Les lecteurs de Bakchich sont bien servis ! Retour sur le feuilleton de la Direction des chantiers navals et l’accumulation de révélations qui ressortent désormais dans la presse.
A l’orée de l’été 2008, Bakchich lance un long feuilleton du la Direction des chantiers navals. Une accumulation de révélations qui ressortent désormais dans une presse. Sans que les gazettes ne nous citent. De la timidité confraternelle…
25 et 26 juin 2008, Bakchich dévoile que des sociétés privés mandatés par la DCN auraient cherché à corrompre des juges et fonctionnaires pour connaître l’état d’avancement de leurs enquêtes sur des gros contrats d’armements. Lors de perquisitions, les flics de la financières tombent sur de la paperasse fort aguichante, qui détaille toute la tuyauterie financières des grands contrats d’armement signés par la France au cours des années 90. Commissions, interventions politiques noms des intermédiaires, tout y est. De la documentation explosive, que le procureur de Paris Jean-Claude Marin évite de confier à des juges. Leur saisine se réduit au volet barbouzes privés. Marin avertit sa hiérarchie dans une note que Bakchich publie le 12 janvier 2009.
27 juin 2008, Jean-Marie Boivin se fait tirer le portrait sur Bakchich.info. Où l’on apprend que le grand aiguilleur des commissions de la DCN, fort marri que la France se passe désormais de ses services, menace depuis 2006 de révéler quelques secrets d’Etats. Tels que le nom des bénéficiaires de commissions, voire de rétro-commissions. Sujet sensible. Le "paymaster" avait pour habitude d’utiliser la banque Clearstream pour assurer aux transactions et à leur bénéficiaire une grande discrétion. Pour calmer le garçon, deux anciens des services sont mandatés par la DCN et rendent une visite de courtoisie au domicile de Boivin, fin 2006.
28 juin 2006. Bakchich décrit par le menu, la façon dont Jacques Chirac, tout frais président en 1995 œuvre à couper le robinet à commissions vers les intermédiaires estampillés Balladur. Dont Ziad Takkiedine, qui reçoit même la visite de gros bras venus l’intimer de renoncer au grisbi des contrats saoudiens et pakistanais.
12 septembre 2008. Bakchich évoque un rapport de la Dnif (division nationale des enquête financière) daté le 5 mars 2007. "La création de la société Heine au deuxième semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur, et du ministre Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre ces faits et le financement de la campagne électorale de Monsieur Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 "
Témoin-clé des enquêtes judiciaires en cours, et grand témoin du meccano financier des contrats d’armements, l’ancien directeur de la DCN passe entre les mains de trois juges. Ses carnets, qui retracent jusqu’au chantage de Boivin, se déroulent dans Bakchich Hebdo n°3 du 7 octobre 2009.
Trois sous-marins vendus par la DCN à la Malaisie en 2002, sous l’égide de Chirac et des socialistes. Un meurtre, des commissions, un contrat d’1,2 milliard d’euros. Et une enquête qui s’emballe, bien poussée par l’Élysée, dans Bakchich Hebdo 33 du 17 juillet 2010.
A suivre dans Bakchich Hebdo 48, disponible en kiosques vendredi 26 novembre !
On dit des journalistes d’investigations qu’ils sont de fins limiers. Mais avec toutes ces affaires qui puent, mais qui puent, j’espère monsieur Monnier que les masques à gaz vous sont offerts par Bakchich.
N’oublions pas que tous ces millions d’€uros qui vont qui viennent, qui s’arrêtent dans des paradis fiscaux, dans les poches des politiques, des partis, des mafieux, sont mon argent, le votre, celui de nous, pauvres contribuables !
Dans quelle société sommes nous ? Il est maintenant admis que graisser la patte des dictateurs afin qu’ils nous achètent nos engins de morts, nos centrales nucléaires à faire des bombes, nos frégates, nos avions, etc, etc, est une chose normale, naturelle dans l’ordre des choses. Quant aux rétro-commissions, vous pensez sincèrement que les donneurs d’ordres paieront ?
La justice nous dénichera bien quelques mois de sursis pour quelques lampistes à embastiller ou à défaut pour un sous-ministre qui ne plaît plus.