Qui est Julien Dray ? Le député de l’Essonne, mis en cause dans une affaire d’abus de confiance présumés, fait l’objet d’une enquête préliminaire diligentée par le Parquet. Retour sur un socialiste dans la tourmente.
Fin de semaine dernière, le domicile de Julien Dray et son bureau à l’Assemblée nationale ont été perquisitionnés. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects à partir des comptes des Parrains de SOS Racisme et de l’organisation lycéenne Fidl. Depuis janvier 2006, comme l’a révélé Le Monde, 351 027 euros auraient été évacués de ces comptes, dont 127 377 euros par chèque au bénéfice de deux proches du député de l’Essonne : Nathalie Fortys et Thomas Persuy. La première était en charge de relations presse de Julien Dray et de SOS-Racisme alors que le second occupait le poste de directeur administratif et financier de l’association.
Il y a presque dix ans, en 1999, Julien Dray avait déjà fait l’objet d’une enquête préliminaire. Elle concernait l’achat, réglé en partie en liquide, d’une montre d’une valeur d’environ de 38 000 euros. Mais cette affaire avait finalement été classée sans suite.
Dans le Parisien de ce lundi 22 décembre, Julien Dray, proche de Ségolène Royal, confie qu’« il n’est pas question de démissionner de (ses) responsabilités » au Parti Socialiste. Député de l’Essonne depuis 1988, Dray, 53 ans, est également membre du Bureau national. Déçu, il reproche à la nouvelle direction et notamment à la Première secrétaire, Martine Aubry, de l’avoir mollement soutenu. D’autres socialistes se sont manifestés. À l’image de Ségolène Royal, François Hollande ou Jean-Christophe Cambadélis qui lui ont envoyé un petit texto de réconfort. Quant aux autres, ils avaient sûrement égaré le numéro de « Juju ».
Les articles de Bakchich sur Julien Dray
Dray était membre de la direction du parti à l’époque de Hollande et comme il fait partie des soutiens de Royal, il ne fait pas partie de la nouvelle équipe : il est membre du Bureau national en sa qualité de député.
Ce point étant rappelé, l’information est : Julien Dray fait l’objet d’une enquête préliminaire pour abus de confiance.
La valeur ajoutée de l’info sur Bakchich : Julien Dray est peu sympathique, il possède une carte de crédit en platine et, il y a 10 ans, il a payé en espèces une montre qui valait plus cher que ma voiture lorsqu’elle était neuve.
Ce qui ne l’a pas empêché d’être réélu. "Y a queque chose qui cloche lad-dans … en détruisant tous ces tordus, je suis bien convaincu d’avoir servi la France" disait le tonton bricoleur de Boris Vian.