’ai bien montré mon attachement pour Lyon, qui est mon club de cœur comme je l’ai toujours dit, peut-être que je l’ai trop montré aussi. », soutient-il à L’Équipe TV après deux transferts avortés à l’OL (à partir de la troisième minute). Le cœur a ses raisons que la raison ignore…
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