Julien Dray, mis en cause pour « abus de confiance » dans une affaire de mouvements de fonds suspects, est entendu ce mardi par la brigade financière. Comme simple témoin.
Julien Dray, député socialiste de l’Essonne, est arrivé, ce mardi, à la Brigade financière de la préfecture de police de Paris. Pour la première fois, depuis le début de l’enquête sur des mouvements sur ses comptes et sur ceux de SOS-Racisme, « Juju » est entendu comme témoin. Cette petite visite devrait soulager l’avocat du principal intéressé, Maître Léon-Lef Forster, qui se plaignait début mai des lenteurs du Parquet.
Seule certitude, aujourd’hui : du fait de son immunité parlementaire, « Juju » ne passera pas la nuit au poste.
Article publié le jeudi 7 mai
Rien ne va plus entre l’avocat de Julien Dray, le redoutable Léon-Lef Forster, et le Procureur de Paris, Jean-Claude Marin. L’homme de robe s’est dit « surpris », lundi 4 mai, de constater que dans l’enquête préliminaire sur les 350 000 euros qu’aurait détourné l’élu socialiste des caisses de SOS Racisme, le Parquet « se hâte avec lenteur » d’entendre son client mis en cause pour « abus de confiance »
Cinq mois sans la moindre convocation, alors que l’ensemble du dossier a fuité abondamment dans la presse. L’Est républicain vient d’être condamné à verser un euro symbolique pour avoir publié in extenso le rapport de Tracfin qui est à l’origine des poursuites contre Dray. L’organisme anti-blanchiment de Bercy est chargé de recueillir les dénonciations des banques en cas de mouvements suspects de fonds. Et les proches de Dray ne sont pas loin de penser que les fuites ont été « orchestrées » en haut lieu ! « Vous aurez bien compris que le calendrier de “l’affaire”, de même que les suspects désignés, ne relèvent pas du simple hasard judiciaire », écrit « Juju » dans ses vœux postés le 8 janvier dernier sur desirsdavenir.com.
Officiellement, des mouvements atypiques ont été aperçus sur les comptes de Julien Dray, en août dernier. Traditionnellement, le premier feuillet des rapports Tracfin indique l’origine de la dénonciation du transfert suspect. Or l’Est Républicain n’a pas publié la page de garde, alors qu’il a mis la totalité du rapport en ligne, ne faisant grâce d’aucune dépense personnelle. « J’ai fait ce choix de ne pas la publier car ça n’apportait rien au lecteur », estime Laïd Samari, le journaliste qui a sorti le rapport.
Une certitude : le 11 septembre 2008, Jean-Baptiste Carpentier, réputé sarkozyste, remplace à la tête de Tracfin, François Werner, qui passait pour chiraquien. Quelques jours plus tard, le dossier Dray est confié à une des fines lames de la maison. L’enquête est bouclée dans des temps records. Le 28 novembre, le Parquet de Paris est saisi ; le 19 décembre, le domicile de Julien Dray est perquisitionné, ainsi que son bureau à l’Assemblée nationale. Saisir les dossiers d’un élu : de l’inédit ou presque. « La chronologie est édifiante », soulignent des proches de Julien Dray, « quand on sait que du 12 au 18 décembre, les lycéens de la FIDL [un mouvement patronné par le député du PS] étaient dans la rue… »
Cette même semaine, Malek Boutih est approché pour un poste gouvernemental qu’il finit par refuser… Or Julien Dray, dont il est proche, a pesé de tout son poids dans cette décision. Il est clair que l’Élysée n’a pas apprécié. D’autant plus que Nicolas Sarkozy avait également proposé, après la présidentielle, un portefeuille à Julien Dray. Lequel avait décliné.
Plus troublant, la grande presse a été alertée très tôt des soupçons qui pesaient contre Dray. La veille de la perquisition, le chroniqueur judiciaire du Canard Enchaîné, Louis-Marie Horeau, très au fait du dossier, demandait à être reçu par l’élu socialiste. Le matin même de la perquisition, le journaliste du Monde, Gérard Davet, familier du Palais de Justice, publiait sur le site Internet du quotidien - sans avoir contacté préalablement Julien Dray - un article détaillant la procédure en cours et celle qui devait se dérouler au sein de SOS Racisme une demi-heure plus tard. La campagne médiatique était lancée. Et le silence du PS et de sa Première secrétaire, Martine Aubry, en était d’autant plus assourdissant… « Juju a peut-être été imprudent, confondant parfois l’argent de l’Association et le sien », explique un de ses proches, « mais il paye tout cela au prix fort ». Dure est la chute pour celui qui avait rêvé devenir, lors du dernier Congrès du PS, en novembre dernier, « le patron de la gauche ».
Le 23 janvier dernier, sur RTL, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, jugeait scandaleux, le déballage de la vie privée de Julien Dray. Comment ne pas souscrire à ses propos ?
A lire ou relire sur Bakchich info :
Indépendamment des suspicions de détournement de fonds (attendons la fin de l’enquête) on peut s’interroger sur d’autres sujets :
1 - de où proviennent les fonds de la FIDL qui est censée, enfin officiellement, d’informer les lycéens sur leurs droits mais qui en réalité est chargée d’organiser les "manifestations spontanées".
Les sommes en jeu sont considérables !
2 - comment peut-on sortir des caisses d’une association des sommes aussi importantes en liquide ?
Tous les bénévoles de France qui travaillent dans une association et, plus encore, les présidents et trésoriers doivent s’interroger.
Vous voulez nous dire quoi ?
Dray est victime de fuites orchestrées dans la presse, c’est une victime de la vindicte de Sarko.
"Peuchère", cela l’excuse et l’exempte de tout.
Alors qu’il perçoit des chèques de Sos racisme sans pouvoir justifier de prestations, en alléguant qu’il s’agit de paiement de ses prestations soit : 127000 de prestations pour sos racisme.
ça paie bien les associations "antiracisme" et l’humanisme gôcho de mes deux !
Le directeur de cabinet d’Amara a été condamné pour s’être servi par le biais d’une association d’aide à l’emploi, Harlem Désir a été condamné pour emploi fictif, que de victimes au sein de cette associations anti racistes ou d’ annexes, connexes au PS….