Et un, et deux, et trois « Casse-toi » ! Bien difficile de se faire accepter par les supporters pour le propriétaire de l’Olympique de Marseille, Robert Louis-Dreyfus…
Couverture noire, un homme allume un cigare, visage glabre à moitié dans l’ombre. Et un bandeau rouge, plein de noms ronflants : « OM, Adidas, Neuf Cegetel, Saatchi et Saatchi… Enquête sur un milliardaire pas comme les autres ». Du bel ouvrage, alléchant pour le lecteur et l’acheteur potentiel. D’autant que l’homme en question n’a jamais été aussi bien décortiqué que dans cet opus : Robert Louis-Dreyfus, les aventures d’un Don Juan des affaires (Jean-Claude Bourbon et Jacques Olivier Martin, Patrick Robin éditions).
Le titre ne manquera pas d’étonner dans les travées du stade Vélodrome à Marseille. Du côté de l’avenue du Prado, l’ami Robert Louis-Dreyfus, propriétaire de l’Olympique de Marseille, est plus souvent désigné sous le sobriquet de RLD, « Bob », « le Suisse » et, à l’occasion d’un « Casse-toi » ou « Rayons-le définitivement ».
Combler l’attente des supporters à Marseille n’est pas chose aisée, comme l’expliquent les auteurs avec le chapitre consacré à « l’aventure marseillaise » de Bob. Dans un joli sens de la formule, le Suisse Retto Stiffler, proche de RLD et un court laps de temps chargé des relations avec les supporters, a bien résumé la situation marseillaise : « Il faudrait savoir qui supporte qui à l’OM. Est-ce que ce sont les supporters qui soutiennent l’OM, ou bien le club qui soutient les supporters financièrement parlant » (p.187). Car les fans du club, notamment dans les virages du stade, sont regroupés en associations, « de véritables petites entreprises », et gèrent eux-mêmes la vente des abonnements, avec quelques zones d’ombre. Et RLD a eu, au début de son règne, la mauvaise idée de vouloir rogner sur la marge de manœuvre de ces PME du Vélodrome…
La fronde provoquée fut telle que Bob prit rendez-vous avec un homme fort influent chez les supporters, « Roland Cassone, une figure du milieu marseillais, et ancien lieutenant de Jacky-le-Mat ». Depuis, l’agressivité a baissé d’un ton et la femme du propriétaire du club n’est plus l’objet de chants lors des rencontres. « Bon prince, RLD acceptera d’engager sa fille (de Cassonne) au sein de Ldcom (…) rebaptisée depuis Neuf Cegetel » (p.193).
Las, la rencontre calme certes les choses, mais le mal est profond. « Pour les Marseillais, RLD restera toujours un étranger, (…) Une sorte d’OVNI ne se déplaçant qu’en jet privé, le carnet de chèques à la main, la carte bleue dans l’autre ; (…) Un fils de famille Parisien de surcroît qui s’est offert une jolie fille mais n’a jamais su la contenter » (p.190). Normal après tout. L’ami Robert n’a pas vraiment eu la fille qu’il voulait. « En fait si j’avais dû prendre un club, ma préférence allait à Saint-Etienne » (p.176). Une sorte de petite résumé de Robert Louis-Dreyfus à l’OM, un énorme malentendu. Et ça n’a pas marché.
Pour ma part je ne peux qu avoir un tres grand respect pour RLD, patron d un des groupes industriels francais les plus rentables…tout ce qu il touche se transforme en benefice.
il a eu la gentillesse de bien vouloir financier l OM (et je me demandes bien qui aurait pu le faire)simplement car pas tout le monde dispose de 150 MM d euros dans sa poche.
Et ensuite on va lui chercher des poux pour 2 transferts alors que ces actifs sont de 25 milliards d euros mais on se fout de qui ?
parlons des vrai problemes
RLD c est plutot une solution et un intelligent.
Monsieur encore une fois respect.
et bravo pour les emplettes chinoises… ;-)